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Démocratie et démagogie ?

Publié le 11/03/2004

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On ne .este pas en démocratie avec les mains sales.3. Mais la démocratie ne peut se maintenir entre es limites strictes d'une vertu intraitable, que dans [a mesure où la séparation des pouvoirs est totale : seuls les régimes où l'exécutif, le législatif et le Indiciaire restent indépendants les uns des autres permettent le libre jeu de la vraie démocratie.2. LA DÉMOCRATIE COMME DÉMAGOGIE. 1. Jules Grévy inaugurant une année le Salon demanda au Comité d'organisation comment il était cette année-là. «Une bonne moyenne », lui répondit-on. Une bonne moyenne ! excellent ! », dit le Président en se frottant les mains, « c'est ce qu'il faut en démocratie.

« 3.

LA DÉMOCRATIE COMME ANTIDÉMAGOGIE. 1.

Il faut suivre sa pente, disait André Gide...

pourvu qu'elle monte ! La vraie pente de la démocratie ne va pasvers mais contre le courant démagogique.

La démocratie n'est pas le plus facile, mais le plus exigeant desrégimes : plus on donne aux hommes de liberté, plus il est difficile de savoir s'en servir.

C'est ainsi que ladémocratie devra plus encore se défendre contre elle-même, que se garder de ses ennemis.2.

A l'origine, toute démocratie se fonde sur un pacte, ce que J.-J.

Rousseau appelait le « Contrat social ».C'est dire que la démocratie n'est pas le gouvernement où la masse peut tirer à hue et à dia en se laissantvivre sans lois, au gré de ses instincts les plus bas, mais bien qu'elle doit sans cesse se contrôler et veiller à ceque ses principes soient toujours observés.3.

Il n'est donc de démocratie que dans l'antidémagogie : plus un État se laisse aller à la liberté facile, moins ilrespecte la souveraineté nationale ou le sens de la république.

J.-J.

Rousseau notait dans le Contrat Social(Livre I, chapitre 6, in fine) : « L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté ».

Car si la liberté devientfacile, alors rien ne tient plus. CONCLUSION. Certes, la démocratie est un état idéal, un régime imaginaire que jamais l'on a songé à voir s'établir sanscompromission.

Mais l'actualité la plus récente nous a montré dans notre pays et en ce siècle, avecle régime en vigueur et pendant la dernière décade, que la démocratie ne se voulait pas dans toute sa rigueur.Aussi s'est-elle cachée sous le masque facile d'une démagogie décadente, face à des pays où un régimeprétendu totalitaire se montrait plus près de la démocratie populaire que ceux-là mêmes qui s'intitulaientdémocrates populaires.

Autre chose est de se dire démocrates, autre chose de vouloir assumer en touterigueur son régime démocratique.

La république n'est pas un don gratuit ; ce n'est pas une manne qui voustombe du ciel comme le roi-soliveau de la fable.

Car les grenouilles cherchent le désir et, comme le dit Alain, «désir est paresseux ».

C'est un « très petit personnage ».

Mais « à désirer on se prive de faire ».

Pour faire,pour agir, il faut vouloir intensément.

La république est le régime où l'on ne peut se contenter de désirer,d'aspirer, de « tendre-vers ».

Il faut vraiment la vouloir, et très intensément.

Sans volonté rigoureuse, il n'estpas de démocratie possible.

Il ne subsiste que le résidu de la démagogie.. »

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