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Y a-t-il un droit à désobéir?

Publié le 28/03/2005

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droit
- Loi naturelle : a) Prescription du droit naturel. b) Loi de la nature. -Le droit constitue ce par quoi une société peut assurer sa cohérence interne, il lui est donc consubstantiel ; la notion de droit est donc exactement contraire à la notion de désobéissance. -Désobéir à quelqu'un ou à quelque chose, c'est refuser de rester sous sa dépendance ; c'est donc refuser une forme de norme qui me dirige. -Le droit, qu'exprime la loi, n'est valable que s'il est respecté en tant que tel ; de fait, l'on ne saurait désobéir à une loi sans désobéir au droit lui-même : l'on ne saurait donc avoir un droit à désobéir, car ce serait contradictoire ; cela équivaudrait à avoir un droit à désobéir au droit. -Néanmoins, n'y a-t-il pas un droit plus originel par rapport à celui de l'état social, par rapport auquel l'on pourrait contester ce dernier ? La désobéissance se justifie-t-elle quant au contenu même de sa désobéissance ? I. Le droit est inviolable, car elle assure la cohésion de la société : il n'y a pas de désobéissance légitime (Platon). -Perspective collective (livre IX des Lois) : les lois sont nécessaires, car elles instaurent une hiérarchie entre ce qui est favorable à l'intérêt commun, et ce qui est favorable aux intérêts personnels.

-Le droit constitue ce par quoi une société peut assurer sa cohérence interne, il lui est donc consubstantiel ; la notion de droit est donc exactement contraire à la notion de désobéissance. -Désobéir à quelqu'un ou à quelque chose, c'est refuser de rester sous sa dépendance ; c'est donc refuser une forme de norme qui me dirige. -Le droit, qu'exprime la loi, n'est valable que s'il est respecté en tant que tel ; de fait, l'on ne saurait désobéir à une loi sans désobéir au droit lui-même : l'on ne saurait donc avoir un droit à désobéir, car ce serait contradictoire ; cela équivaudrait à avoir un droit à désobéir au droit. -Néanmoins, n'y a-t-il pas un droit plus originel par rapport à celui de l'état social, par rapport auquel l'on pourrait contester ce dernier ? La désobéissance se justifie-t-elle quant au contenu même de sa désobéissance ?

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« II.

La loi humaine, celle de la cité autant que celle de mon action libre, peuple contre une loi, un esclave contre son maître (Rousseau). - Perspective collective, avec lathéorie de la révolte légitime : quand lepouvoir exécutif ne suit pas les décisions votées par la Volonté générale, ce pouvoir n'est plus légitime,puisque son mandat vient précisément du peuple lui-même, dans l'intentionunique de conserver et de respecter l'autorité de ses décisions.

La révoltedevient donc légitime, lorsque la loi ne constitue plus l'expression de laVolonté générale. ROUSSEAU : l'État, expression de la volonté générale Selon Rousseau, les hommes sont contraints de s'associer pour survivre.Le problème est de « trouver une forme d'association qui défende etprotège de toute la force commune la personne et les biens de chaqueassocié, et par laquelle chacun s'unissant à tous, n'obéisse pourtantqu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant ».

Sa solution, c'est lecontrat social.

Rousseau l'énonce ainsi : « Chacun de nous met encommun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction dela volonté générale, et nous recevons en corps chaque membre commepartie indivisible du tout.

» Par ce contrat chaque individu préserve doncintégralement sa liberté puisqu'il décide librement d'obéir à la volontégénérale, et son égalité, puisque chacun participe également à cette volonté générale.

L'État trouve salégitimité dans cette volonté générale dont il ne doit être que l'expression.

Dès que l'État ne représente pluscette volonté générale, le contrat est rompu, et l'État devient illégitime. « Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne etles biens de chaque associé et par laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant» (Rousseau) Le Contrat Social propose une solution à ce difficile problème : Le souverain c'est l'ensemble des membres de lasociété.

Chaque homme est donc à la fois législateur et sujet : il obéit à la loi qu'il a lui-même établie.

Celasuppose l'existence d'une volonté générale distincte de la somme des volontés particulières.

Chaque homme acomme individu une volonté particulière qui le conduit à vouloir son intérêt particulier et qui en ce sens leconduit à s'opposer aux autres ; mais il a aussi comme citoyen une volonté générale qui lui fait vouloir le biende l'ensemble dont il est membre.

Il appartient à l'éducation de former cette volonté générale et Rousseaudéveloppera ce thème dans son projet de gouvernement pour la Pologne.

« C'est l'éducation qui doit donneraux âmes la force nationale et diriger tellement leurs opinions et leurs goûts qu'elles soient patriotes parinclination, par passion, par nécessité.

Un enfant en ouvrant les yeux doit voir la patrie et jusqu'à la mort nedoit plus voir qu'elle ».

Les personnages historiques de Moïse ou de Lycurgue sont des exemples de législateursqui sont parvenus à former leur peuple.

Il est vrai que de nos jours, on ne peut guère espérer rencontrer detels hommes ; c'est pourquoi, à défaut d'unanimité, les lois pourront ne traduire que la volonté de la majorité. - Perspective individuelle : aucun homme ne peut asservir un autre homme, car l'homme possède une libertéinaliénable ; c'est pourquoi toute relation d'asservissement peut être contestée au nom de cette liberté naturelle.

Ily a un droit naturel à désobéir au droit social, quand celui-ci ne respecte pas la nature essentiellement libre etautonome de l'individu humain (cf.

le jeune Jean-Jacques, dans les Confessions , se révolte contre son maître et lui vole une pomme : ce vol constitue le geste d'un rétablissement de l'égalité naturelle entre les hommes). Conclusion -Il n'y a pas de droit à désobéir, car cela est contradictoire avec la notion même de droit. -Néanmoins, l'on peut distinguer diverses formes de droit, et faire du droit naturel l'étalon à partir duquel peuts'opérer une critique du droit positif d'une société. -Il y a donc un droit à désobéir, quand l'obéissance à une norme donnée ne respecte plus les conditions de salégitimité, à savoir la libre soumission de l'individu à une norme qu'il s'est lui-même choisie. >>> Second corrigé de ce même sujet: http://www.devoir-de-philosophie.com/passup-corriges-10672b.html. »

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