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Devons-nous nous méfier de nos certitudes ?

Publié le 24/01/2004

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La certitude désigne l'état d'esprit de celui qui est assuré de détenir la vérité. Quelqu'un de certain de ses idées est souvent assimilé à quelqu'un plein de préjugés et d'a priori. Si l'on blâme celui qui ne remet pas en cause ses certitudes, cela signifie-t-il pour autant qu'on ne peut avoir aucune certitude ? Ne faut-il pas parfois avoir des certitudes ? Pourrions-nous vivre sans certitudes ? Si la certitude s'oppose au doute, elle doit pour cela disposer de critères qui permettent d'en garantir la véracité. Que l'on songe ici à la certitude d'un Galilée ou aux processus scientifiques de vérification expérimentale. Cependant, certaines de nos certitudes semblent en fait relever plus de la simple conviction. Par exemple, pouvons-nous être certain que Dieu existe ? N'y aurait-il alors que certains domaines où la certitude serait possible ? La morale, la croyance religieuse ne seraient-elle que du domaine de la croyance et de l'intime conviction ?

« Le propre de la certitude, on l'a mentionné, est qu'elle ne peut faire l'objet d'une vérification par l'expérience. Il convient de distinguer toutefois deux sortes de certitudes : D'une part, les certitudes qui sont des préjugés, situés en deçà de la science, et que celle-ci peut convertir, c'est-à-dire, travailler et ré élaborer. D'autre part, les certitudes morales ou religieuses, situées au-delà de la science, et dont celle-ci ne peut garantir lavérification. Il convient ainsi de se méfier des préjugés, de l'opinion (la "doxa" platonicienne).

Ceux-ci relèvent de l'apparencetrompeuse, de l'illusion et ne font que plonger celui qui s'y livre dans un monde incertain et mouvant, dansl'obscurité de la caverne. Le refus de l'absolu Comment définir la vérité ? N'est-elle pas profondément relative etsubjective ? C'est ce que pensent les adversaires de Socrate, commeles sophistes, qui font remarquer que si l'on considère que le vrai est cequi correspond à ce que les hommes vivent, force est de constater quela vérité est profondément relative.

Les hommes ayant des sensibilitésdifférentes, ce qui est vrai pour les uns ne l'est pas forcément pour lesautres.

Il faut donc dans ces conditions non pas parler de la vérité maisdes vérités, en laissant celles-ci s'exprimer.

La vérité concernant lavérité, c'est qu'il n'existe que des vérités humaines.

La vérité absolueest une dangereuse illusion.

Il n'y a que les hommes et leur diversité. Tout est relatif ? Face au relativisme des sophistes, Platon choisit une autre voie.

Est-cela bonne méthode, demande-t-il, que de partir du vécu des hommes afinde penser la vérité? Non! homme n'est pas la mesure de toutes chosescomme le soutient Protagoras.

L'idée de la relativité humaine de la véritérelève de la flatterie.

Dire que chacun a sa vérité, c'est flatter l'amour-propre de tout un chacun en faisant de celui-ci le détenteur du vrai, dusimple fait qu'il est. Savoir, c'est se ressouvenir La vérité, c'est justement que tout n'est pas affaire d'opinion et de vécu personnel; que le vrai n'est passimplement ce qui est «vrai pour moi» et que si on ne disposait pas de l'idée de l'homme en général, on nepourrait même pas parler de l'homme en particulier.

Je me connais parce que je me reconnais dans une chosequi est autre que moi et par laquelle, me comparant à elle, j'en viens à pouvoir me penser.

Cette autre chose,c'est l'idée de ce que je devrais être.

Un idéal du parfait présent en nous, nous permettant de progresser et denous transformer. La "connaissance" que les préjugés nous livrent n'est qu'arbitraire, c'est-à-dire non fondée. B - DE LA NÉCESSITÉ DE VIVRE AVEC DES CERTITUDES. La science n'apporte pas de réponse à tous les problèmes. Kant, dans L'Antinomie de la Raison Pratique, nous montre la nécessité de fonder la croyance en l'immortalité del'âme et en l'existence de Dieu sur les postulats de la raison ; il s'agit alors de certitudes rationnelles mais non pasde vérités démontrables selon le cheminement de la science.. »

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