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Doit-on subordonner la philosophie à la théologie ?

Publié le 27/08/2004

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philosophie

« Face à la théologie, dont les vérités révélées prétendent dépasser la compréhension, l'intelligence ne doit pas renoncer à faire valoir ses droits.

La théologie n'est pas habili tée à commander l'exercice de la philosophie.

La philosophie est indépendante de la théologie D ans le conflit qui oppose les laïcs de la faculté des arts jles «artistes », c'est-à-dire les philosophes) et les par­ tisans de la théologie tra­ ditionnelle de la faculté de théologie, Dante, dans Le Banquet, prend clairement le parti des «artistes» contre la faculté de théologie.

Il y a une autonomie de la vie philosophique que le théologien doit respec­ ter.

Le philosophe n'a rien à envier au théologien Pour Dante, la science de l'intellect ou «noé­ tique», qu'on trouve dans le livre III du traité De l'Ame et dans !'É thique à Nicomaque, d'Aristote, est un savoir qui valo­ rise l'esprit de l'«hornrne noble», autrement dit, du parfait philosophe.

La félicité de la vie du philosophe est aussi grande que la béati­ tude éternelle.

La théologie n'a pas d'autorité sur la philosophie L a philosophie doit s' émanciper de la théologie.

La philoso­ phie constitue un do­ maine spécifique et indé­ pendant.

C'est elle qui doit arbitrer les deux instances opposées de la société chrétienne: le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel.

C'est elle enfin qui doit per­ mettre à l'homme d'être heureux en cette vie.. »

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