Devoir de Philosophie

La culture nous humanise-t-elle ?

Publié le 25/03/2004

Extrait du document

culture
     c)    Mais c'est la culture partagée par ses membres qui définit, pour un groupe donné, ce qui sera qualifié d'humain et ce qui sera qualifié d'inhumain.   Texte : Durkheim, Règles de la méthode sociologique, chapitre I. « Quand on regarde les faits tels qu'ils sont et tels qu'ils ont toujours été, il saute aux yeux que toute éducation consiste dans un effort continu pour imposer à l'enfant des manières de voir, de sentir et d'agir auxquelles il ne serait pas spontanément arrivé. Dès les premiers temps de sa vie, nous le contraignons à manger, à boire, à dormir à des heures régulières, nous le contraignons à la propreté, au calme, à l'obéissance ; plus tard, nous le contraignons pour qu'il apprenne à tenir compte d'autrui, à respecter les usages, les convenances, nous le contraignons au travail, etc., etc. Si, avec le temps, cette contrainte cesse d'être sentie, c'est qu'elle donne peu à peu naissance à des habitudes, à des tendances internes qui la rendent inutile, mais qui ne la remplacent que parce qu'elle en dérivent. »   Transition : Cela signifie-t-il que le concept d'humanité ne peut être que relatif ?      3.    La culture rend plus humain, l'humanité comme moralité    a)    La culture permet de se donner des fins autres que les fins naturelles   Kant, Critique de la faculté de juger, §83, traduction Alain Renaut. « Si, désormais, il faut trouver en l'homme lui-même ce qui doit être, en tant que fin, accompli par sa connexion avec la nature, il peut seulement d'agir d'un bien ou d'une fin telle qu'elle puisse elle-même être réalisée par la nature dans sa bienfaisance, ou bien l'aptitude à toutes sortes de fins pour lesquelles la nature (extérieurement et intérieurement) pourrait être utilisée par l'homme.
culture

« dis-je, le temps ni les forces nécessaires s'il lui fallait labourer, semer, moissonner, moudre, cuire,tisser coudre et effectuer bien d'autres travaux utiles à l'entretien de la vie ; pour ne rien dire desarts et des sciences, qui sont aussi suprêmement nécessaires à la perfection de la nature humaineet de sa béatitude.

Nous voyons en effet ceux qui vivent en barbares, sans civilisation, mener unevie misérable et presque animale, et cependant, le peu qu'ils ont, tout misérable et grossier, ils nese le procurent pas sans se prêter mutuellement une assistance quelle qu'elle soit.

» Transition : La culture rend-elle cependant toujours humain, ou ne peut-elle pas être à la source d'une forme d'inhumanité? 2.

Mais n'y a-t-il pas une mauvaise utilisation de la culture, entendue comme un ensemble decroyances et de valeurs partagées par les membres d'un groupe social, qui mène àl'inhumanité au sens au sens de barbarie ? a) On peut remarquer que seul un homme peut être qualifié d'inhumain. On ne dira en effet jamais d'un animal qu'il est inhumain, puisqu'il n'est pas dans sa nature d'êtrehumain.

Pour reprendre un exemple de Spinoza au chapitre 16 du Traité théologico-politique , le gros poisson ne sera pas dit inhumain parce qu'il mange le petit. b) La différence des cultures peut amener à avoir des comportements inhumains envers ceux qui ne partagent pas la même culture. On pourra prendre l'exemple des guerres de religion ou de persécutions pour des motifs religieux ouculturels dans un sens plus large. c) Mais c'est la culture partagée par ses membres qui définit, pour un groupe donné, ce quisera qualifié d'humain et ce qui sera qualifié d'inhumain. Texte : Durkheim, Règles de la méthode sociologique , chapitre I. « Quand on regarde les faits tels qu'ils sont et tels qu'ils ont toujours été, il saute aux yeux quetoute éducation consiste dans un effort continu pour imposer à l'enfant des manières de voir, desentir et d'agir auxquelles il ne serait pas spontanément arrivé.

Dès les premiers temps de sa vie,nous le contraignons à manger, à boire, à dormir à des heures régulières, nous le contraignons à lapropreté, au calme, à l'obéissance ; plus tard, nous le contraignons pour qu'il apprenne à tenircompte d'autrui, à respecter les usages, les convenances, nous le contraignons au travail, etc.,etc.

Si, avec le temps, cette contrainte cesse d'être sentie, c'est qu'elle donne peu à peunaissance à des habitudes, à des tendances internes qui la rendent inutile, mais qui ne laremplacent que parce qu'elle en dérivent.

» Transition : Cela signifie-t-il que le concept d'humanité ne peut être que relatif ? 3.

La culture rend plus humain, l'humanité comme moralité a) La culture permet de se donner des fins autres que les fins naturelles Kant, Critique de la faculté de juger , §83, traduction Alain Renaut. « Si, désormais, il faut trouver en l'homme lui-même ce qui doit être, en tant que fin, accompli parsa connexion avec la nature, il peut seulement d'agir d'un bien ou d'une fin telle qu'elle puisse elle-même être réalisée par la nature dans sa bienfaisance, ou bien l'aptitude à toutes sortes de finspour lesquelles la nature (extérieurement et intérieurement) pourrait être utilisée par l'homme.

Lapremière fin de la nature serait le bonheur , la seconde la culture de l'homme.

» Kant montre ensuite que pourquoi cette fin ne peut pas être le bonheur, avant de conclure : « En ce sens, seule la culture peut être la fin dernière que l'on a des raisons d'attribuer à la naturevis-à-vis de l'espèce humaine (...).

» Remplir sa vocation d'homme, être humain, c'est donc pouvoir se donner à soi-même des fins, c'estdévelopper la culture de l'habileté. b) C'est alors que se pose le problème de la moralité des fins. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles