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Dans quel but les hommes se donnent-ils des lois ?

Publié le 21/08/2005

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Il y montre comment les lois peuvent être appliquées pour qu'une liberté telle qu'il la conçoit puisse exister. Il commence par nous expliquer que les lois nécessitent des gens pour qu'elles soient appliquées. Ces personnes sont des chefs politique qui ont donc un pouvoir important et pour ne pas qu'ils se transforment en "maîtres" ( ce qui nierait tout ce qu'a établit précedemment Rousseau pour qu'une loi puisse garantir la liberté ), leur pouvoir doit avoir des limites. L'application de la loi ne doit pas être le résultat d'un jugement arbitraire pour que liberté il y ait. Il explique toutes ces idées en donnant l'exemple du fonctionnement de l'application des lois dans les républiques. Il montre ainsi que selon lui le régime idéal, celui qui constitue LA référence en matière de liberté, est celui de la république. Il émet donc l'idée qu'il faudrait penser à agir pour passer à quelque chose de plus juste que la monarchie absolue. Mais il poursuit sa troisième partie en nous disant: "Un peuple est libre, quelque forme qu'ait son gouvernement, quand dans celui qui le gouverne il ne voit point l'homme mais l'organe de la loi."; il suppose donc ici avec l'expression "quelque forme qu'ait son gouvernement" que passer à une monarchie constitutionnelle serait déja très bien. Il explique avec cette dernière phrase que même si une partie du peuple n'aime pas son représentant, étant donné que celui-ci n'est qu' "un organe de la loi", il n'a pas à se sentir soumis.

« chacun jouissait de sa liberté naturelle.

Hobbes en effet accepte l'idée que les hommes sont naturellement libres, c'est-à-dire pourvus d'une volonté autonome dont ils ont le droit d'user.

La question est alors de savoir pourquoi,étant donné qu'ils sont libres, les hommes acceptent un pouvoir commun.

Si j'ai le droit naturel de décider pour moi-même de mes actions, pourquoi est-ce que j'accepte de me soumettre à la loi ? Pour quel motif est-ce que je donneaux lois une partie au moins de ce droit naturel que j'ai de décider de mes actes ? Rechercher ces motifs demande de reconstruire par la pensée l'état de nature, pour comprendre ce que seraient les hommes sans un pouvoir commun, et examiner pourquoi et comment ils en sortent. Hobbes considère que les hommes sont égaux.

C'est-à-dire que les différences de force ou de ruse ne sont pas si grandes que l'un d'entre nous puisse s'approprier une chose et en exclure les autres : « La nature a fait les hommes si égaux quant aux facultés du corps et de l'esprit, que, bien qu'on puisse parfoistrouver un homme manifestement plus fort corporellement, ou d'un esprit plus prompt qu'un autre, néanmoins, ladifférence d'un homme avec un autre n'est pas si importante que quelqu'un puisse de ce fait réclamer pour lui-mêmeun avantage auquel un autre ne puisse pas prétendre aussi bien que lui [...]. De cette égalité des aptitudes découle une égalité dans l'espoir d'atteindre nos fins.

C'est pourquoi, si deuxhommes désirent la même chose alors qu'il ne leur est pas possible d'en jouir tous les deux, ils deviennent ennemis ;et dans leur poursuite de cette fin (qui est, principalement, leur propre conservation, mais parfois seulement leurplaisir), chacun s'efforce de détruire et dominer l'autre.

Et de là vient que là où l'agresseur n'a rien de plus àcraindre que la puissance individuelle d'un autre homme, on peut s'attendre avec vraisemblance, si quelqu'un plante,sème, bâtit, ou occupe un emplacement commode, à ce que d'autres arrivent tout équipés, ayant uni leurs forces,pour le déposséder et lui enlever non seulement le fruit de son travail, mais aussi la vie ou la liberté.

Et l'agresseurà son tour court le même risque à l'égard d'un nouvel agresseur.

» Hobbes emploie pour le montrer un argument très étrange ; tout homme a toujours assez de force pour en tuer un autre.

Les hommes sont donc égaux en aptitude et en droit : chacun a un droit égal sur toute chose : « De cette égalité des aptitudes découle une égalité dans l'espoir d'atteindre nos fins.

C'est pourquoi, si deux hommes désirentla même chose alors qu'il ne leur est pas possible d'en jouir tous les deux, ils deviennent ennemis ; et dans leurpoursuite de cette fin (qui est, principalement, leur propre conservation, mais parfois seulement leur plaisir), chacuns'efforce de détruire et domine l'autre. » Le simple désir de se maintenir en vie, mais aussi parfois l'agrément, nous rend naturellement ennemis, rivaux,défiants.

Je ne suis jamais assuré, dans l'état de nature, qu'un autre ne cherchera pas à s'emparer des biensnécessaires à ma vie, du terrain que j'ai cultivé, etc.

Les hommes sont donc méfiants et cette rivalité naît larecherche de la domination, l'offensive : la meilleure défense, c'est l'attaque.

Il faut se mettre à l'abri en dominantles autres.

La recherche du profit, de la sécurité, voire de la réputation nous font prendre les armes. Or, en l'absence d'un pouvoir commun, l'égalité des hommes fait que ce combat ne peut connaître ni vainqueur, nivaincu définitif, qu'à chaque moment chacun craint pour sa vie, que l'état de nature est un état misérabled'insécurité et de peur de la mort violente. Cet état catastrophique, où nulle activité agricole, industrielle ou sociale n'est possible, où chacun craintconstamment pour sa vie, correspond à l'expérience de la guerre civile.

A ceux qui refusent d'admettre que« L'homme est un loup pour l'homme », Hobbes répond et par l'exemple de la guerre civile, et par celui des rapports entre Etats ; et surtout par celui de notre propre attitude, peu confiante, quand nous quittons notre domicile oupartons en voyage. Il s'ensuit que le premier souci des hommes, vivant en société, est d'éviter la violence.

Le ressort de l'Etat, lefondement du pouvoir, est l'angoisse sécuritaire. Or, comme l'état de guerre provient de deux causes, l'égalité des hommes et la divergence de leurs appétits, lasolution réside dans la création d'un pouvoir fort, capable d'inspirer l'effroi, et qui unifie les volontés.

Une républiquebien fondée repose implicitement sur un contrat de soumission.

Chaque citoyen promet aux autres d'obéir à la mêmeinstance (monarque ou assemblée) qui leur ordonne que faire, c'est-à-dire qui représente leur volonté.

L'angoissesécuritaire, la hantise de se maintenir en vie ne trouvent de remèdes que dans l'érection d'un pouvoir fort, d'uneautorité absolue qui s'exerce sur les hommes qu'elle est censée représenter.

Nous sommes en présence d'un modèleorganiciste de l'Etat (où chaque partie est solidaire des autres), où le pouvoir est supposé incarner le corps dupeuple, former une personne. Les hommes sot censés naturellement être autant de volontés autonomes, motivées par la recherche égoïste duprofit personnel.

Accepter cette anthropologie, faire sienne l'angoisse sécuritaire conduit nécessairement à adopterla solution de Hobbes , qui a le mérite de la rigueur : un pacte de soumission.

Chacun accepte qu'une instance unique, qui n'est pas liée au peuple, qui n'est engagée à rien, soit censée le représenter. L'institution d'un pouvoir absolu imposant des lois ( Le "Léviathan") permet alors de sortir de cet état de lalycanthropie. TRANSITION: La fin des lois est simplement la sécurité.

Comme le dit Rousseau: "On dira que le despote assure à. »

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