Devoir de Philosophie

David HUME: De l'origine de la religion

Publié le 06/04/2005

Extrait du document

hume
N'importe quelle affection humaine peut nous conduire à la notion d'une puissance invisible et intelligente, l'espoir aussi bien que la crainte, la gratitude aussi bien que l'affliction. Mais si nous examinons notre propre coeur ou observons ce qui se passe autour de nous, nous découvrirons que les hommes s'agenouillent bien plus souvent sous l'effet de la mélancolie que sous celui des passions agréables. Nous acceptons facilement la prospérité comme notre dû, et nous nous interrogeons peu sur sa cause ou son auteur. Elle suscite la gaîté, l'activité, la vivacité et une intense jouissance de tous les plaisirs de la société et des sens ; et tant que nous demeurons dans cet état d'esprit, nous avons peu le loisir ou le goût de penser aux régions invisibles ou inconnues. D'un autre côté, tout accident funeste nous alarme et nous incite à rechercher les principes de son origine ; la crainte du futur jaillit et l'esprit, en proie à la méfiance, à la terreur et à la mélancolie, a recours à toutes les méthodes susceptibles d'apaiser ces puissances intelligentes et secrètes dont, pensons-nous, notre sort dépend entièrement. David HUMEOn constate fréquemment qu'un homme frappé par un malheur réadopte une attitude religieuse qu'il avait longuement négligée. On dit volontiers qu'il trouve alors quelque refuge ou consolation dans sa foi. Mais n'y a-t-il pas quelque étrangeté dans une telle attitude ? Car s'il croit en Dieu, ne devrait-il pas l'évoquer sans cesse, et pas seulement lorsque sa situation est mauvaise ? Pourquoi le fidèle se réveille-t-il plus volontiers sous l'effet de la douleur que sous celui de la joie ?
hume

« Explication de texte| Ce texte est un extrait de L’histoire naturelle de la religion et autres essais, écrit par David Hume.

Le thème de ce texte est la religion et plusparticulièrement la croyance religieuse et les origines de la croyance religieuses.

La thèse formulée ici par Hume est l’apparition de la croyance religieuseparce ce qu’il appelle les affections religieuses.

Lorsque les hommes sont heureux, comblés ils ne cherchent pas a savoir comment, ni a savoir si unepersonne est a la base de ce bonheur.

A l’inverse Hume dit aussi que lorsque les hommes sont malheureux ils cherchent à voir des explications ou savoir siun Dieu est a l’origine de ce malheur.

Mais pour les croyants tous les bonheurs et les malheurs de la terre ne seraient-ils pas décidé par Dieu ? Si leshommes sont déçus par Dieu ou par la religion ne se tourneront-ils pas vers une autre croyance ou d’autres pratiques religieuses ? Le texte ce découpe endeux parties.

Dans une première partie Hume est sa thèse, c'est-à-dire les origines de la croyance religieuse.

Dans une seconde partie Hume nous dit quel’homme peut tomber dans la croyance lorsqu’il est mélancolique et pas lorsqu’il est serein et joyeux.

De plus le philosophe soutient que ses sentiments fontde lui une proie facile pour la religion et que le l’homme est beaucoup plus influençable lorsqu’il a peur de la mort.David Hume commence par un constat « N’importe quelle affection humaine peut nous conduire à la notion d’une puissance invisible et intelligente ».

Par là,Hume veut nous faire dire que peut importe le sentiment que l’on ressent, nous n’avons pas besoin d’être triste pour se tourner vers une religion, vers unDieu « une puissance invisible et intelligente » ou une croyance.

C 'est-à-dire un être, une force transcendante que l’on ne peut pas voir, ou toucher mais quinous comprend, qui nous voit et qui peut nous amener du bonheur, du réconfort, de la réussite sociale.

A contrario cette même force peu engendrer uncontrainte ou une désaffection de nous même.

Hume nous dit que ce sont les sentiments humains qui mènent à la croyance religieuse.

Deplus cettepuissance invisible peut décidée de notre sort.

En effet étant « intelligente », c’est-elle qui peut décider de notre mort.

Les hommes sont un peu lesmarionnettes de cet être supérieur.

Etant une puissance transcendante, c'est-à-dire qui ne vit pas sur le même plan astral que nous qui sommes sur dans laréalité matérielle, la puissance peut tout contrôler, elle peut nous apporter un sentiment agréable ou au contrainte désagréable.

Hume joue sur un contrasteentre des sentiments avec la notion « d’espoir et de gratitude » et son contraire avec « crainte et affliction ».

Par ces termes Hume exprime les fait quecette puissance contrôle tout.

On pourrait se demander que comme le disent les croyants c’est cet être supérieur qui a crée l’homme, mais dans quel but ?L’homme ne servirait à l’Esprit à s’amuser.

On peut penser le contraire car pour les hommes cet être les comprend, les écoutent.

Comme le disaitVoltaire : » Si Dieu n’existait pas il faudrait l’inventer ».

C ela montre bien que pour les hommes même si cet être est très important, c’est un des pilier deleur existence même si il peut leur apporter de la joie comme du malheur.Mais les hommes se tourneraient-ils vers la religion que lorsqu’ils ont des problèmes, des contrariétés dans la vie ? Ou est-ce que l’homme même heureuxse tourne vers sa croyance, ou le Dieu qu’il vénère ?Le philosophe dit que les hommes qui prient, qui « s’agenouille » ont souvent des contrariétés dans la vie, alors que l’homme heureux et épanouie ne sedemande pas quelle est la cause de son bonheur.

Pour lui cela est normal « nous acceptons facilement la prospérité ».

Nous ne nous demandons pas si c’estgrâce à une bonne action ou un quelconque acte de noblesse que nous avons reçu le privilège d’être heureux.

A l’inverse l’homme qui souffre, qui est« mélancolique » se demande pourquoi cela lui arrive à lui et pas à un autre.

Il se demande si c’est à cause d’une mauvaise action ou si c’est la force, le Dieuen qui nous croyons qui nous inflige un tel sort.

De plus la « prospérité » amène a l’homme le bonheur, c’est ce que dit Hume : « elle suscite la gaité ».L’homme heureux, joyeux sera plus apte a travailler, il disposera d’une plus grande force de travail.

Enfin cette prospérité nous dit Hume a encore un effetpositif.

En effet l’homme heureux est plus « vivace » c'est-à-dire plus efficace.

On peut penser que la prospérité permet à l’homme d’avoir confiance en lui, ilne doute pas.

Puisque tout va bien pour lui il n’a pas besoin de changer, il ne se demande pas ce qu’il a fait pour mériter cela, donc il va continuer d’être lemême et ne se remet pas en question.

Lorsque tout va bien les hommes se sentent invulnérables, rien de ne négatif ne peut leur arrivé d’après eux.

Enfincette prospérité permet « une intense jouissance de tous les plaisir de société et des sens ».

C'est-à-dire que d’après Hume l’homme va briller en société,par exemple les hommes vont connaitre le succès en société grâce a l’argent ou encore a son statut social.

Ensuite Hume nous dit que lorsque noussommes dans la prospérité nous n’avons pas le temps de « penser aux régions invisibles ou inconnues ».

Par là, le philosophe exprime le fait que lorsqueque nous sommes dans une spirale ascendante nous ne pensons pas au lendemain, nous vivons au jour le jour, nous profitons de la vie, c’est la conceptionmême du Carpe diem.

Lorsque les hommes vivent dans la prospérité ils ne regardent pas ce dont va être fait demain.

Ils ne pensent pas qu’un malheurpuisse leur arrivé.

Enfin Hume conclu en montrant que lorsque nous subissons un drame, la perte d’un être cher, ce qu’il appelle un « accident » funeste, queles hommes sont plus enclin à se tourner vers la religion, c’est a l’être dans lequel nous croyons.

Les hommes recherchent la cause de leur malheur.L’homme est alors en plein doute, il a peur de cet être de cette puissance qui peut tout décider, même la mort d’un individu.

A partir de là, l’homme vaessayer de calmer la colère de cette puissance.

C ela peut aller d’une simple prière, c'est-à-dire du culte rendu à l’être en qui on croit, pour les religionsthéistes.

On peut aussi rendre l’exemple des Mayas qui pour apaiser leurs Dieux avaient recours à des sacrifices humains.

Les hommes peuvent penser ques’ils n’accomplissent pas ces rituels, ils ne mériteront pas le repos éternel une fois mort.

L’homme a peur de cet être supérieur au commun des mortel, c’estpour cela que les hommes lui rendent un culte.Hume nous dit que l’homme en proie avec la tristesse se tourne plus facilement vers la religion.

Un croyant ne se tourne t-il pas vers son Dieu même si ilest heureux ?La thèse de David Hume nous dit que la croyance religieuse provient des « affections humaines », à savoir ses émotions, c’est à dire ses désirs, sessentiments, sa passion.

Deplus Hume dit que les personnes qui vivent un malheur vont se tourner vers la religion.

Or peut-on dire qu’un homme estvéritablement croyant s’il prit juste quand il lui arrive un malheur ? On peut penser que non car un véritable croyant ne va pas se tourner vers Dieu quand ilest ans le malheur.

Il va peut être même prié, ou lui rendre un culte en période pour de prospérité pour le remercier de ce que son Dieu a fait pour lui.

Al’inverse l’homme qui ne croit pas en Dieu, c'est-à-dire athée ne va pas pour autant rendre un culte lorsqu’il lui arrive un malheur ou lorsqu’il vit dans laprospérité.

Deplus, aujourd’hui nombreuse personnes se lassent de la religion chrétienne en occident et créent eux même leur religion.

En effet ils piochentdes caractéristiques de nombreuses religions pour n’en former qu’une, c’est ce que l’on appelle la religion a la carte.

Avec ce genre de pratique ne peuvent-elles pas menées à la fin de la religion ? Face à ce double refus et aux évolutions contemporaines, on peut s’interroger sur l’avenir de la religion et sur lesens du développement de l’athéisme, sur ses causes et ses conséquences pour l’humanité.

La période présente semble critique à beaucoup.

Mais alors quepour certains athées, elle représente une crise salutaire sur le chemin de l’autonomie, elle est interprétée par d’autres, croyants, comme une deuxièmechute, menant l’homme encore plus bas que celle d’Adam et Eve.

C es deux dernières interprétations enracinent la religion dans l’inconscient, mais leconçoivent à l’évidence différemment.

Comme le souligne Nietzsche, l’événement de la mort de Dieu est peut être encore trop proche pour que l’on puisse enmesurer et en assumer pleinement les conséquences.L’homme triste et empreint à la mélancolie n’est pas à coup sur celui qui prit le plus.

Au contraire il peut croire que son Dieu l’a abandonné et l’hommeheureux, prospère peut rendre un culte très important à son Dieu pour le bonheur qu’il lui envois sur terre.

Deplus avec l’apparition des religions à la cartenous pouvons nous demander si la religion est-elle une illusion sans avenir, à dépasser, ou une vérité refoulée, à retrouvée ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles