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dossier sur l'amour et la femme

Publié le 28/05/2013

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amour
Marie-aimée GUIGONNAT Première S 1 Dossier sur la femme, l'amour Sommaire Recueil de poème I/ Pétrarque, CanzonierePage 3 et 4 II/ Paul Verlaine, poèmes Saturniens, 1866Page 5 et 6 III/ Pierre de Marbeuf, recueil de vers (1628)Page 7 IV/ FEMME NOIRE de Léopold Sédar SenghoPage 8 V/ Baudelaire, « Un cheval de race «Page 9 et 10 VI/ Alfred de Musset, « A Ninon (I) «Page 11 et 12 Tableaux I/ Tableau de Matisse : « La Musique «Page 13 et 14 II/ Picasso : « Les demoiselles d'Avignon «Page 15 et 16 III/ Botticelli : « La naissance de Vénus «Page 17 et 18 IV/ Alexandre Cabanel : La naissance de Vénus «Page 19 et 20 Chanson : « Belle « de garou, Daniel Lavoie, Patrick FioriPage 21 et 22 Recueil de poème I/ Pétrarque, Canzoniere, XIVème siècle, C.Monteverdi, Madrigaux guerriers et amoureux Le madrigal musical se distingue du madrigal poétique. Apparu à la Renaissance puis magnifié par les compositeurs baroques, il s'agit d'un chant polyphonique à 3, 5 ou 8 voix, sans refrain ni strophe, rarement accompagné d'instruments. Sa mélodie met en valeur le sens des poèmes. Le texte mis en musique par Monteverdi est composé des deux premiers quatrains du sonnet 164 du Canzoniere de Pétrarque (1304-1374) Le madrigal : Hor che 'l ciel e la terra e 'l vento tace Maintenant que le le ciel, la terre et le vent se taisent, E le fere e gli augelli il sonno affrena, Et que les animaux et les oiseaux sont enfermés dans le sommeil, notte il carro stellato in giro mena Le chariot étoilé de la nuit s'avance et tourne et, E nel suo letto il mar senz'onda giace; Dans son lit, l'océan repose sans vague; vegghio, penso, ardo, piango, Je regarde, je pense, je souffre et je pleure, E chi mi sface sempre m'è inanzi per mia dolce pena. Et celle qui est la cause de ma douleur est toujours devant moi. Guerra è 'l mio stato, d'ira e di duol piena, Mon coeur est en tumulte, plein de peine et de colère, E sol di lei pensando ho qualche pace. Et sa seule pensée m'apporte un peu de paix. Pétrarque, biographie Précurseur de l'humanisme italien, Francesco Petrarca, dit Pétrarque, est une figure primordiale de la littérature européenne. Lecteur assidu de Platon et de Cicéron, Pétrarque engage le tournant fondamental de la Renaissance qui va puiser chez les Antiques son renouveau culturel. Issu d'une famille d'érudits, - son père était un ami de Dante -, originaire de Florence, Pétrarque suit la route de ses parents exilés en Avignon pour des raisons politiques, et se forme en droit à Montpellier, à Carpentras et à Bologne. De son temps, l'écrivain reçoit les honneurs pour 'Africa', une épopée en latin sur les guerres puniques. Mais le poète est surtout connu pour 'Il Canzonniere' ('Le Chansonnier'), un recueil de sonnets, de madrigaux, d'élégies et de poèmes écrits en hommage à Laure de Noves, sa muse (femme qui inspire un artiste). Ce recueil lyrique, est composé de deux grandes parties qui évoquent le désir terrestre puis l'amour platonique et mystique. Cette oeuvre connaît un tel retentissement qu'elle inspire toute une génération à venir, qui se revendiquera du "pétrarquisme", et sacre Pétrarque comme l'un des plus grands chantres (Personne qui glorifie, loue quelqu'un ou quelque chose) de l'amour. Portrait : II/ Paul Verlaine, poèmes Saturniens, 186 Les premiers poèmes de Verlaine sont placés sous le signe de Saturne, dieu sombre et mélancolique. Verlaine, encore marqué par le désir de beauté formelle du Parnasse, fait de ce poème un chant nostalgique, pleurant un passé sans doute plus rêvé que vécu. Le poème : Mon rêve familier Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime, Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend. Car elle me comprend, et mon coeur transparent Pour elle seule, hélas ! Cesse d'être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant. Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l'ignore. Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore, Comme ceux des aimés que la Vie exila. Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues. Explications : « Mon rêve familier « est extrait du premier recueil de Paul Verlaine, Les poèmes saturniens, datant de 1886. Les poèmes saturniens sont composés de quatre sections : Melancholia, Eaux-fortes, Paysages et Caprices. « Mon rêve familier « appartient à la première section : Melancholia qui rend sensible un état d'âme et évoque des souvenirs. Ce poème suit les règles d'une forme fixe : le sonnet. Il est donc constitué de deux quatrains et deux tercets d'alexandrins aux rimes embrassées avec alternance de rimes féminines et masculines selon un schéma traditionnel. Si le rapport entre le sonnet et la musique est prégnant depuis le XVI ème siècle, Verlaine lui confère une musicalité bien particulière. Verlaine nous présente un rendu de sensations vagues et d'impressions éphémères. Il oscille entre réalité et rêve dans la description d'une femme idéale mais rendue illusoire par l'indétermination du souvenir et son caractère lointain et mystérieux. Il évoque surtout ici les thèmes du souvenir et de la tristesse de la perte. Grâce aux jeux sonores et métriques il nous reste de ce sonnet une impression musicale, celle d'une mélodie charmante et triste. Biographie de l'auteur : Paul Marie Verlaine dit Paul Verlaine est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844, décédé à Paris le 8 janvier 1896. Paul Verlaine découvre "Les fleurs du mal" de Baudelaire et ainsi décide de devenir poète. Il abandonne sa femme pour suivre Rimbaud en Angleterre et en Belgique. Mais les relations entre ces deux hommes trop différents sont orageuses : en 1873 Verlaine blesse Rimbaud avec un révolver et sera condamné à deux ans de prison. l se convertit au catholicisme pendant sa détention, et il écrit plusieurs poèmes de Sagesse. Après sa libération, il devient professeur en Angleterre, puis à Rethel dans les Ardennes, mais il est chassé de ce dernier poste pour avoir recommencé à boire (1877). Tout en continuant à écrire et à publier des poèmes (Sagesse, 1881 ; Jadis et naguère, 1885), il s'est fait agriculteur dans le Nord. Verlaine est de nouveau arrêté et emprisonné pour avoir battu sa mère, qui meurt en 1886. Lui-même passe ses dernières années dans la misère, l'ivrognerie et la débauche, errant d'hôpital en taudis, exploité par ses maîtresses. Il est pourtant devenu célèbre, et sacré "Prince des poètes", deux ans avant de mourir. Portrait de l'auteur : III/ Pierre de Marbeuf, recueil de vers (1628) Texte et contexte : L'oeuvre de Marbeuf propose une réflexion lyrique sur l'amour et ses souffrances. Elle représente à la fois la tendance précieuse de la littérature, par ses recherches formelles, et la tendance baroque, notamment par le choix de ses thèmes centrés sur la fragilité de la vie et des sentiments. La nature y occupe une place importante. Elle est très souvent le support de comparaisons et de métaphores qui permettent de « mises en images « concrètes de sentiments abstraits. Ecrit en 1628, ce sonnet offre un exemple intéressant de la poésie qui joue avec le langage, tant au niveau visuel que sonore. S'agit-il alors vraiment d'une adresse sincère à la femme aimée ou est-ce plutôt un exercice de style, qui sur un thème plus banal permet à Marbeuf de montrer sa maitrise ? Le poème : Portrait de l'auteur : Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage, Et la mer est amère, et l'amour est amer, L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer, Car la mer et l'amour ne sont point sans orage. Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage, Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer, Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer, Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage. La mère de l'amour eut la mer pour berceau, Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes. Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux, Ton amour qui me brûle est si fort douloureux, Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes. Pierre de Marbeuf, Recueil des vers Biographie de l'auteur : Pierre de Marbeuf (1596-1645) est un poète baroque français du XVIIe siècle. Né à Sahurs, il fait ses études au collège de La Flèche et vit à Paris de 1619 à 1623. Il étudie le droit en compagnie de Descartes. Auteur de sonnets baroques et du Recueil de vers (publié à Rouen en 1628), il met en oeuvre les thèmes de la nature, de la fragilité de la vie et de l'amour. Maître des eaux et forêts, ce qui peut expliquer la présence récurrente de la nature dans son oeuvre, il est apprécié non seulement pour ses qualités de poète, mais aussi pour ses talents satiriques. Son sonnet le plus connu à ce jour À Philis associe avec virtuosité le thème de la mer et celui de l'amour. IV/ FEMME NOIRE de Léopold Sédar Senghor Le poème : FEMME NOIRE Femme nue, femme noireVêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beautéJ'ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeuxEt voilà qu'au coeur de l'Eté et de Midi,Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l'éclair d'un aigle Femme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d'EstTamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée Femme noire, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau. Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux. Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'EternelAvant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie L'auteur : Léopold Sédar Senghor (1906-2001). Il a été le premier président du Sénégal (1960-1980) et il fut aussi le premier Africain à siéger à l'Académie française. Il a également été ministre en France avant l'indépendance de son pays. Il est le symbole de la coopération entre la France et ses anciennes colonies pour ses partisans ou du néo-colonialisme français en Afrique pour ses détracteurs. Sa poésie essentiellement symboliste, fondée sur le chant de la parole incantatoire, est construite sur l'espoir de créer une Civilisation de l'Universel, fédérant les traditions par-delà leurs différences. Par ailleurs, il approfondit le concept de négritude, notion introduite par Aimé Césaire, en la définissant ainsi : La Négritude est la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture. V/ Charles Baudelaire : « Un cheval de race « Le poème : Un cheval de race Elle est bien laide. Elle est délicieuse pourtant ! Le Temps et l'Amour l'ont marquée de leurs griffes et lui ont Cruellement enseigné ce que chaque minute et chaque baiser Emportent de jeunesse et de fraîcheur. Elle est vraiment laide ; elle est fourmi, araignée, si vous Voulez, squelette même ; mais aussi elle est breuvage, magistère, sorcellerie ! En somme, elle est exquise. Le Temps n'a pu rompre l'harmonie pétillante de sa démarche Ni l'élégance indestructible de son armature. L'Amour n'a pas Altéré la suavité de son haleine d'enfant ; et le Temps n'a Rien arraché de son abondante crinière d'où s'exhale en fauves Parfums toute la vitalité endiablée du Midi français : Nîmes, Aix, Arles, Avignon, Narbonne, Toulouse, villes bénies du soleil, amoureuses et charmantes ! Le Temps et l'Amour l'ont vainement mordue à belles dents ; Ils n'ont rien diminué du charme vague, mais éternel, de sa poitrine garçonnière. Usée peut-être, mais non fatiguée, et toujours héroïque, elle Fait penser à ces chevaux de grande race que l'oeil du véritable Amateur reconnaît, même attelés à un carrosse de louage ou à un lourd chariot. Et puis elle est si douce et si fervente ! Elle aime Comme on aime en automne ; on dirait que les approches de L'hiver allument dans son coeur un feu nouveau, et la servilité de sa tendresse n'a jamais rien de fatiguant. Charles Baudelaire, Le Spleen de Paris Explications : Dans ce poème on parle d'une femme vieillissante, mais qui a conservé tout son charme. Elle est comparée à un pur-sang, qui même vieux ne perd pas son allure. Dans ce texte on a donc le thème du temps et du vieillissement. Encore une fois le poète médite sur l'impossibilité d'échapper au temps : dans ce poème, il en constate les effets sur une femme. Pour une fois Baudelaire se montre moins pessimiste : s'il est impossible pour cette femme de conserver l'éclat de sa jeunesse, elle remporte néanmoins une certaine victoire sur le vieillissement, par le charme que donne sa personnalité. L'auteur : Charles Baudelaire est un poète français né à Paris le 09 avril 1821, et mort à Paris le 31 août 1867 Charles Baudelaire n´a jamais accepté le remariage de sa mère avec Aupick alors qu´il n´avait que sept ans. Est-ce là la cause de son esprit rebelle ? Toujours est-il qu´il se fait exclure du lycée Louis-le-Grand, fermement décidé à mener une vie de dandy. Décision contrariée par son beau-père, qui le fait embarquer de force sur un paquebot en direction des Indes, puis qui place sous tutelle judiciaire la fortune héritée de son père et menacée d´être rapidement dilapidée. Contraint de travailler, Baudelaire se consacre à la critique d´art et à la traduction des oeuvres d´Edgar Poe. En 1857 paraissent ´Les fleurs du mal´, recueil de vers exaltant la beauté dans toute perversité, dans toute souffrance. L´ouvrage est condamné pour "outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs". Il faut dire que ce recueil a profondément choqué les chrétiens. Il s´éteint prématurément, le corps rongé par la syphilis, l´alcool et autres substances hallucinogènes. Son oeuvre fonde la modernité poétique, en particulier le symbolisme. VI/ Alfred de Musset : « A Ninon « (I) Le poème : A Ninon (I) Si je vous le disais pourtant, que je vous aime, Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ? L'amour, vous le savez, cause une peine extrême ; C'est un mal sans pitié que vous plaignez vous-même ; Peut-être cependant que vous m'en puniriez. Si je vous le disais, que six mois de silence Cachent de longs tourments et des voeux insensés : Ninon, vous êtes fine, et votre insouciance Se plaît, comme une fée, à deviner d'avance ; Vous me répondriez peut-être : Je le sais. Si je vous le disais, qu'une douce folie A fait de moi votre ombre, et m'attache à vos pas : Un petit air de doute et de mélancolie, Vous le savez, Ninon, vous rend bien plus jolie; Peut-être diriez-vous que vous n'y croyez pas. Si je vous le disais, que j'emporte dans l'âme Jusques aux moindres mots de nos propos du soir : Un regard offensé, vous le savez, madame, Change deux yeux d'azur en deux éclairs de flamme ; Vous me défendriez peut-être de vous voir. Si je vous le disais, que chaque nuit je veille, Que chaque jour je pleure et je prie à genoux ; Ninon, quand vous riez, vous savez qu'une abeille Prendrait pour une fleur votre bouche vermeille ; Si je vous le disais, peut-être en ririez-vous. Mais vous n'en saurez rien. Je viens, sans rien en dire, M'asseoir sous votre lampe et causer avec vous ; Votre voix, je l'entends ; votre air, je le respire ; Et vous pouvez douter, deviner et sourire, Vos yeux ne verront pas de quoi m'être moins doux. Je récolte en secret des fleurs mystérieuses : Le soir, derrière vous, j'écoute au piano Chanter sur le clavier vos mains harmonieuses, Et, dans les tourbillons de nos valses joyeuses, Je vous sens, dans mes bras, plier comme un roseau. La nuit, quand de si loin le monde nous sépare, Quand je rentre chez moi pour tirer mes verrous, De mille souvenirs en jaloux je m'empare ; Et là, seul devant Dieu, plein d'une joie avare, J'ouvre, comme un trésor, mon coeur tout plein de vous. J'aime, et je sais répondre avec indifférence ; J'aime, et rien ne le dit ; j'aime, et seul je le sais ; Et mon secret m'est cher, et chère ma souffrance ; Et j'ai fait le serment d'aimer sans espérance, Mais non pas sans bonheur ; je vous vois, c'est assez. Non, je n'étais pas né pour ce bonheur suprême, De mourir dans vos bras et de vivre à vos pieds. Tout me le prouve, hélas ! Jusqu'à ma douleur même... Si je vous le disais pourtant, que je vous aime, Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ? L'auteur : Alfred de Musset (1810-1857) est un poète et un dramaturge français de la période romantique. Musset entreprit des études de droit et de médecine, qu'il ne termina pas, et fréquenta, dès 1828, le Cénacle romantique chez Hugo et chez Nodier, où il rencontra notamment Vigny, Mérimée et Sainte-Beuve. Précoce, brillant, célébré, il publia son premier recueil de vers, Contes d'Espagne et d'Italie (1829), à l'âge de dix-neuf ans et remporta un succès immédiat. Malgré cette gloire précoce, il connut une infortune relative avec ses pièces de théâtre, telles la Quittance du diable, qui ne put être représentée, et la Nuit vénitienne (1830), qui fut un échec retentissant. Profondément blessé et échaudé par l'échec de la Nuit vénitienne; il décida alors que les pièces qu'il écrirait seraient désormais destinées non pas à la représentation, exclusivement à la lecture. Dramaturge incompris, il avait en revanche obtenu un immense succès, en 1833, avec son poème romantique Rolla : le cycle des Nuits, écrit après sa rupture (avec la romancière George Sand) et ancré dans son expérience sentimentale, conforta sa réputation de grand poète. Explications: Musset est amoureux d'une femme depuis six mois et il ne lui a rien dit de ses sentiments. Seul avec ses pensées, il imagine comment elle pourrait réagir face à sa déclaration. Plutôt pessimiste face à ses chances de succès, il se conforte dans l'idée qu'un amour unilatéral serait possible, il apprécie le sentiment d'amour vécut en lui-même, et non dans une idée de partage avec l'être aimé. Mais ceci n'est pas possible, il est lié à elle, ainsi le poème se fini par un retour de l'espoir : Si je vous le disais pourtant, que je vous aime, Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?". Tableaux I/ Tableau de Matisse : « La Musique « Le tableau : L'auteur : Matisse (1869-1954) est un peintre, dessinateur et sculpteur français. Décidé dès 1891 à se consacrer à la peinture, Henri Matisse se rend aux Beaux-Arts de Paris. C'est le portrait de la 'Femme au chapeau' en 1905 qui lui vaut de s'imposer comme le chef de file du fauvisme, cet art caractérisé par l'usage de couleurs franches et criardes, l'énergie des coups de pinceau, et l'atmosphère joyeuse des toiles. Les séjours de Matisse au Maroc lui permettent de découvrir l'art islamique, et il est profondément marqué par cette esthétique de l'arabesque et de la ramification. Il entame dès lors la série des 'Odalisques' et des 'Intérieurs' lumineux. En 1941, une grave opération altère sa santé et il doit se ménager. Ses dernières oeuvres sont donc des collages de papiers peints à la gouache, une entreprise audacieuse et innovante, saluée par le public. Deux musées lui sont consacrés, au Cateau et à Nice. Ils incluent également l'oeuvre sculptée de Matisse. II/ Picasso : « Les demoiselles d'Avignon « Le tableau : L'auteur : Pablo Ruiz Picasso (1881-1973) est un peintre, dessinateur et sculpteur espagnol ayant passé l'essentiel de sa vie en France. Picasso est généralement présenté comme l'un des plus grands artistes du XX° siècle. Il est avec Georges Braque le fondateur du mouvement cubiste. Pablo Picasso fréquenta l'Académie des Beaux-arts de Barcelone. Picasso a fait dans sa vie plus ou moins 30.000 oeuvres ! Analyse : Les Demoiselles d'Avignon est le dernier titre d'une peinture à l'huile sur toile, de très grand format (243,9 x 233,7 cm), réalisée à Paris par Pablo Picasso en 1907. Le tableau est considéré comme le point de départ du cubisme et comme l'un des tableaux les plus importants de l'histoire de la peinture en raison de la rupture stylistique qu'il propose. Sur une scène, devant un rideau de théâtre, cinq femmes, partiellement nues, occupent la totalité du tableau Au premier plan et au milieu, il y a une coupe de fruits. Ces cinq femmes sont peintes dans un camaïeu, le blanc et le marron du rideau que la femme de gauche ouvre avec sa main. Les femmes du centre fixent le spectateur de leurs yeux .Si leur visage est dessiné de face, leur nez est dessiné de profil. La cinquième femme à droite est accroupie et nous tourne le dos, le corps de ces femmes semble déformé, représenté à la fois de profil, de face et de dos. Les femmes ont le regard centré sur nous, Picasso a représenté la femme de droite dans une position plutôt provocatrice. Il fait ainsi appel à la provocation et au voyeurisme qu'il a peut-être voulu dénoncer dans cette oeuvre. Ce vice est rappelé avec les couleurs ocre et grises des plans de droite, qui nous montrent une femme très tentatrice. Cette idée est rappelée par les couleurs sanguinaires et sombres s'opposant à la virginité du blanc et du bleu. III/ Botticelli : « La naissance de Vénus « L'oeuvre : Le peintre : Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi dit Botticelli est un peintre italien. Dans son enfance le jeune Alessandro est plongé dans le domaine des arts et des métiers manuels. Devant les talents de son fils, Mariano Filipepi, son père, le pousse à entrer dans l'atelier de Fra Filipo Lippi, un peintre, à ses quinze ans. Pendant cette expérience, Botticelli parfait sa technique de l'orfèvrerie et développe des compétences en ciselure et en gravure. En 1470, à ses 25 ans, Sandro Botticelli a acquis suffisamment d'expérience pour ouvrir son propre atelier. Sa première livraison sera une allégorie destinée au Tribunal de Commerce de Florence. Rapidement, sa recherche constante de la perfection et la richesse de ses tableaux lui assure une certaine célébrité. Il devient ainsi rapidement l'un des protégés de la riche famille de mécènes, les Médicis, qui lui offrent les moyens de réaliser ses oeuvres et lui commandent sans cesse de nouveaux tableaux (dont la célèbre « Adoration des mages « qui représente la famille Médicis). Dès lors, sa réputation n'est plus à faire et c'est tout naturellement que le Pape Sixte IV fait appel à lui en 1481 pour décorer les murs de la Chapelle Sixtine. Le tableau le plus célèbre de Botticelli est sans conteste « La naissance de Vénus «. A sa mort, le peintre laisse un énorme héritage : son style est devenu un modèle pour de nombreux peintres. Toute sa vie, Sandro Botticelli a préféré s'exprimer grâce aux allégories, relayées par des scènes de mythologie grecque. L'oeuvre : La naissance de Vénus, date estimée avant 1499 (huile sur toile, 1,75 m x 2,18 m, Galerie des Offices, Florence, Italie. Mouvement : Renaissance italienne, fin du XV siècle (époque de Laurent de Médicis). Histoire : C'est une peinture d'histoire, racontant un épisode mythologique : d'après Hésiode, Aphrodite est une fille d'Ouranos dont les organes sexuels tranchés par son fils Chronos tombèrent dans la mer et engendrèrent la déesse, née des vagues, Vénus-Aphrodite anadyomène. Elle fut poussée par les Zéphyrs d'abord à Cythère, puis sur la côte de Chypre. Là elle fut accueillie par les saisons, les Heures, vêtues et parées pour aller chez les immortels. Analyse du tableau : Dans La naissance de Vénus de Botticelli, il est possible d'identifier chacun des personnages. Le modèle de la Vénus, Simonetta Vespucci était, selon les dires de l'époque, la plus belle des femmes, c'était une femme de la cour de Laurent le Magnifique. La Vénus au centre du tableau, est la déesse de l'amour et de la beauté dans la mythologie gréco-romaine. Elle est douce et fragile avec ce port de la tête, et le basculement du bassin dans le sens contraire. Cet ensemble est un signe d'élégance antique. Le personnage ressemble à une statue antique avec l'aspect de sa peau qui fait penser à du marbre. Les motifs noirs des contours de la toile détachent Vénus de l'ensemble de la composition et la mettent en valeur au milieu des flots, des fleurs et des vents. La femme apparaît ici dans toute sa splendeur, s'exposant dans sa nudité divine. . Vénus est née de l'écume, et se positionne sur une coquille. Le coquillage signifie la fécondité (lié à l'eau), et en raison de sa ressemblance avec le sexe féminin : le plaisir des sens et la sexualité. Sur la gauche se trouvent le dieu du vent Zéphyr avec sa femme Chloris, qui ont transporté la belle jusqu'au rivage. Lorsqu'elle va poser le pied à terre, une nymphe, l'une des Heures probablement, l'accueille avec un vêtement pourpre décoré de fleurs, pour cacher sa nudité déjà bien dissimulé par la déesse elle-même avec ses longs cheveux blonds qui cachent son sexe. L' Heure qui figure sur ce tableau est la fille de Zeus(Jupiter) et de Thémis ou la divinité du printemps. En effet les anémones à ses pieds et la robe parsemée de bleuets annoncent l'Heure du printemps- la saison durant laquelle Vénus faisait revenir la beauté et l'amour après l'hiver.s IV/ Alexandre Cabanel : La naissance de Vénus « Le tableau : Le peintre : Cabanel (1823-1889) est un peintre français du XIX siècle. Dans ses tableaux il peint l'histoire, des nus féminins, des scènes mythologiques et des portraits. Alexandre Cabanel est l'élève de François-Édouard Picot à l'École des Beaux-Arts de Paris. En 1845, il remporte le prix de Rome. Son célèbre tableau: La Naissance de Vénus, exposée au Salon de 1863 est acquise par Napoléon III. En 1863, Alexandre Cabanel est nommé professeur à l'École des Beaux-Arts et élu membre de l'Académie des Beaux-Arts. L'oeuvre : La Naissance de Vénus en 1863, il est exposé actuellement au musée d'Orsay à Paris. Le tableau connut le succès quand il fut exposé au Salon de 1863, et fut acheté par l'empereur Napoléon III. C'est une huile sur toile de dimension 130 cm × 225 cm. Analyse de l'oeuvre : A la différence de Botticelli, Aphrodite est allongée dans l'écume des vagues, dans une pose suggestive mettant en avant ses formes. Dans cette position cette beauté s'offre au monde. La déesse commence tout juste à s'éveiller. Au-dessus de la déesse se trouve six putti (nourrissons joufflu et moqueur).qui batifolent dans les airs, dont deux soufflent dans des coquillages comme pour annoncer sa venue au monde. La Vénus de Cabanel ondule autour d'un horizon bien plat. La ligne d'horizon, située, au tiers inférieur de la toile, traverse le corps de Vénus et donne l'impression qu'elle flotte légèrement au-dessus de l'eau. Une impression de clarté et de fraîcheur se dégage de cette toile. Une lumière douce produit des teintes qui évoquent les marbres antiques (la peau blanche de la belle nous fait presque penser à une statue). Chanson « Belle « de garou, Daniel Lavoie, Patrick Fiori Paroles : (Quasimodo ) Belle C'est un mot qu'on dirait inventé pour elle Quand elle danse et qu'elle met son corps à jour, tel Un oiseau qui étend ses ailes pour s'envoler Alors je sens l'enfer s'ouvrir sous mes pieds J'ai posé mes yeux sous sa robe de gitane A quoi me sert encore de prier Notre-Dame Quel Est celui qui lui jettera la première pierre Celui-là ne mérite pas d'être sur terre O Lucifer ! Oh ! Laisse-moi rien qu'une fois Glisser mes doigts dans les cheveux d'Esméralda ( Frollo ) Belle Est-ce le diable qui s'est incarné en elle Pour détourner mes yeux du Dieu éternel Qui a mis dans mon être ce désir charnel Pour m'empêcher de regarder vers le Ciel Elle porte en elle le péché originel La désirer fait-il de moi un criminel Celle Qu'on prenait pour une fille de joie une fille de rien Semble soudain porter la croix du genre humain O Notre-Dame ! Oh ! Laisse-moi rien qu'une fois Pousser la porte du jardin d'Esméralda ( Phoebus ) Belle Malgré ses grands yeux noirs qui vous ensorcellent La demoiselle serait-elle encore pucelle ? Quand ses mouvements me font voir monts et merveilles Sous son jupon aux couleurs de l'arc-en-ciel Ma dulcinée laissez-moi vous être infidèle Avant de vous avoir mené jusqu'à l'autel Quel Est l'homme qui détournerait son regard d'elle Sous peine d'être changé en statue de sel O Fleur-de-Lys, Je ne suis pas homme de foi J'irai cueillir la fleur d'amour d'Esméralda (Quasimodo, Frollo et Phoebus ) J'ai posé mes yeux sous sa robe de gitane A quoi me sert encore de prier Notre-Dame Quel Est celui qui lui jettera la première pierre Celui-là ne mérite pas d'être sur terre O Lucifer ! Oh ! Laisse-moi rien qu'une fois Glisser mes doigts dans les cheveux d'Esméralda Esméralda La chanson : Belle est une oeuvre musicale faisant partie de la comédie Notre-Dame de Paris et interprétée par Garou, Daniel Lavoie et Patrick Fiori. Disponible en single en 1998, elle a eu un succès fracassant notamment en France et en Belgique. Le texte de Belle est composé par Luc Plamondon, auteur des paroles de Starmania (opéra rock franco-québécois). La musique est écrite par Richard Cocciante. Belle est une chanson romantique dans laquelle les trois chanteurs, incarnant respectivement Quasimodo (Garou), Frollo (Daniel Lavoie) ainsi que Phoebus (Patrick Fiori), ils clament successivement leur amour pour Esméralda, avant d'entonner ensemble le refrain. Le thème de l'oeuvre est basé sur le roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo. Au cours du chapitre VI du livre 8, intitulé Trois coeurs d'homme faits différemment, les trois personnages regardent Esméralda, condamnée à mort. Phoebus, qui est avec sa fiancée Fleur-de-Lys (Julie Zenatti), pâlit mais demeure à ses côtés. Frollo lui offre le salut à condition qu'elle devienne sa femme. Finalement, c'est Quasimodo qui sauve Esméralda.

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