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Dwight David Eisenhower

Publié le 22/02/2012

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Trente-quatrième président des États-Unis, le général Eisenhower laisse le souvenir d'un habile négociateur dont le sourire désarmant reflétait un profond optimisme quant à l'avenir de l'Amérique et des valeurs qu'elle incarne. Né en 1890 dans une petite ville du Texas, d'une famille très modeste, Dwight Eisenhower appelé "Ike", entre dans l'armée par la grande porte : l'académie militaire de West Point, d'où il sort 61e sur 164. La Première Guerre mondiale se termine avant qu'il eût été envoyé en France. Sa carrière se poursuit, avec lenteur, dans les états-majors : auprès du général MacArthur, à Washington puis aux Philippines, auprès du général Marshall à partir de 1941, quand il est nommé général de brigade et chargé de préparer le débarquement en Europe. Désormais, son ascension va être fulgurante : chef des opérations militaires au département de la Guerre, commandant en chef des troupes américaines en Europe, responsable de l'opération Torch (débarquement de novembre 1942 en Afrique du Nord), puis du débarquement en Sicile et en Italie, Eisenhower est nommé en décembre 1943 commandant des forces expéditionnaires alliées, et prépare l'opération Overlord, le débarquement en Normandie.

« doute, plus qu'au voyage qu'Eisenhower fit en Corée peu après son installation, une trêve mit fin en juin 1953 à laguerre commencée en 1950.

Le style énergique de John Foster Dulles commença par faire impression : à la politiquede "l'endiguement", avait-il annoncé, allait succéder l'offensive, le roll back.

Mais, sauf au Guatemala, où desémigrés, soutenus par la CIA, par Allen Dulles le frère du secrétaire d'État, renversèrent en 1954 le gouvernementpro-communiste de José Arbenz, la politique américaine se montra en fait modérée.

Les États-Unis ne réagirentqu'en paroles à la répression de la révolte de Berlin-Est, en juin 1953, à l'intervention soviétique en Hongrie, ennovembre 1956.

Les Chinois du Guomindang restèrent sagement à Formose.

Eisenhower refusa, en 1954, d'intervenirmilitairement pour sauver Diên Biên Phu, et les Américains admirent les conclusions de la conférence de Genève, quimit alors fin à la première guerre d'Indochine. Victime d'une crise cardiaque en septembre 1955, Eisenhower fut néanmoins à nouveau candidat à la présidence auxélections de 1956, qu'il remporta à nouveau contre Stevenson.

Depuis 1954, cependant, le Congrès était à majoritédémocrate, et le resta jusqu'à la fin de son mandat, signe que la popularité d'Eisenhower était d'ordre personnel plusque politique. L'élection de 1956 coïncide avec la crise de Suez.

Les États-Unis refusent de soutenir la Grande-Bretagne, la Franceet Israël, qui ont attaqué sans les consulter l'Égypte, à laquelle l'URSS accorde sa protection.

Comme jamais depuis1945, l'alliance occidentale est ébranlée, et le tiers monde, qui commence à s'organiser, prend conscience de saforce politique.

La "doctrine Eisenhower" promet l'aide américaine à tout pays du Moyen-Orient menacé par uneagression communiste ; la seule application en sera une brève intervention au Liban, en 1958. La mort de John Foster Dulles, en 1959, oblige le président à assumer un rôle personnel plus actif.

L'arrivée aupouvoir du général de Gaulle complique la situation au sein de l'alliance ; la prééminence américaine comme laconstruction de l'Europe sont désormais contestées.

Eisenhower cherche, pendant sa dernière année à la Maison-Blanche, à détendre les relations avec l'URSS : Nikita Khrouchtchev lui rend visite en septembre 1959.

En mai 1960,alors que va s'ouvrir à Paris une conférence quadripartite "au sommet", Khrouchtchev annonce que les forcessoviétiques viennent d'abattre au-dessus de leur territoire un avion espion américain.

Eisenhower, après avoir niél'existence des vols de reconnaissance, est obligé de l'admettre parce que le pilote de l'U-2 est entre les mains desRusses.

Khrouchtchev se retire, avant même l'ouverture de la conférence, et annule l'invitation à se rendre en URSSqu'il avait adressée au président des États-Unis. Après vingt ans de crise économique, de guerre et de tension, sous des administrations démocrates, le publicaméricain avait aspiré au calme et à la prospérité.

Seul un héros militaire au patriotisme incontesté pouvait peut-être présider à cette reconversion.

Le président Eisenhower assuma sa tâche avec dévouement et sincérité, allantjusqu'à mettre en garde ses concitoyens, dans son message d'adieu, contre le "complexe militaro-industriel" quicombattait la détente internationale et cherchait à imposer ses propres vues.

Mais après huit ans de présidencerelativement peu active, le temps paraissait venu de changer.

L'homme le plus âgé à avoir jamais occupé lamagistrature suprême laissait la place à John Kennedy, le plus jeune.

Il lui restait à écrire ses Mémoires, avant demourir en 1969.. »

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