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Peut-on critiquer la démocratie ?

Publié le 09/01/2004

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La démocratie, au nom de ses propres principes, a du mal à interdire les partis extrémistes.III. Remèdes possibles- Maintenir fermement la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire) de façon à garantir l'exercice libre de la justice et le contrôle de l'exécutif.- En fait, les principales difficultés de la démocratie viennent de ce qu'elle suppose une éducation politique suffisante des citoyens. Or celle-ci n'est jamais menée tout à fait à bien. C'est pourtant aussi en ce sens que « nul n'est sensé ignorer la loi« (ne serait-ce que pour se défendre).C'est cet espoir mis dans la formation politique de chacun qui justifie le passage de la connotation péjorative du terme (chez Platon) au sens positif (pour les modernes): il suffit d'éduquer le démos! (Ce qui renvoie à une idéologie des Lumières. Cf. Kant). Cela devrait lui permettre de ne plus être victime de la démagogie, et de mieux comprendre la porté réelle et les dangers des thèses extrémistes.
  • Bien lire le sujet: pensez aux deux sens du mot «pouvoir«: a-t-on le droit de critiquer la démocratie? Est-il possible de critiquer la démocratie? (ce qui revient à dire : la démocratie est-elle critiquable?) Le deuxième sens est le plus important mais il pourra être intéressant de relier les deux questions, en montrant par exemple que le droit à la critique, caractéristique des démocraties, est une condition de leurs progrès.
  • Le sujet porte sur la démocratie en général et non sur la Ve République française ou sur tout autre exemple de démocratie. Il serait au plus haut point désastreux de traiter le sujet en faisant un catalogue des maux de notre société! Pour éviter cela, il faut s'interroger sur l'essence de la démocratie.
  • Un point de départ à discuter: le sujet vous invite à examiner l'idée que la démocratie serait le meilleur régime politique.
  • Recherche du problème: la difficulté majeure du sujet est dans la recherche d'une problématique qui unifie les multiples critiques possibles de la démocratie. Il est en effet impératif de ne pas faire un catalogue de toutes les critiques envisageables. C'est ici encore une analyse de l'essence de la démocratie qui livrera la solution. En découvrant ce qui caractérise en son fond la démocratie (la souveraineté populaire, la volonté générale), on atteindra par là-même la racine des problèmes qu'elle pose: les multiples critiques de la démocratie s'organisent toutes autour des complexes notions de volonté générale et d'intérêt général.

« r Peut-on critiquer la démocratie? DIFFICULTÉS- REMARQUES ET APPROCHE_ DE LA PROBLÉMATIQUE DU SUJET La question posée est simple; mais elle est paradoxale.

Il est devenu banal d'affirmer que la démocratie est le meilleur régime politique : elle serait par là-même inat­ taquable.

Le sujet nous invite à remettre en question cette évidence.

Mais par ailleurs.

la démocratie est le régime qui confère au peuple sinon l'exercice du pou­ voir du moins la souveraineté, et qui donc.

inévitable­ ment.

reconnaît la pluralité des opinions: la démocratie fait place à la critique.

elle vit de la critique.

Peut-on alors critiquer cette conception de la vie politique sans se contredire soi-même? (cf la définition leibnizienne du possible: est possible ce qui est non contradictoire).

Critiquer la démocratie, c'est au sens courant en dénon­ cer les défauts, s'y opposer dans son principe ou dans sa réalisation; mais la critique est d'abord un travail de la réflexion qui vise à penser ce qui est intelligible et à rejeter ce qui ne l'est pas (critiquer, du grec : crinein, faire le tri).

La question posée nous invite donc à définir et analyser la conception démocratique de la vie politi­ que pour déterminer le rôle que la critique peut y jouer.

ÉLABORATION DU PLAN Ce travail d'analyse montrera que la démocratie n'est pas critiquable parce qu'elle affirme l'égalité de tous devant la loi (cf.

première partie) mais que ce principe formel n'est pas suffisant (Hitler a été élu démocrati­ quement) et que l'éducation de la puissance de chacun doit au moins former l'individu au respect de l'autre.

Mais, en un second temps (deuxième partie).

on montrera que la démocratie (sous sa forme libérale sans doute) ne peut empêcher le phénomène de l'exclusion.

Elle est en effet confrontée aux exigences contradictoi­ res de l'égalité et de la liberté (cf l'opposition entre. »

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