Le droit est-il une conséquence de la force ?
Publié le 25/03/2004
Extrait du document
Céder à la force est
un acte de nécessité, non de volonté ; c'est tout au plus un acte de
prudence. En quel sens pourra-ce être un devoir ? »
Le problème à résoudre est le
suivant : "le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le
maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir".
Existe-t-il réellement un droit du plus fort, et la force est-elle un
principe suffisant pour fonder le droit ? S'il est vrai que dans la nature
règne la force, il n'est pas vrai que le plus fort reste longtemps le maître
: les forces y sont perpétuellement en conflit, et l'issue est incertaine.
De plus, la puissance physique engendre une contrainte physique et non point
morale. Il n'est jamais interdit de désobéir à la force sitôt qu'on le peut.
Le droit du plus fort n'engendre pas le devoir d'obéissance. "Sitôt que
c'est la force qui fait le droit, l'effet change avec la cause; toute force
qui surmonte la première succède à son droit." Il suffit d'échapper à la
force pour en avoir le droit, puisque, selon ce principe, le plus fort a
toujours raison.
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