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Les droits de l'homme ne sont-ils que des principes moraux ?

Publié le 08/03/2004

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HOMME Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage.

PRINCIPE (lat. principium, commencement)

Log. Désigne soit la proposition initiale d'une déduction dont résultent nécessairement d'autres propositions dites conséquentes, soit les lois générales de la pensée ou principes directeurs de la connaissance. principes logiques. Épist. Ensemble des propositions directives auquel le développement d'une science est subordonné. Méta. Cause première des choses. Ainsi, Dieu pour Pascal : « Tout par lui, tout pour lui. » Mor. Au sens normatif, règle d'action clairement formulée.

DROIT (lat. directus, droit, conforme à une règle)

Gén. Le sens de l'adjectif latin directus, sans courbe, indique d'emblée que le droit est institué pour se conformer à une règle, voire rectifier, corriger les relations entre les hommes. Ainsi, le droit qui dit ce qui doit être s'oppose d'abord au fait (ce qui est). Il est dans l'essence du droit de s'instituer contre le fait. Droit positif. Le droit positif est l'ensemble des règles définissant ce qui est légal, permis, et illégal, interdit, dans une société donnée. L'institution du droit positif signale la disjonction de la puissance matérielle (capacité de faire) et du pouvoir formel (droit de faire) ; nul n'est autorisé à faire tout ce qu'il peut faire : nul ne peut tout ce qu'il peut. Droit naturel. Le droit en tant qu'il est simplement positif (posé, établi comme convention) est lui-même un fait de culture. Ainsi, les hommes n'auraient pas tous les mêmes droits. Ce qui est ici illégal serait ailleurs permis. Or, n'existe-t-il pas un droit supérieur à toute convention positive qui résulte de la nature de l'homme ? On appelle, en effet, droit naturel non pas le droit existant naturellement, mais le droit qui met en évidence la vraie nature du droit : énoncer ce qui doit être pour tous les hommes, autrement dit corriger le fait aussi bien culturel que naturel. Ce droit idéal signale la disjonction toujours possible entre ce qui est légal et ce qui est légitime. Une loi n'est pas forcément juste ; elle ne l'est qu'en rendant légal ce qui est légitime et illégal ce qui est illégitime. Est légitime « ce que tout homme peut faire également » quelles que soient ses particularités naturelles (force, sexe) et culturelles (nationalité, religion). Par droit naturel, il faut donc entendre droit rationnel : l'identité des droits est fondée sur une identité ontologique des hommes (tous les hommes ont la faculté de penser) et non sur une identité naturelle ou culturelle. Ainsi, on peut opposer la conception universaliste du droit naturel ou rationnel aux conceptions naturalistes et culturalistes des racistes. Voir égalité.

Est-il légitime de dire que les droits de l’homme ne peuvent, et ne doivent, être définis que comme des principes moraux ? Les critiques, tant théoriques que pratiques, dont ils sont l’objet n’est-il pas justement le signe de leur inefficacité et de leur illégitimité en tant qu’ils se prétendent être des principes moraux (c’est-à-dire les fondements premiers et irréductibles de toutes morales) ? N’est-il pas plus juste de chercher à définir les droits de l’homme autrement, c’est-à-dire de manière à ce que leur progression et leur effectivité soient garanties dans leur légitimité ?

« principes moraux ? Les critiques, tant théoriques que pratiques, dont ils sont l'objet n'est-il pas justement le signede leur inefficacité et de leur illégitimité en tant qu'ils se prétendent être des principes moraux (c'est-à-dire lesfondements premiers et irréductibles de toutes morales) ? N'est-il pas plus juste de chercher à définir les droits del'homme autrement, c'est-à-dire de manière à ce que leur progression et leur effectivité soient garanties dans leurlégitimité ? Plan I- Les droits de l'homme comme principes moraux · La notion de droit de l'homme est apparue à partir du moment où, par delà la diversité des religions, l'humanité a pris conscience du respect dû à chaque homme, cela veut direaussi que l'homme s'est reconnu non plus seulement comme une créature du Dieu des religions, mais comme un être autonome , libre digne de respect .

C'est cette liberté qui est constamment mis à mal par les régimes politiques dans lequel l'homme vit, c'est cetteliberté qui est opprimée, qui est bafouée, reniée dans sa dignité.

La notion de droits del'homme s'est dégagée peu à peu contre l'arbitraire, les actes despotiques et la tyrannie.La reconnaissance de la liberté ne vient que de la raison.

Ce n'est pas un hasard si ce sontles philosophes et les philosophes des Lumières en particulier qui en ont été les artisans. Dès lors, les droits de l'homme apparaissent comme les premiers principes d'une moraleuniverselle d'un homme qui se découvre, se vit et se ressent comme proprement humain –une humanité dont il s'agit dès lors de rendre compte et surtout qu'il s'agit d'affirmer et defaire respecter.

L'homme, tel que le définissent les Lumières, est d'abord et avant toutmembre du genre humain et c'est en tant que membre du genre humain qu'il a des droits inaliénables.

Nulle autorité, qu'elle soit politique ou religieuse, ne peut contester ses droits.Aussi les Lumières diront-ils que ce n'est pas la clémence divine ou la bonté de lacommunauté civile qui octroie des droits aux hommes, mais plutôt la Loi naturelle .

La loi naturelle transcende toutes les autres lois et s'applique de la même façon à tous.

Tous leshommes ont les mêmes droits fondamentaux, le droit d'assumer leur humanité dans leurdignité propre d'être humain et il n'est pas utile d'aller justifier cela auprès d'une religion oude dire que c'est à la société « d'autoriser des droits » qui seraient les droits de l'homme.On comprend alors que les droits de l'homme apparaissent réellement, et se définissent,comme des principes moraux au sens fort, c'est-à-dire au sens où il fonde tout l'édifice dela morale universelle et nécessaire. · La conquête d'un droit de l'humain a donc été philosophique, avant de pouvoir entrer dans les faits.

Elle a été une exigence morale, avant de pourvoir être reconnue commeayant une valeur légale.

Il ne faut donc pas s'étonner du décalage, qui a pu exister et quiexiste encore, entre les principes élevés des droits de l'homme et les faits. · Le procès de Nuremberg de novembre 1945 affirme pour la première fois à la face du monde qu'attenter massivement à la vie humaine est un crime contre l'humanité : « Laméconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit a des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humainsseront libres de parler, de croire, libéré de la terreur et de la misère a été proclamé commela plus haute aspiration de l'homme ».

(Préambule de La Déclaration du 10 septembre 1945)C'est comme si après les ténèbres, et le chaos un rayon de lumière perçait, et que danscette lumière, l'humanité entrevoyait l'horreur qu'elle avait traversée, la barbarie, tout enayant une claire conscience des raisons pour lesquelles elle a pu accepter le pire :ignorance , méconnaissance , mépris des droits attachés à l'humain.

Ces trois termes sont importants, ils tracent les orientations que nous fixent les droits de l'homme : nul homme nedoit ignorer quels sont ses droits fondamentaux, quels sont les droits qui respectéspermettent une vie humaine heureuse et digne.

L'éducation doit porter à la connaissancedes peuples les principes des droits de l'homme.

Tout doit être fait pour dénoncer le méprisdes droits de l'homme.

· On comprend alors que les droits de l'homme sont des principes moraux en ce sens qu'ils tentent de transcender les contingences historiques et relatives des mœurs etcoutumes d'un pays, ou d'une culture.

Cela ne signifie pour autant pas qu'on doive lesréduire à n'être que cela. II- Les droits de l'homme : le problème de leur contestation et de leur relativisation · Si les droits de l'homme ne sont véritablement que des principes moraux, c'est-à-dire des fondements inébranlable de toute morale en tant qu'elle se signifie comme universelle,alors on ne saurait comprendre qu'il puisse, dans les faits, être contestés et relativisés. · Les droits de l'homme ne vont pas sans susciter des critiques et c'est précisément ce qui marque leur caractère historique, presque contingent, qui les rend relativement fragile,non seulement dans leur application pratique mais aussi d'un point de vue théorique. · Ainsi, les pays du tiers-monde, pourtant très concernés par les problèmes des droits de l'homme, ont eu très vite la réaction de contester le droit à l'occident de se poser en. »

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