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Dissertation sur Hernani Victor Hugo : Point commun entre Don Carlos et Hernani

Publié le 19/03/2020

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Quels sont les points communs entre Hernani et Don Carlos ?          

 

 

Hernani est une des pièces les plus célèbres de Victor Hugo. Sa première représentation a eu lieu le 25 février 1830. Hernani est le héros éponyme de la pièce. Mais comme l’annonce le sous-titre :\"Tres para una\", l’héroïsme se disperse sur les trois figures masculines, c'est-á-dire Hernani, Don Carlos et Don Ruy Gomez.  Il question ici d'étudier les traits communs Hernani et Don Carlos de ce qui semble le plus évident, jusqu’au fait plus subtil

 

Tout d’abord il y a des plusieurs éléments incontestables qui rapprochent Hernani et Don Carlos.

 Ce qui lie avant tout les deux personnages c'est leur jeune âge. En effet Don Ruy Gomez les désigne souvent de :\"jeunes cavaliers\". (Acte I, scène 3). Ou bien avant son mariage avec Doña Sol, Don Ruy Gomez lui pardonne pour la présence des : \" des deux beaux jeunes hommes\" dans sa chambre. Hernani a vingt ans, il le dit lui-même : « D'aimer, d'avoir vingt ans, d'épouser quand on aime » (Acte V, scène 5). L’âge précis de Don Carlos n’est jamais mentionné, mais il est certain qu’il se rapproche de celui d’Hernani.

            En plus, d’être jeunes, et ils aiment aussi la même femme. Dès le premier acte on apprend que les deux jeunes hommes sont amoureux de Dona Sol. Hernani déclare sa flamme à Dona Sol à la scène 2 : « Moi ! je brûle près de toi ! /Ah ! quand l’amour jaloux bouillonne dans nos têtes, / Quand notre cœur se gonfle et s’emplit de tempêtes, /Qu’importe ce que peut un nuage des airs/ Nous jeter en passant des tempête et d’éclairs ». Ces vers démontrent l’intense passion qu’éprouve Hernani envers Dona Sol. Don Carlos dit à Hernani, devant Dona Sol, un peu plus tard dans la scène 2 : « Parlons franc. Vous aimez madame et ses yeux noirs/ Vous y venez mirer les vôtres tous les soirs, / C’est fort bien. J’aime aussi madame, et veut connaitre / Qui j’ai vu tant de fois entrer par la fenêtre » C’est à ce moment qu’il avoue ses sentiments pour la première fois. Mais ses pensées sont plus explicites lorsqu’il se retrouve seul avec Dona Sol à la scène de 2 de l’acte II. Don Carlos est moins lyrique mais il lui promet la richesse et un statut sociale élevé. : « Eh ! quelle voix veux-tu qui sois plus amoureuse ? /C’est toujours un amant, et c’est un amant roi ! / Je vous ferai duchesse. […] Princesse ! […] / Eh bien, partagez donc et mon trône et mon nom. /Venez. Vous serez reine, impératrice ! ... »

 

 Toutefois, bien que le roi soit amoureux d’elle, Dona Sol le refuse et ne partage que les sentiments d’Hernani. Cela participe également à la naissance d’une haine mutuelle entre les deux personnages. En effet Don Carlos est outré lorsque Dona Sol appelle Hernani pour lui porter secours à la scène 2 de l’acte 2 : « Le juste est digne effroi ! /Ce n’est pas ton bandit qui te tient, c’est le roi ! » Sa haine se mêle également à la jalousie qu’il éprouve envers Hernani, quand il répond à Dona Sol : « Que cet homme est heureux ! […] / Qu’il fait bien d’être pauvre et proscrit, puisqu’on l’aime ! / Moi je suis seul ! Un ange accompagne ses pas ! » Hernani fait entendre également la haine qu’il éprouve pour Don Carlos : « Il raille ! Oh je ne suis pas roi ;/ Mais quand un roi m’insulte et pour surcroit me raille, / Ma colère va haut et me monte à la taille, / Et, prenez garde, on craint, quand on me fait affront […] / Je vous hais. / Nous aimons tous deux la même femme, » Les personnages se haïssent réciproquement à cause de l’amour d’une femme.

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« Ensuite , certains points communs sont plus dissimulés.

Don Carlos et Hernani peuvent être également mis en relation par rapport au statut de leurs identités « provisoires ».

En effet on découvre que ces deux personnages ont un sang royal et noble mais ceci n’arrive que lorsqu’ils révèlent leurs vrais noms et leurs vrais titres.

Don Carlos et Hernani se présentent au début sous une fausse identité.

En effet au première acte Don Carlos ne précise ni son nom, ni son titre.

Doña Josefa lui demande : « Vous êtes donc le diable ? » / Don Carlos : « Oui, duègne.

» Doña Josefa appelle quelque vers plus tard Don Carlos : « l'inconnu ».

Cependant il se présente officiellement après l'arrivée de Don Ruy Gomez (Acte I, scène 3).

Les spectateurs découvrent ainsi qu’il s’agit du roi d’Espagne, Don Carlos.

Si sa révélation surprend les personnages, le dévoilement de la réelle identité d’Hernani est digne d’un vrai coup de théâtre.

Beaucoup plus tardif et complètement inattendu, il se situe dans l’acte IV à la scène 6.

Arrêté avec ses conjurés et condamné á mort, Hernani en réclame une digne de son rang : « Puisqu'il faut être grand pour mourir, je me lève. [...] / Je suis Jean d'Aragon, grand-maître d'Avis, né / Dans l'exil, fils proscrit d'un père assassiné ».

Les démasquements de Don Carlos et Hernani impactent de manière conséquente le cours des évènements.

Don Carlos révèle son identité mais celle-ci va changer au cours de la pièce, en effet il devient officiellement Charles Quint, empereur de l’empire Allemand. Enfin, il ne faut pas oublier que les ces deux personnages portent un héritage paternel lourd.

En effet, dès la scène 2 de l’acte I, on prend connaissance du passé compliqué d’Hernani.

: « Le roi ! Le roi ! Mon père/ Est mort sur l'échafaud, condamné par le sien.

[…] Pour tous les siens, ma haine est encor toute neuve ! Lui, mort, ne compte plus.

Et tout enfant, je fis / Le serment de venger mon père sur son fils.

/ Je te cherchais partout, Carlos, roi des Castilles ! / Car la haine est vivace entre nos deux familles.

/ Les pères ont lutté sans pitié, sans remords, / Trente ans ! Or c'est en vain que les pères sont morts, / La haine vit.

Pour eux la paix n'est point venue, / Car les fils sont debout, et le duel continue.

» Et à la scène 6 de l’acte IV, lorsqu’Hernani retire révèle son vrai nom, toute cette vérité fait surface également : « Le meurtre est entre nous affaire de famille/ Vous avez l’échafaud, nous avons le poignard ».

La réaction de Don Carlos n’est point ardente et passionnée comme la tirade d’Hernani.

Il dit seulement qu’il ne se souvenait plus de cela.

: « En effet, j’avais oublié cette histoire ».

Don Carlos reconnait qu’il est : « Fils de pères qui font choir la tête des vôtres ! » Ainsi, alors qu’Hernani pensait accomplir son destin en tuant le roi, Don Carlos lui-même va mettre un terme à cette histoire haineuse en l’épargnant.

Les personnages se pardonnent et font preuve d’honneur. Finalement , il y a des éléments plus subtils qui unissent les personnages Symboliquement le changement de d’identité démontre l’importance de l’honneur pour ces deux personnages .

Effectivement on note chez chacun une très grande aspiration à l’honneur et au respect de celui-ci.

Les désirs profonds de ces deux personnages ne sont pas forcément en adéquation avec la conduite imposée par leur sens de l’honneur.

En effet par exemple, lorsque Hernani décide de boire le poison , il décide de manifester son attachement à l’honneur, à la promesse faite, même si celle-ci le condamne à mort.

Le masque : Je m'en doutais.

— Fort bien.

/Sur quoi donc m'as-tu fait ce serment ? Ah, sur rien.

/ Peu de chose après tout ! La tête de ton père.

/ Cela peut s'oublier, la jeunesse est légère.

Hernani : Mon père ! — mon père !...

ah ! J'en perdrai la raison !...

Le Masque : Non, ce n'est qu'un parjure et qu'une trahison […] Hernani : J'ai promis de mourir au duc qui me sauva.

/ Aragon doit payer cette dette à Silva.

[…] Hernani à Doña Sol : Veux-tu me voir faussaire, et félon, et parjure ? / Veux-tu que partout j'aille avec la trahison /. »

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