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Ne désire-t-on que ce qui a du prix pour autrui ?

Publié le 01/03/2004

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Aucune conscience n'est donc immédiatement donnée. Sans être reconnue par une autre conscience, ma conscience n'est rien. Mais pour être reconnue en son essence, la liberté, elle doit nier son pur être-là immédiat, autrement dit se transcender. La lutte des consciences et le rapport asymétrique de la liberté et de la servitude Le coeur du rapport entre les consciences est le conflit. Il n'y a pas de coprésence ou de cohabitation possible sur un mode égal, il y a toujours - du moins potentiellement - un rapport de maîtrise et de servitude. Chaque conscience cherche à se manifester face à une autre conscience, comme un être-pour-soi absolu, c'est-à-dire un être absolument libre, qui préfère la liberté à la vie naturelle présente et donnée. La conscience serve, inversement, est la conscience qui préfère la vie à la liberté, et qui renonce par conséquent à s'abstraire, pour la dépasser, de la réalité sensible. Tout rapport entre les consciences est par conséquent asymétrique : dans un rapport vivant entre deux consciences, il y en a toujours une qui préfère la liberté, et nie pour cela ce qui est; et l'autre qui préfère s'en tenir à la réalité présente qui lui semble essentielle. La conscience maître choisit la liberté au péril de sa vie même, et se fait reconnaître comme telle par l'autre conscience, en usant si besoin est de la force et de la violence, tandis que la conscience serve est la première qui renonce à la lutte, préférant conserver son existence au prix de sa liberté, de son autonomie et de sa volonté. Plutôt servir que mourir, pense le serviteur ; plutôt mourir que perdre ma liberté face à l'autre, proclame le maître.
C'est une illusion de penser que mon désir n'est pas le désir du désir de l'autre. Comme être social, mon désir est forcément consitionné par celui d'autrui. L'enfant désire le jouet de son camarade ! L'adulte veut posséder la même voiture que son voisin ! Le désir est mimétique. MAIS, il serait impossible d'expliquer l'évolution des sociétés, la création de nouvelles valeurs, si les hommes se contentaient de désirer qui a du prix pour autrui. Le désir a une existence singulière.
  • I) On ne désire que ce qui a du prix pour autrui.
a) Le désir est le propre de l'homme. b) La mimétique du désir. c) Société de consommation et mimétisme du désir.
  • II) On ne désire pas seulement ce qui a du prix pour autrui.
a) Il existe des désirs comme des destins singuliers. b) Désir et inconscient individuel. c) Individuation et désir. Le snobisme.
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« La faculté de se perfectionner, à l'aide des circonstances,développe successivement toutes les autres, et réside parminous tant dans l'espèce que dans l'individu, au lieu qu'un animalest au bout de quelques mois ce qu'il sera toute sa vie, et sonespèce au bout de mille ans ce qu'elle était la première année deces mille ans.

Pourquoi l'homme seul est-il sujet de devenirimbécile ? N'est-ce point qu'il retourne ainsi dans son étatprimitif, et que, tandis que la bête, qui n'a rien acquis et qui n'arien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l'homme,reperdant par la vieillesse ou d'autres accidents tout ce que saperfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que labête même ? ROUSSEAU L'homme naturel est capable de progresser, de se perfectionner.C'est même ce qui va lui permettre de développer des techniques,et d'inventer la société, quittant ainsi l'état de nature.

De ce fait,Rousseau va souligner, à la suite du texte cité, que c'estprécisément cette perfectibilité qui pourrait être la cause de tousles malheurs de l'homme. Problématique. Qu'est-ce qui distingue l'homme de l'animal ? Tandis que l'animal est figé dans une conduite totalementinstinctuelle, l'homme, lui, est capable de se perfectionner, en utilisant son environnement à son profit.Ce qui le prouve, c'est que l'homme peut régresser, alors que 'animal ne le peut pas. Enjeux. On trouve ici la distinction essentielle entre l'homme et l'animal, qui du même coup permet de comprendrel'opposition entre nature et culture.

Parce qu'il est capable de progresser, de s'améliorer lui-même, etpas seulement de comprendre des choses nouvelles, l'homme est de loin supérieur à l'animal.

Mais encorelui faut-il savoir utiliser ce don : la guerre comme la médecine sont des fruits de cette perfectibilité. La reconnaissance mutuelle • Le moment de la naissance de la conscience de soi est celui du passage du besoin au désir (thèmedéveloppé par Hegel dans La phénoménologie de l'esprit). Hegel: La quête de la reconnaissance d'autrui ou la lutte pour la reconnaissance Pour toute conscience de soi, il y a une autre conscience desoi ; autrement dit, chaque conscience ne peut avoirl'intuition de soi que dans une autre conscience.

Chacun nepeut se saisir comme conscience que dans la conscience del'autre où il se reconnaît d'abord comme identique.

Mon Jeest le même que le Je de l'autre.

Mais l'un n'est pas l'autre :chacun est l'un pour l'autre une présence concrète etobjective, et chacun exige de l'autre d'être reconnu commeconscience de soi, c'est-à-dire comme conscience autonomeet libre.

La conscience ne peut être qu'à la condition d'êtrereconnue, mais cette reconnaissance doit être celle de mapropre liberté, de mon autonomie, une reconnaissance de moien tant que sujet.

Je ne suis pas une simple présenceconcrète, je suis plus que cela.

Afin d'être reconnue commeconscience libre, chaque conscience doit se représenter pourl'autre, comme "libérée de la réalité naturelle présente".Aucune conscience n'est donc immédiatement donnée.

Sansêtre reconnue par une autre conscience, ma consciencen'est rien.

Mais pour être reconnue en son essence, laliberté, elle doit nier son pur être-là immédiat, autrement dit se transcender. La lutte des consciences et le rapport asymétrique de la liberté et de la servitude Le coeur du rapport entre les consciences est le conflit.

Il n'y a pas de coprésence ou decohabitation possible sur un mode égal, il y a toujours - du moins potentiellement - un rapport demaîtrise et de servitude.

Chaque conscience cherche à se manifester face à une autre conscience,comme un être-pour-soi absolu, c'est-à-dire un être absolument libre, qui préfère la liberté à la vienaturelle présente et donnée.

La conscience serve, inversement, est la conscience qui préfère la. »

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