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qu'est-ce que la dialectique

Publié le 03/10/2004

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C'est ce qui paraît encore lorsque nous examinons le dialogue intérieur, ou réflexion, dans lequel le sujet se dédouble en quelque sorte pour peser le pour et le contre; suscite lui-même les objections, dans le but de définir plus exactement sa position. Il n'y a pas de vraie réflexion sans cette attitude critique. La raison elle-même n'est-elle pas le sens des relations ? 3. Mais c'est petit à petit que se précisent ces relations. Dire que notre vie intellectuelle est nourrie par le dialogue, c'est mettre l'accent sui; la démarche discursive de notre esprit. La vérité ne nous est pas donnée une fois pour toutes. Dieu seul connaît simultanément toutes choses dans une intuition parfaite. L'esprit humain, limité, n'acquiert la vérité qu'à travers une succession de confrontations, voire de contradictions, qui constituent beaucoup moins des menaces que des promesses. D'où l'importance du dialogue.

Dialectique : terme formé à partir du mot grec dialectikein, qui signifie « dialoguer ». Il est utilisé pour désigner tout procédé de dépassement d'une donnée initiale, qu'il s'agisse d'une pensée ou d'un fait, à partir de la confrontation avec son contraire (par exemple, une idée reçue par une objection, une liberté totale par la morale et la loi, etc.). Philosophes : Platon, Hegel.

« III.

— ASPECT MÉTAPHYSIQUE. Après avoir considéré l'aspect logique et méthodologique de la dialectique, on peut envisager d'appliquer au réel leslois de l'esprit.

C'est ce qu'ont tenté de faire, en des directions opposées, HEGEL et MARX, qui expliquent le réel,respectivement, par la dialectique de l'esprit et la dialectique de la matière. 1.

Hegel identifie réel et rationnel.

L'histoire du monde est dès lors l'histoire del'esprit, mais d'un esprit en quête de soi-même, s'approchant toujours plusprès de la vérité, au rythme discontinu de la triade thèse-antithèse-synthèseLes développements socio-historiques ne font que traduire extérieurement leprogrès de l'esprit.

Dans quelque ordre d'idées que ce soit, chaque synthèseprésente, à un point donné de l'évolution, une approximation qui, pour êtreplus rigoureuse que la précédente, n'est pourtant pas définitive, puisque rienne peut arrêter le progrès. 2.

Le marxisme est aussi à sa façon une philosophie du progrès.

MARXtranspose la dialectique hégélienne.

Dans le matérialisme dialectique qui enrésulte, le monde n'est plus assimilé à l'esprit; mais c'est au contraire l'espritqui est assimilé à une matière en perpétuel devenir et dont le mouvementdiscontinu conditionne les structures économiques, et atteint par elles lasociété et l'homme.

Par exemple, le capitalisme constituant la thèse, leprolétariat forme l'antithèse, et l'on attend de la révolution mondialel'établissement d'un régime sans classes qui formera la synthèse. 3.

Critique.

Ce n'est pas ici le lieu dedonner une critique approfondie de ladialectique de HEGEL et de celle deMARX.

Qu'il suffise de dire que leurspostulats sont critiquables.

D'une part, si notre découverte de la vérité suit lerythme de la dialectique, il ne s'ensuit pas que l'essence de la vérité — ou dela réalité — soit d'être dialectique.

D'autre part, la notion même dematérialisme dialectique présente une contradiction inéluctable dans lestermes : accorder l'auto-détermination à la matière, c'est lui conférer lesprérogatives de l'esprit.

Enfin, dans leur interprétation historique de ladialectique, certains disciples de HEGEL et de MARX ont bien de la peine àimaginer une société au-delà de celle dont ils rêvent CONCLUSION.

— On n'est sans doute pas étonné de voir un monde bouleversé s'attacher à une philosophie du devenir qui est bien à son imagePourtant, une saine dialectique doit accorder sa place à l'être permanent ousubstance, antithèse du devenir.

Ce qui importe, en effet, dans une idéologie,ce n'est Pas la symétrie des formes et leur enchaînement, mais d'abord lasûreté des principes de base.

Pour assurer la validité de leur philosophie, ilconviendrait donc que nos dialecticiens révisassent la logique et même lapsychologie du dialogue.

Il perdraient alors sans doute quelque peu de leurmorgue, au bénéfice d'une humilité qui sied mieux à ceux qui font profession de rechercher et d'enseigner la vérité.. »

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