Devoir de Philosophie

Dépendre d'autrui, est-ce aliéner sa liberté ?

Publié le 23/08/2005

Extrait du document

Etre dépendant c'est déléguer une partie de ses responsabilités, des ses obligations à autrui : être dépendant c'est donc s'aliéner soi-même. II.                Dépendance et aliénation : sommes-nous toujours soi-même, sans forcément dépendre d'autrui ? L'aliénation de soi ne se situe pas nécessairement dans le fait de dépendre de quelqu'un. Mais le regard d'autrui me renvoie à moi-même : l'épisode sartrien de la honte, par exemple. Je fais une grimace dans une vitrine, par exemple dans la rue des Trois Cailloux à Amiens, et là je croise le regard d'un autre que moi : tout à coup la honte m'envahit, mes joues rougissent...Le regard d'autrui m'interpelle, tel un coup de fouet, pour me remettre dans le droit chemin, pour nous renvoyer à nous-même. Même si on ne dépend pas d'autrui, il nous interpelle, malgré tout et m'aliène : je ne suis jamais, ou peu moi-même lorsque autrui est sur mon passage. Son regard me renvoie à moi-même : il est ce qui m'interpelle, me juge...et m'aliène. Je deviens étranger à moi-même : je ne suis plus moi, je me forge un rôle et offre une façade. La dépendance envers quelqu'un de soi n'est qu'une forme d'aliénation particulière : celle d'un autrui en face de moi.

Dépendance et aliénation : deux manières de vivre, et la relation avec l’autre (dépendance) et la relation avec soi (aliénation).

Dépendre de quelqu’un d’autre que soi, en tant que je délègue une partie de mes obligations, de mes nécessités à un autre, est-ce le signe d’une aliénation de soi, que je deviens étranger à moi-même ? Est-ce que dépendre d’autrui modifie-t-il mon comportement ?

« d'autrui ? L'aliénation de soi ne se situe pas nécessairement dans le fait de dépendre de quelqu'un.

Mais le regard d'autrui merenvoie à moi-même : l'épisode sartrien de la honte, par exemple.

Je fais une grimace dans une vitrine, par exempledans la rue des Trois Cailloux à Amiens, et là je croise le regard d'un autre que moi : tout à coup la honte m'envahit,mes joues rougissent…Le regard d'autrui m'interpelle, tel un coup de fouet, pour me remettre dans le droit chemin,pour nous renvoyer à nous-même.

Même si on ne dépend pas d'autrui, il nous interpelle, malgré tout et m'aliène : jene suis jamais, ou peu moi-même lorsque autrui est sur mon passage.

Son regard me renvoie à moi-même : il est cequi m'interpelle, me juge…et m'aliène.

Je deviens étranger à moi-même : je ne suis plus moi, je me forge un rôle etoffre une façade. La dépendance envers quelqu'un de soi n'est qu'une forme d'aliénation particulière : celle d'un autrui en face de moi.Autrui constitue la limite à mon action : si toute action s'effectue sans autrui, elle ne peut s'exécuter qu'audétriment d'autrui.

La « main invisible » du marché chez Adam Smith : les actions des individus sont coordonnées etrendues complémentaires par le marché et ce qu'il appelle la « main invisible ».

Le marché économique dépend de l'interdépendance des individus : chaque action égoïste faite par un agent économique contribue, à plus ou moinslong terme, à réaliser l'harmonie sociale.

Chaque agent produit un bien particulier de consommation, contribuant ainsià harmoniser les rapports sociaux et interindividuels : chacun dépendant de l'autre pour l'obtention d'un produitparticulier. Conclusion : Dépendre d'autrui c'est s'aliéner une partie de ses prérogatives : je dépends d'autrui pour telle ou telle chose que jene peux accomplir sans son concours.

Si autrui n'effectue pas cette première action (action motrice), je ne peux luiemboîter le pas : j'attends donc son bon vouloir pour agir, aliénant ainsi ma liberté.

Il faudrait justement faire ici laréférence à Spinoza : le libre arbitre n'existe pas, il n'y a pas non plus de liberté puisqu'il y a des causes inconnuesde nous-mêmes qui nous poussent à agir.

Ces causes nous aliènent malgré tout puisque nous ne les connaissonspas.

Etre libre ou être soi-même c'est connaître les causes qui nous déterminent.

Ici autrui est celui par lequel toutarrive et tout doit arriver.

Dépendre d'autrui relève donc d'une relation particulière que j'entretiens avec lui. « L'homme est né libre, et partout il est dans les fers.

Tel se croit le maître des autres, qui ne laisse pas d'êtreplus esclave qu'eux.

» Rousseau, Du contrat social, 1762. Antérieurement au contrat social, il n'y a point de liberté concevable pour l'homme.

Même le maître est esclave, qui ne tient son pouvoir que de sa force.

Qu'il tombesur un homme plus fort que lui, et le voilà sous le joug d'autrui, d'après le même principe que celui qui l'a fait maître. « L'impuissance de l'homme à gouverner et à contenir ses sentiments, je l'appelle Servitude.

» Spinoza, Éthique, 1677 (posth.) « L'homme ne saurait être tantôt libre et tantôt esclave : il est tout entier et toujours libre ou il n'est pas.

»Sartre, L'Être et le Néant, 1943. L'être de l'homme se confond avec sa liberté.

Ainsi l'homme ne cesse d'être libre qu'en cessant de vivre.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles