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Dans tout amour, n'aime-t-on jamais que soi?

Publié le 01/01/2005

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amour
  A : Si l'amour comme dévotion s'apparente à une dépossession de soi, alors il peut être dangereux pour celui qui en est la victime, car l'amant est prêt à tout pour combler les désirs de l'aimé, peut être parfois jusqu'à sacrifier sa vie. Cependant un tel dévouement peut provoquer chez l'aimé un sentiment d'amour car il ou elle se trouve comblé(e) par les actes de bienveillance effectués à son encontre par l'amant. Dans son Commentaire du Banquet de Platon, en II,8, Ficin évoque sa théorie de l'amour homicide : aimer c'est mourir car l'amant qui aime ne pense plus à lui, or celui qui ne pense plus à lui , n'est plus en lui et qui n'est plus en lui est mort. Pourtant l'amant oublieux de lui-même peut survivre à condition d'être récupérer par l'aimé qui se voyant aimé chez l'amant, tombe amoureux des effets de sa personne en l'amant et finit par y succomber. Ainsi l'amant est sauvé car « moi qui pensait à toi je me récupère en toi en train de penser à moi ». L'amant oublieux de lui-même agit comme un miroir et présente à l'aimé(e) une image dont celui-ci ou celle-ci s'éprend : c'est l'amour réciproque ou la rencontre à la manière d'une Allégorie de la Renaissance, entre Dévotion et Narcisse.   B : Nietzsche combat l'altruisme : il conteste que l'amour soi de nature désintéressé, pure abnégation, oubli de soi. Pour Nietzsche l'amour du prochain comme renoncement à soi pour le prochain est illusoire. Ici c'est le narcissisme qui veut se prouver qu'il a bon coeur. Si l'amour comme don implique la négation de soi alors on ne donne rien.

Dans tout amour, même celui qui semble le plus désintéressé, il y a toujours la recherche d'une satisfaction personnelle et narcissique. L'amour que l'on porte aux autres n'est qu'un amour de soi déguisé. Toutefois, aimer, c'est rechercher un être complémentaire et différent de soi. Ce n'est donc jamais soi que l'on aime.

amour

« l'amour pathologique dans lequel je ne suis pas libre d'aimer tout le monde puisque l'amour pathologique est de l'ordre de la sensibilité et qu'il incline à singulariser une personne en particulier.

En revanche l'a mour pratique est le seul qui peut être commandé parce qu'il est de l'ordre du devoir.

Pour que le don dans l'amour soit vraiment don, ildoit être désintéressé, le don doit se justifier par lui-même sans référence à un but.

Cette amour pratique estsuscité par la raison pure pratique qui selon Kant commande la volonté sans que celle-ci soit déterminée par despenchants sensibles.

III L'amour comme don : illusion ? A : Si l'amour comme dévotion s'apparente à une dépossession de soi, alors il peut être dangereux pour celui qui enest la victime, car l'amant est prêt à tout pour combler les désirs de l'aimé, peut être parfois jusqu'à sacrifier sa vie.Cependant un tel dévouement peut provoquer chez l'aimé un sentiment d'amour car il ou elle se trouve comblé(e)par les actes de bienveillance effectués à son encontre par l'amant.

Dans son Commentaire du Banquet de Platon, en II,8, Ficin évoque sa théorie de l 'amour homicide : aimer c'est mourir car l'amant qui aime ne pense plus à lui, or celui qui ne pense plus à lui , n'est plus en lui et qui n'est plus en lui est mort.

Pourtant l'amant oublieux de lui-mêmepeut survivre à condition d'être récupérer par l'aimé qui se voyant aimé chez l'amant, tombe amoureux des effets desa personne en l'amant et finit par y succomber.

Ainsi l'amant est sauvé car « moi qui pensait à toi je me récupèreen toi en train de penser à moi ».

L'amant oublieux de lui-même agit comme un miroir et présente à l'aimé(e) uneimage dont celui-ci ou celle-ci s'éprend : c'est l'amour réciproque ou la rencontre à la manière d'une Allégorie de la Renaissance, entre Dévotion et Narcisse.

B : Nietzsche combat l'altruisme : il conteste que l'amour soi de naturedésintéressé, pure abnégation, oubli de soi.

Pour Nietzsche l'amour duprochain comme renoncement à soi pour le prochain est illusoire.

Ici c'est le narcissisme qui veut se prouver qu'il a bon cœur.

Si l'amour comme donimplique la négation de soi alors on ne donne rien.

En fait pour donner il fauts'affirmer.

C'est ce qui fait dire à Nietzsche que pour aimer, « il faut avoir unmoi solidement assis ».

La relation amoureuse est avant tout une relation oùdeux personnes s'affirment.

Pour aimer, pour donner, il faut être . Conclusion A la question dans tout amour, n'aime-t-on jamais que soi, on peut apporterplusieurs réponses.Tout d'abord l'amour comme prédilection repose avant tout sur un choix quimanifeste les désirs de l'amant, opération de cristallisation ou de transfert qui montre que l'amour renferme une part de narcissisme.

Cependant l'amour nese réduit pas à cela, il peut aussi être de l'ordre de la dévotion ou de la bienveillance qui consiste à s'oublier, à aimer autrui pour son bien, pour travailler à son bonheur.

Mais cet amour semble être fait à contre-cœur parcequ'il est de l'ordre du devoir moral c'est-à-dire qu'il est motivé par la raison etqu'il s'agit d'aimer non pas le proche, mais le prochain.

Enfin on peut affirmerqu'il est possible de consolider narcissisme et dévotion dans un amour réciproque et qu'il est possible de donner tout en s'affirmant.. »

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