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Le désir nous rend-il malheureux ?

Publié le 16/03/2004

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qu'un homme ressent en lui-même par l'absence d'une chose qui lui donnerait du plaisir si elle était présente, c'est ce qu'on nomme désir. » Le désir était souvent connoté péjorativement dans l'antiquité, il n'y a qu'à songer au fait que lorsque Platon distingue trois parties dans l'âme humain (tripartition de l'âme), il l'oppose au logismos, c'est à dire au raisonnement, et au thumos, au courage.  Pourtant, pour Aristote, « Il n'y a qu'un seul principe moteur : la faculté désirante. » Le désir nous rend-il malheureux ? Quel rôle le désir joue-t-il dans la recherche du bonheur ?   I.                  Le désir, insatiable, n'apporte jamais de satisfaction à long terme et condamne l'homme désirant à une insatisfaction quasi permanente. En ce sens, et conformément à ce que pensaient les stoïciens, l'apaisement de l'esprit humain ne peut être obtenu que par l'absence de désirs.   Proust[4] : « Le désir fleurit, la possession flétrit toutes les choses. »   Blaise Pascal[5] : « La nature nous rendant toujours malheureux en tous états, nos désirs nous figurent un état heureux, parce qu'ils joignent à l'état où nous sommes les plaisirs de l'état où nous ne sommes pas ; et, quand nous arriverions à ces plaisirs, nous ne serions pas heureux pour cela, parce que nous aurions d'autres désirs conformes à ce nouvel état.

« Le désir est l'appétit de l'agréable «, écrit Aristote . Le substantif désir vient du latin desiderare qui signifiait regretter. Il garde, entre autres, le sens de regret aujourd’hui, bien qu’il ne s’agisse que l’une des acceptions de ce terme. En effet, désir a acquis de nombreux sens avec le temps, il peut certes s’agir de regret, mais aussi de volonté, de souhait ou encore d’appétit sexuel. Platon  identifie, d’une manière plus générale, l’objet du désir : « Ce qu'on n'a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir ... «. Leibniz  en donne une définition englobant les diverses acceptions actuelles du terme : « L'inquiétude [...] qu'un homme ressent en lui-même par l'absence d'une chose qui lui donnerait du plaisir si elle était présente, c'est ce qu'on nomme désir. « Le désir était souvent connoté péjorativement dans l’antiquité, il n’y a qu’à songer au fait que lorsque Platon distingue trois parties dans l’âme humain (tripartition de l’âme), il l’oppose au logismos, c’est à dire au raisonnement, et au thumos, au courage.  Pourtant, pour Aristote, « Il n'y a qu'un seul principe moteur : la faculté désirante. « Le désir nous rend-il malheureux ? Quel rôle le désir joue-t-il dans la recherche du bonheur ?

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