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Y a-t-il des « sociétés sans histoire » ?

Publié le 22/09/2004

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histoire

b.      Les sociétés heureuses, une fiction théorique Cependant, nous pouvons nous demander contre  Rousseau si l'idée d'une société sans histoire, car continuellement heureuse, n'est pas en désaccord avec les faits historiques. En effet, s'il nous manque l'histoire des sociétés heureuses, c'est sans doute parce qu'il n'y en a jamais eu pour demeurer longtemps dans la félicité. Nous pouvons donc dire qu'il n'y a pas de sociétés sans histoire, au sens où il n'y a pas de sociétés sans malheurs et catastrophes. III.                Y'a-t-il des sociétés sans récit de leur évolution au cours du temps ?   a.       Des sociétés sans histoire de leur évolution Nous nous demanderons ici s'il y a des sociétés sans histoire, c'est-à-dire sans connaissance des faits passés advenus dans le cadre de cette société, en somme, sans discipline Historique. Dans la mesure où il y a des sociétés sans écriture, nous dirons qu'il y a des sociétés sans récit de leur évolution à travers le temps. En effet, la transmission orale ne fait pas une histoire des peuples, elle ne fait que transmettre une gerbe d'informations qui se déforment avec le temps.

 

 

 

Lorsque nous nous demandons s’il existe des sociétés sans histoire, nous posons en réalité un faisceau de questions puisque nous pouvons entendre cette expression en plusieurs sens : une société sans histoire est en effet une société qui ne semble pas avoir évoluée, qui semble être demeurée la même à travers le temps. En somme, nous pouvons nous demander s’il existe des sociétés stationnaires. Mais le sujet peut s’entendre d’une autre manière, si nous faisons référence à une expression commune : « les gens heureux sont sans histoire «. Cette parole dogmatique nous invite à reconsidérer les sociétés sans histoire comme des sociétés qui n’ont pas de conflits majeurs, qui n’ont pas été victimes de grands malheurs au cours du temps. Poser la question : « y’a-t-il des sociétés sans histoire ? « revient donc à demander « y’a-til des sociétés heureuses ? «. Enfin, nous pouvons aborder le problème posé par la question à partir d’un autre point de vue : lorsque nous nous demandons « y-a-t-il des sociétés sans histoire ? « nous nous demandons en effet s’il existe des sociétés privées d’un récit tenant compte de leur fondation et de leur évolution à travers le temps. La question peut donc être reformulée ainsi : « y-a-t-il des sociétés qui n’opèrent pas de retour réflexif sur elle-même au moyen de leur mémoire « ?

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