« Doit-on satisfaire tous ses désirs ? »
Publié le 26/11/2011
Extrait du document
«
été satisfait.
Il faut donc être en mesure de garder la pensée au statut de pensée, et d’avoir une
assez grande volonté pour ne pas agir selon un désir qui peut porter préjudice à autrui.
Un
désir sans volonté ou morale, conduit à comportement semblable a celui des animaux, qui
répond à des pulsions.
Si le sujet n’a pas une certaine maitrise de soi, c’est la passion qui
dominera en lui, et cette passion est susceptible de se montrer par des pulsions qui peuvent
êtres dangereuse pour autrui.
Donc si l’on a pas une bonne maitrise de soi, qu’on ne peut pas
contenir ses volontés il ne faudrait pas satisfaire tous ses désirs.
Par nature, l’ Homme n’est pas capable de tout.
S on pouvoir est limité, alors que les seuls
limites du désir son sa satisfaction o u sa méconnaissance.
La différence qu’il y a entre
pouvoir et désirer peut générer des frustrations, et vouloir satisfaire tous ses désirs, c’est nier
une vérité évidente qui concerne tout Homme : on ne peut pas faire tous ce qu’on veut.
La
morale est la pour nous en empêcher mais surtout pour ce qui concerne autrui.
Pour ce qui est
de soi -même, le corps et la raison ne sont pas extensibles sur le plan des performances, même
si ça n’empêche pas progresser.
On peut donc distinguer réalisation de soi et dépa ssement de
soi .
Le premier tend à être ce que l’on est, c.à.d.
de faire correspondre nos actes avec le
pouvoir que l’on a.
Par contre le dépassement de soi suppose d’aller au -delà de soi même, le
désir peut alors être un moteur de ce dépassement.
Mais pour aller au delà de ce que l’on est,
il faut d’abord savoir ce que l’on est, et aussi satisfaire des désirs qui demandent des moyens
qui vont au delà de notre pouvoir pour les accomplir.
Vouloir se dépasser, c’est aussi vouloir
se perfectionner, ce perfectio nnement nous différencie des animaux.
En effet, les animaux
n’ont pas de réels désirs, ils ont des pulsions, des envies qui sont des besoins naturels (se
nourrir, se reproduire…).
Mais le désir peut être une dynamique barbare s’il l’emporte sur
tous le res te.
Satisfaire tous ses désirs enlèverait donc à l’Homme une choses dont il est le
seul détenteur et qui peut l’autoriser a ne pas tous satisfaire : la liberté.
Epicure nous enseigne qu’il vaut mieux désirer que ce qui dépend de nous, ce conseil peut en
ef fet nous éviter des déceptions, car on ne peut pas être très déçu si on ne souhaite pas plus
que ce qu’on a.
Cette proposition répond donc non a la question de s’il faut ou non satisfaire
tous ses désirs.
L’Homme est en effet très curieux, il est intéressé par ce qui ne le concerne
pas, et désire ce qu’il ne possède pas.
Son champ de désir est alors immense.
Mais le pouvoir
de l’homme est limité, il ne peut donc pas supporter cette immensité, que ce soit pour lui ou
vis -à -vis d’autrui.
La morale, avec l’édu cation et la loi, le conditionne ainsi, mais cette
contrainte est intéressée.
Il s’agit de respecter ce qui est admis par convention pour éviter
toute sanction, en contrepartie d’une certaine garantie pour sa sécurité.
La liberté, elle, vaut
bien plus que la conformité.
Elle consiste a se refuser volontairement de satisfaire tous ses
désirs, pour montrer en quelque sorte son humanité, son détachement de l’espèce animale.
Il
faut maintenant établir sur quelle base cette volonté est faite..
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