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Les échanges mondiaux de pétrole ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

PLAN Introduction: Un marché fluctuant aux dimensions planétaires. 1. Les principaux flux pétroliers A. Les flux planétaires B. Les courants régionaux 2. Les variations du marché A. L'évolution du marché B. Une concurrence accrue entre les producteurs 3. Les perspectives d'avenir A. Un marché toujours sensible B. Une évolution incertaine de la production Conclusion: Les échanges de pétrole demeurent une base essentielle de l'économie mondiale. Introduction Depuis 1973, les échanges mondiaux de pétrole ont pris une dimension nouvelle. Jusque-là, en effet, les pays industrialisés avaient pris l'habitude de baser leur expansion économique sur une source d'énergie à faible coût, le pétrole, qui avait ainsi supplanté le charbon. Les augmentations successives du prix du baril - les « chocs pétroliers » - bouleversent les données d'un marché devenu planétaire, ce que montre le document 1. Les inquiétudes ont été vives dans les années soixante-dix, devant les risques de pénurie et les craintes d'un tarissement prochain des ressources en hydrocarbures, mais les documents 2 et 3 traduisent les variations de ce marché, qui réagit aux lois classiques de l'offre et de la demande comme aux crises qui lui sont liées. Quant au document 4, il permet de s'interroger sur les possibilités de parvenir à une stabilisation des échanges.

« A.

L'évolution des prixLe graphique du document 2, caractérisé par une succession de pics et de creux prononcés, montre bien l'ampleurdes variations du prix du baril de pétrole.1.

La hausse entre 1972 et 1980 est particulièrement spectaculaire ; elle intervient en deux étapes : ce sont lesdeux « chocs pétroliers » en 1973 et en 1979-1980.

Ils sont liés aux conflits du Moyen-Orient : la guerre du Kippouren 1973, opposant Israel à l'Égypte et aux États arabes, la révolution islamique en Iran, bientôt suivie du conflitentre l'Iran et l'Irak.

On a même pu parler à ce sujet d'un troisième « choc pétrolier ».

Les menaces pesant sur lesgisements de pétrole et la politique de l'OPEP, dirigée par les pays arabes principaux exportateurs, tendant à imposerla hausse des carburants, ont fait passer le prix du baril de 2 dollars en 1972 à près de 40 en 1980.

Il faut aussitenir compte des lois du marché, l'accroissement constant de la demande ayant entraîné la crainte d'une pénurie,des effets de l'inflation, et de la dépréciation du dollar.2.

Le retournement du marché est amorcé à partir de 1981, et il s'accélère entre 1985 et 1986 au point de retrouverle niveau de 1975 : environ 15 dollars le baril.

L'ampleur et la soudaineté du mouvement ont fait parler de « contre-choc pétrolier ».

Il s'explique par la récession économique mondiale, le ralentissement des échanges et la politiqued'économie d'énergie menée par les pays industrialisés, principaux acheteurs.

Mais c'est surtout l'arrivée sur lemarché de nouveaux producteurs, non membres de l'OPEP, qui est à l'origine de ce mouvement, comme le montre ledocument 3.3.

Les variations entre 1985 et 1990 sont relativement modestes, comme si le marché imposait un cours jugéraisonnable de 16 à 18 dollars.

Les tentatives de l'OPEP pour enrayer la baisse en limitant la production, l'intérêtmême des sociétés exploitant les gisements coûteux comme ceux de la mer du Nord, ont contribué à cettestabilisation.

Le « pic » de 1990-1991 est lié à l'invasion du Koweït, l'un des principaux fournisseurs de l'Occident,par l'Irak.

L'arrêt de sa production, puis la destruction des puits, ont brusquement avivé la spéculation : on a mêmeété jusqu'à évoquer l'éventualité d'un baril à 100 dollars.

La fin rapide de la guerre du Golfe a ramené le prix du barilautour de 20 dollars. B.

Une concurrence accrue entre les producteursLe document 3 permet de comparer l'évolution de la production de l'OPEP à celle des pays exportateurs nonmembres de l'OPEP.

À partir de 1979, elle est pratiquement réduite de moitié, tombant de 32 millions de barils parjour à 18 environ en 1983.

Le conflit entre l'Irak et l'Iran, deux producteurs importants de l'OPEP, en est la causeessentielle, à laquelle s'ajoute la fixation de quotas à respecter par les autres membres de l'OPEP, dont l'ArabieSaoudite, dans le but de maintenir les prix à la hausse.

Avec le retournement du marché en 1985, cette politiqueconnaît ses limites, et l'OPEP doit accepter une augmentation des quotas de production, afin de compenser lespertes de revenus dues à la chute des cours du pétrole.En revanche, la production des pays non membres de l'OPEP s'accroît régulièrement pour atteindre un palier à partirde 1985.

Inférieure jusqu'en 1981 à celle de l'OPEP, elle la dépasse ensuite.

La mise en exploitation de nouveauxgisements, ceux de la mer du Nord, du Mexique ou de l'URSS a permis de concurrencer l'OPEP, qui a paru dès lorsperdre la maîtrise du marché.

On peut remarquer que la quantité de pétrole produite par les exportateurs en 1989 apratiquement retrouvé le niveau de 1979, mais l'OPEP demeure devancée par ses concurrents. 3.

Les perspectives d'avenir A.

Un marché toujours sensibleLe prix du pétrole continue de dépendre de facteurs souvent contradictoires, parfois imprévisibles.

Toute crise graveau Moyen-Orient a des conséquences immédiates, on l'a vu récemment encore avec la guerre du Golfe.

Lesévénements de l'ex-URSS, évoqués dans le document 4c, amènent à envisager l'éventualité d'une chute sévère (ladiminution a été de 37 millions de tonnes en 1990 dans ce qui était encore l'URSS) de la production en Sibérie.

Sil'ex-URSS devient importatrice en 1995, les prix augmenteront sûrement sur les marchés mondiaux.En revanche, l'abondance actuelle de l'offre joue en sens inverse et conduit les responsables de l'OPEP à « stabiliserles cours à des niveaux raisonnables » (document 4b).

Il semble en effet qu'il soit de l'intérêt général de situer lescours autour de 25 dollars le baril, mais cela suppose que l'on accepte les effets de l'inflation qui ont effacé lesgains réels de la hausse du pétrole, et que l'on table sur le maintien de la maîtrise des prix. B.

Une évolution incertaine de la productionLa crise du pétrole au début des années soixante-dix a renforcé la crainte d'un tarissement rapide des ressourcesmondiales en hydrocarbures.

La récession économique de la décennie suivante, le retournement du marché et lamise en exploitation de nouveaux gisements ont fait quelque peu oublier ces sombres prévisions.La carte des réserves mondiales (document 4a) montre cependant que les conditions actuelles des échanges depétrole demeureront les mêmes dans les prochaines années.

Les pays industrialisés du Nord, y compris l'ex-URSSdont les besoins sont considérables, compte tenu de la rigueur des hivers et des distances, auront toujours recoursaux importations.

Leurs approvisionnements dépendent donc du Sud, essentiellement du Moyen-Orient quidétiendrait environ les deux tiers des réserves mondiales.

Les éléments d'instabilité demeurent dans cette zone, etl'on peut donc penser que les incertitudes du marché risquent de perdurer. Conclusion Différents indices montrent bien qu'au début des années 90 le pétrole est plus que jamais une source d'énergieprimordiale.

Sa production dans le monde a largement dépassé son niveau de 1974, et la concurrence est encorevive entre les exportateurs.

Tout concourt à maintenir les échanges de pétrole au coeur de l'économie mondiale, ce. »

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