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Est-ce par la conscience que l'homme se différencie de l'animal ?

Publié le 24/06/2005

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conscience

Cette conscience, Leibniz lui donne le nom de responsabilité : ce qui définit l'homme, et le fait participer au royaume de Dieu, c'est cette responsabilité. C'est donc également ce qui le sépare pour Leibniz de l'animal, qui ne peut percevoir aucune notion de bien ou de mal. La différence que permet la conscience est ici positive, et de nature.  

- Husserl : si cependant on veut renoncer à la garantie divine soutenant les distinctions entre les genres d'être, il faut concevoir une différence irréductible dans le rapport au monde de chacun d'entre eux. Et c'est finalement le mode psychologique d'être de la conscience qui supporte cette différence, avant toute considération morale selon Husserl : la conscience psychologique humaine donne accès au monde extérieur en tant qu'extérieur, ce que ne permet pas la conscience animale (Méditations cartésiennes). L'accent n'est pas tant mis par Husserl sur une différence de nature entre l'animal et l'homme, que sur une différence de rapport entre cette nature et la nature du monde.  

III La conscience comme différence négative : Rilke et Nietzsche  

-Rilke : le poète danois pense que l'animal possède un accès au monde totalement ouvert, tandis que la conscience réflexive humaine referme cette ouverture originelle, par rapport à l'animal (Neuvième élégie). Il faut donc concevoir selon Rilke une différence spécifique par la conscience, qui définit l'homme, mais de manière privative : la conscience se présente alors comme une négation des possibilités  naturelles d'un être vivant. L'homme se distingue donc de l'animal par l'activité négative de la conscience.  

-Nietzsche explicite cet affablissement conscient des possibilités naturelles humaines dans Le gai savoir : la conscience est par essence l'expression d'un besoin social de l'homme, qui vient dès lors par son exigence de communication et de consensus niveler l'affirmation des possibilités naturelles singulières de chaque individu.

conscience

« ce flux intérieur, permettant ainsi la constitution d'un "moi" fixe & permanent.

Pouvoir dire je, c'est donc avoirconscience d'être un & identique par-delà la multiplicité des états de conscience internes et des expériencesvécues. Ce texte est difficile.

Il convient de relever les termes essentiels et de leur accorder un moment de réflexion."Posséder en je", c'est pouvoir se dédoubler ou plus précisément s'appréhender soi-même comme objet.

"Lapersonne" signifie le sujet porteur de la loi morale qui, en tant que tel, a une valeur absolue, une dignité et nesaurait donc être traité comme un simple moyen mais toujours en même temps comme une fin en soi.

"L'unité de laconscience" (aperception transcendantale), c'est le pouvoir de réaliser la synthèse de la diversité, de lier leséléments divers de la représentation.

"Les choses" sont tout ce qui relève du règne de la nature (donc aussi lesanimaux).

"L'entendement" est la faculté des concepts, faculté qui légifère dans le domaine de la connaissance etqui permet d'unifier le divers donné dans l'intuition sensible.

"Se sentir" signifie se saisir de manière concrète,sensible & immédiate.

"Se penser", c'est avoir conscience de soi comme sujet pensant. II.

La conscience comme différence positive : Leibniz et Husserl -Leibniz : Le simple fait psychologique de la conscience étant trop mince pour définir l'homme, et le distinguer del'animal, Leibniz ne pense pas ainsi l'élément distinctif qui définit l'homme : il ne saurait s'agir pour lui d'uneconscience purement psychologique, mais d'une conscience morale déterminant le bien et le mal ( La Monadologie ). Cette conscience, Leibniz lui donne le nom de responsabilité : ce qui définit l'homme, et le fait participer au royaumede Dieu, c'est cette responsabilité.

C'est donc également ce qui le sépare pour Leibniz de l'animal, qui ne peutpercevoir aucune notion de bien ou de mal.

La différence que permet la conscience est ici positive, et de nature.

-Husserl : si cependant on veut renoncer à la garantie divine soutenant les distinctions entre les genres d'être, ilfaut concevoir une différence irréductible dans le rapport au monde de chacun d'entre eux.

Et c'est finalement lemode psychologique d'être de la conscience qui supporte cette différence, avant toute considération morale selonHusserl : la conscience psychologique humaine donne accès au monde extérieur en tant qu'extérieur, ce que nepermet pas la conscience animale ( Méditations cartésiennes ).

L'accent n'est pas tant mis par Husserl sur une différence de nature entre l'animal et l'homme, que sur une différence de rapport entre cette nature et la nature dumonde.

III.

La conscience comme différence négative : Rilke et Nietzsche -Rilke : le poète danois pense que l'animal possède un accès au monde totalement ouvert, tandis que la conscienceréflexive humaine referme cette ouverture originelle, par rapport à l'animal ( Neuvième élégie ).

Il faut donc concevoir selon Rilke une différence spécifique par la conscience, qui définit l'homme, mais de manière privative : la consciencese présente alors comme une négation des possibilités naturelles d'un être vivant.

L'homme se distingue donc del'animal par l'activité négative de la conscience.

-Nietzsche explicite cet affaiblissement conscient des possibilités naturelles humaines dans Le gai savoir : la conscience est par essence l'expression d'un besoin social de l'homme, qui vient dès lors par son exigence decommunication et de consensus niveler l'affirmation des possibilités naturelles singulières de chaque individu.

Laconscience différencie donc l'homme de l'animal, en tant que signe de la déficience naturelle, de la dé-naturation del'homme par rapport à l'homme, qui ouvre ainsi le domaine de la culture.

Cette différence négative que fonde laconscience, Nietzsche la nomme "mauvaise conscience", "ressentiment", c'est-à-dire un retournement de laconscience ce l'homme contre lui-même, sur le mode de la culpabilité.. »

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