Devoir de Philosophie

Le droit divin est-il naturel ?

Publié le 27/02/2004

Extrait du document

droit
NATURE (lat. natura; de nasci, naître)
Terme équivoque qui connaît deux grandes acceptions selon qu'il désigne la nature d'un être ou la nature en général. Désignant la nature d'un être, le terme renvoie d'abord à l'idée d'une existence qui se détermine d'elle-même, sans l'intervention d'une cause étrangère : 1. s'oppose à ce qui résulte de l'art ou de la technique : « La nature est principe dans la chose même » (Aristote); 2. est synonyme d'essence d'un genre dès lors qu'il désigne l'ensemble des propriétés qui le définissent : « La nature d'un gouvernement est ce qui le fait être tel » (Montesquieu); 3. désignant ce qui est inné, s'oppose à l'acquis, c.-à-d. chez l'homme à la culture ; désignant ce qui est spontané, s'oppose à ce qui est réfléchi. Désignant la nature en général, le terme renvoie à l'idée d'un ensemble organisé et régi par des lois : 1. ainsi la nature comme ensemble des choses qui présentent un ordre et réalisent des types s'oppose pour Aristote au hasard : « La nature ne fait rien en vain » ; 2. la Nature en tant que s'y exprime une Absolue nécessité s'oppose au Monde - humain soumis à la contingence; 3. la nature où toute cause est elle-même l'effet d'une cause extérieure s'oppose pour Kant à la liberté qui suppose l'autonomie morale de l'agent.
DROIT (lat. directus, droit, conforme à une règle)
Gén. Le sens de l'adjectif latin directus, sans courbe, indique d'emblée que le droit est institué pour se conformer à une règle, voire rectifier, corriger les relations entre les hommes. Ainsi, le droit qui dit ce qui doit être s'oppose d'abord au fait (ce qui est). Il est dans l'essence du droit de s'instituer contre le fait. Droit positif. Le droit positif est l'ensemble des règles définissant ce qui est légal, permis, et illégal, interdit, dans une société donnée. L'institution du droit positif signale la disjonction de la puissance matérielle (capacité de faire) et du pouvoir formel (droit de faire) ; nul n'est autorisé à faire tout ce qu'il peut faire : nul ne peut tout ce qu'il peut. Droit naturel. Le droit en tant qu'il est simplement positif (posé, établi comme convention) est lui-même un fait de culture. Ainsi, les hommes n'auraient pas tous les mêmes droits. Ce qui est ici illégal serait ailleurs permis. Or, n'existe-t-il pas un droit supérieur à toute convention positive qui résulte de la nature de l'homme ? On appelle, en effet, droit naturel non pas le droit existant naturellement, mais le droit qui met en évidence la vraie nature du droit : énoncer ce qui doit être pour tous les hommes, autrement dit corriger le fait aussi bien culturel que naturel. Ce droit idéal signale la disjonction toujours possible entre ce qui est légal et ce qui est légitime. Une loi n'est pas forcément juste ; elle ne l'est qu'en rendant légal ce qui est légitime et illégal ce qui est illégitime. Est légitime « ce que tout homme peut faire également » quelles que soient ses particularités naturelles (force, sexe) et culturelles (nationalité, religion). Par droit naturel, il faut donc entendre droit rationnel : l'identité des droits est fondée sur une identité ontologique des hommes (tous les hommes ont la faculté de penser) et non sur une identité naturelle ou culturelle. Ainsi, on peut opposer la conception universaliste du droit naturel ou rationnel aux conceptions naturalistes et culturalistes des racistes. Voir égalité.
NATUREL : Qui concerne la nature,se rapporte à elle ou lui est conforme. Ce qui est naturel s'oppose à ce qui est acquis.

droit

« Le droit divin n'est pas naturel Ut•n• Le droit divin s'oppose au droit naturel.

Il n'est que justification idéologique des régimes monarchiques inégalitaires.

Seuls les droits de l'homme sont naturels, car les hommes sont naturellement égaux et libres.

Le droit naturel droits de l'être humain que les pu issants.

Il s'oppose ne peuvent trouver leur faut donc fonder le au droit divin fondement que dans la juste gou vernement L a société ne peut se nature .

Ainsi, le droit sur d'au tres princip es.

fonder sur un droit naturel s 'oppose au d ivin qui légitime un d r oit divin , l'égalité et La réaction la liberté de tou s les menace les libertés -:T oute justice vient de Dieu, 1 hommes au pouvoir hé- rédita ire d'un seul.

E n fait, l 'ana lyse de lui seul en est la source; Bonald est tout à mais si nous savions la re- fait par tisane.

Il défend c:evoir de si haut, nous n'au- La religion favo- les théories légitimistes rions besoin ni de gouver- rise les puissants nement ni de lois.

Sans des aristocrates qui s'op- doute est-il une justice uni- c omment les vérités posaient à la Révolution verselle émanée de la rai- de la religion se- parce que celle-ci abo- son seule; mais cette jus- raient-elles universelles l issa it leurs privilèges.

tice, pour être admise entre nous, doit être réciproque.• dès lors qu 'elles ensei- Or, le droit divin est l'ar- Rousseau, gn ent q u e la nob lesse et gu ment des réaction- 1 Du Contrat social le clergé ont des avan- naires pour s u pprimer tages infiniment supé- les libertés républicaines ordre social arbitraire.

rie u rs à ceux du peup le et l es droits que les ci- D ès lors qu'on nie à la et qu'e lles cautionnent toyens ont conq u is de religion tout pouvoir de un ordre social injuste ? h au te lutte après des gouverner la société, les La religion ne favorise siècles d'injustice.

~ Le droit divin, qui favorise quelques-uns , s'oppose au droit naturel, qui est le même pour tous .

Les vues de Bonald sont antidémocratiques .

-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles