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Doit-on être de son temps ?

Publié le 21/02/2004

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temps
Parmi ces nouveautés figurent au premier rang la libération de certaines contraintes que s'imposaient nos ancêtres : autrefois, on avait le sens du travail et de l'économie, le respect des règles du savoir-vivre et des exigences du décorum pour l'observation desquelles on savait se gêner, la préoccupation de la moralité qui maintenait longtemps les jeunes, et surtout les jeunes filles, sous la surveillance de leurs parents...La devise « être de son temps » a la faveur des esprits à tendance libertaire et jouisseuse beaucoup plus que de ceux qui se préoccupent avant tout de faire leur devoir et de servir. A l'époque des pénibles restrictions de la guerre et de l'après-guerre, était-il considéré comme « de son temps » celui qui acceptait la situation avec courage, ne cherchant pas à frauder les règles du rationnement et soucieux de contribuer pour le bien commun à augmenter la production ? Au contraire, certains le considéraient Comme le ridicule témoin d'une époque révolue ; mais qu'il renonçât à son bel idéalisme et cherchât à profiter du désordre économique pour tirer de trafics plus ou moins avouables de gros bénéfices lui permettant une vie large depuis longtemps oubliée des familles honnêtes, alors on disait de lui : « il s'est mis à la page, il est de son temps ». Après ces remarques, il ne sera pas difficile de répondre aux questions posées.II. - DOIT-ON ÊTRE DE SON TEMPS ? La réponse négative n'est évidemment pas acceptable : outre que la prétention de ne pas être de son temps serait chimérique, elle aurait des résultats néfastes pour la société aussi bien que pour les individus.Poux les individus, car on ne peut pas vivre tout seul. Même du point de vue moral, nous ne pouvons réaliser notre nature humaine que par le contact avec nos semblables.

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