Devoir de Philosophie

Dois-je parfois désobéir ?

Publié le 01/11/2012

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Il faut donc distinguer l'obéissance servile, qui correspond à l'autorité autoritaire, s'il est permis de s'exprimer ainsi, et l'obéissance libre, qui correspond à l'autorité libérale. Si, dans un cas, obéir, c'est subir, il n'en est pas du tout de même dans l'autre cas, où obéir, c'est au contraire accepter.

« Désobéir ne peut pas être un devoir Illal s je 6 , 1 Si l'on désobéit, c'est par nécessité vitale.

Le devoir a une autre dimension; une dimension purement éthique.

C'est m'obliger, en tant qu'être de raison, à respecter la loi, celle qui sert la cause de l'homme.

L'injustice est cause de désordre I 5 homme ne peut pas Lw faire autrement que de désobéir, à partir du moment où l'autorité à «La fidélité des sujets, leur valeur morale et leur constance dans l'exécution des ordres reçus sont les facteurs essentiels de la conservation de L'État.» Baruch Spinoza, Traité théologico- politique laquelle il est soumis le dépossède de tous ses droits.

Mais l'on ne peut pas dire qu'il agit par devoir.

Il agit par instinct de survie.

Le devoir a une dimension qui dépasse la seule nécessité de pouvoir sub- venir à des besoins vitaux élémentaires.

L'obéissance est le premier impératif éthique C i la loi, qu'elle soit la loi que me dicte ma conscience morale, ou qu'elle soit celle que m'impose l'autorité suprême que représente l'Etat, est juste, alors il est de mon devoir de m'y soumettre.

La déso- béissance a toujours été facteur de troubles.

Comme le pense Rous- seau, si tous les êtres se soumettaient à la droite raison, il n'y aurait plus besoin d'État.

Obéir n'est pas se soumettre Q ui se soumet est un esclave.

Qui obéit parce qu'il sait qu'il est dans son intérêt, mais également dans l'intérêt de tous, de le faire est un homme libre.

Il n'y a pas de devoir de désobéissance.

Platon, dans Lachès, se fait le chantre de l'obéis- sance aux lois.

Seule, cette obéissance peut conduire tout à la fois à la gloire et à la dignité.

Si la loi est juste, c'est un devoir de s'y soumettre.

Si elle est injuste, c'est une nécessité de la refuser.

En tout cas, il n'y a pas de com- mun rapport entre injustice et devoir.

Le devoir reste chose morale.. »

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