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Ecriture d'Invention sur l'éducation

Publié le 04/05/2011

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En ce dimanche du 26 décembre 1952, Max, sa femme et leurs trois enfants avaient été invités par des amis du nom de Von Grimbill. Ils possédaient une très belle maison datée du XIX ème siècle, près de Düsseldorf, en Allemagne. A l’heure du dessert, mr Grimbill raconta un de ses souvenirs d’enfance, ce qui fit resurgir dans la mémoire de Max, une vieille histoire (qui par la suite eut, certainement, des conséquences sur les événements dans le monde). “Ah ! Moi aussi, j’ai une petite histoire d’enfance a vous raconter s’exclama Max en pouffant à moitié de rire suite à la boutade que mr Grimbill venait de lancer. Je m’en souviens très bien dit-il en réfléchissant. Il commença alors son récit. J’étais alors petit, environ dix-onze ans,, je pense. Avec mes amis, nous allions tous les soirs, après l’école, jouer à la guerre dans le parc situé derrière l’hôtel de ville. Mon père, qui était ingénieur, m’avait fabriqué une cuirasse brillante comme de l’argent et un fusil à air comprimé. J’étais alors très bien armé et tous mes camarades enviaient ma tenue. Ils me nommèrent chef. Je fus donc le général Max. Il y avait dans mon école, un petit garçon nommé Dolfi mais nous l’appelions “Laitue”. Ce surnom lui venait de son visage blafard, souffreteux et maigrichon qui était presque vert. Il était rachitique, petit, maigre, possédait des cheveux bruns dont la mèche retombait en virgule et de tous petits yeux insignifiants. Nous ne l’aimions guère et nous nous moquions de lui très souvent. De plus, nous sentions qu’il n’osait pas venir vers nous, alors dès qu’il voulait jouer avec nous, nous l’insultions de tous les noms et le surnommions “Laitue”. Aussitôt ce mot prononcé, il s’en allait et nous regardait d’un air triste qui; Pour ma part, son attitude me faisait pitié et j’étais soudain pris de remords, sentiment qui s’évanouissait tout aussi vite qu’il n’apparaissait. Un jour d’automne, je me souviens encore de l’heure, il était trois heures de l’après-midi, le petit Dolfi avait reçu un nouveau fusil en métal qui tirait même de petites cartouches. Nous avions commencé la première bataille quand Alphonse, un de mes camarades, nous dit de regarder Dolfi. Il était en train de faire semblant de jouer avec son fusil. Nous éclatâmes de rire et après nous être concertés, nous tombèrent d’accord pour lui tendre un piège. Walter, le général de l’armée adverse, les principaux gradés et moi-même allâmes le voir. L’objectif était de l’attirer et de l’intéresser à notre histoire de guerre pour le faire entrer dans une de nos armées, en lui faisant des compliments sur son nouveau fusil. Il mordit immédiatement à l’hameçon et nous l’intégrâmes dans l’armée de Walter où il fut promu capitaine. Walter, de son côté, devait lui confier la mission d’éclaireur pour qu’il se rapproche de nous. C’est là, que notre piège se refermait. Une fois passé les derniers buissons, nous l’avons fait trébucher et l’avons bombardé de tous les projectiles que nous possédions et qui se tombaient sous nos mains. Il en sortit déconcerté et tout endolori. Aujourd’hui, je regrette mon geste. Je ne sais pas comment j’ai pu m’en prendre à quelqu’un de si démuni : il n’avait pas d’ami, à qui se confier, s’amuser, échanger ses idées, ses sentiments. Sa mère, elle, avait pitié de lui. Je pense même qu’elle avait un peu honte de son fils, le voir si maigrichon et blafard, tout le contraire de nous ; joyeux, grands et robustes. Je le sais, car après que les autres se soient enfuis, j’y était retourné pleins de remords. Je vis sa réaction à la vue de son fils et la mine de Dolfi ; il était voûté comme s’il portait tous les malheurs du monde sur son dos, il s’en voulait probablement de n’avoir pas d’amis, d’être rejeté, mal-aimé. Sa mère l’accablait, lui reprochait son manque d’attention et son attitude rêveuse. Par la suite, je ne le revis pus jamais au parc, même en classe il était devenu discret, presque transparent, un fantôme. Quand aujourd’hui je vois ce qu’il est devenu, je me sens un peu responsable de ses actes. Adolphe Hitler, car c’était son nom, a commis des erreurs qu’il n’aurait peu être pas commises si dans son enfance, il n’avait pas été rejeté ; si son enfance n’avait pas été aussi malheureuse. Je suis sur que l’éducation que nous recevons et la manière dont se passe notre enfance influence nos choix de l’avenir et nos actes.  

 

 

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