L'ÉCHEC DE LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE
Publié le 08/12/2011
Extrait du document
Le développement du conflit entre la bourgeoisie et les masses populaires. Ce conflit était en germe dès le début de la Révolution (cf. l'émeute Réveillon. les tentatives pour désarmer le peuple au lendemain de la prise de la Bastille) mais il avait été atténué par la lutte commune contre l' aristocratie. Maintenant que la bourgeoisie triomphante assume la direction politique du pays, ce conflit se développe et prend une grande acuité au printemps de 1791. Il se manifeste à propos du suffrage censitaire de l'exclusion des citoyens passifs de la Garde nationale, des salaires
«
• Le refus de tout compromis par le roi et l'aristocratie
Ce refus s'exprime par la fuite du roi qui constitue le désaveu le plus éclatant de la Révolution.
La tentative de fuite échoue
mais elle a pour conséquence d'aggrave r l'antagon isme entre la grande bourgeoisie et les gens du peuple que l'on commence à appeler les Sans -culottes (cf.
la fusillade du Champ de Mars) et de diviser la bourgeoisie elle-même .
2.
Sous la Législative
• La guerre ranime le mouvement révolutionnaire.
A partir du moment où elle est déclarée , il importe de la gagner
car une défaite ne serait pas une défaite « ordinaire » se soldant simplement par une cession de territoires ; elle signi
fierait une victoire de la contre-révolution, une répression
féroce contre les Patriotes.
La guerre pose donc inévitablement la question de la monar
chie .
Louis XVI , comme l'a montré Varennes, est l'ennemi de la Révolution.
Il ne peut tirer bénéfice que de la défaite .
De là l'idée qui se répand chez les Sans-culottes et beaucoup de
bourgeo is
qu'il faut se débar rasser de lui.
• La révolution du 1 0 août 1792 est une révolution nationale et populaire.
« Les Fédérés des départements.
méridionaux et bretons, eurent
un rôle prépondérant dans la préparation et le déroulement de
la journée [et d'autre part].
les citoyens passifs, artisans et
boutiquiers.
entraînés par Robespierre et les futurs Monta
gnards.
étaient entrés avec éclat sur la scène politique .
»
(A.
SOBOUL , Précis d' histoire de la Révolution française, Édi tions sociales).
La Commune insurrectionnelle fut portée par des élections à 288 membres « tous issus de petite et moyenne bourgeoisie >> .
Elle se fit reconnaître par l'Assemblée législative «où domi nait la Gironde, parti de la grande bourgeoisie >> (A.
Soboul) .
La fuite du roi pourrait être traitée sous la forme d'un repor
tage effectué par une ou plusieurs équipes d'élèves qui compo
seraient un journal relatant l'événement et
les réactions qu'il
provoque .
On peut s'i nspirer à la fois des récits du temps et du livre de G.
Walter , La Révolution vue à travers ses journau x..
»
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