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Un écrivain actuel a défini récemment la poésie en ces termes : « La poésie est défoulement des sentiments, protestation véhémente plus éloquente que tous les discours, alchimie des structures et des mots,... elle est cri ou message, musique et grâce. » Vous direz dans quelle mesure cette définition vous satisfait sans oublier d'éclairer votre développement à l'aide d'exemples précis.

Publié le 22/02/2012

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discours

■ Poésie avec Théâtre et Roman (puis à partir du XXe siècle dans une de leurs spécificités : cinéma et mass-média) = formes d'expression et de transmission basées sur le langage.    ■ Mais elles impliquent toutes — la poésie en premier — un art i.e., un choix + un don + une sublimation.  ■ La poésie a provoqué mille définitions.    ■ Ses sources profondes ?    ■ Son rôle exact ? Sa puissance d'impact ?    ■ 2 grands aspects dégagés ici et qui peuvent être regroupés quelles que soient les nuances précisées :    — «défoulement des sentiments«, «protestation véhémente plus éloquente que tous les discours«, «cri ou message« = vulgairement dits «le fond«,    — «alchimie des structures et des mots«, «musique et grâce« = vulgairement dits «la forme«.   

discours

« — Des mots séparés du contexte logique auquel ils sont alliés d'habitude.

Cf.

surréalistes. Exigences propres des mots, existence autonome des mots. Les mots, même sans qu'on s'attache à leur sens, sont «riches d'images latentes». D'où influence sur la structure de la page poétique, de la phrase où le mot est introduit. La syntaxe souvent éclate, surtout à partir de Verlaine.

Ainsi dans Art Poétique : « Prends l'éloquence et tords-luison cou ! » ou dans Charleroi : « Quoi bruissait comme des sistres ? ». Les habituelles alliances des mots se disloquent, car elles sont devenues clichés, formules.

On reprochera assez àLamartine ses périphrases vieillies, quand elles demeurent constructions traditionnelles au lieu de rejoindre unevaleur suggestive ou harmonique, comme il sait aussi en être maître, en grand lyrique. « Le flot fut attentif » dans Le Lac est un bon exemple, par contre dans Jocelyn : «l'homme enfant et fruit de laterre » une périphrase plate. Car de nouvelles associations mettront en valeur la force personnelle des mots, spécialement certains symboles.Cf.

Baudelaire : « le vert paradis des amours enfantines » ou images cf.

Eluard qui en utilise de tous types : image «paridentification, elliptique, instantanée, par analogie, continue, répétée...».

Exemple : « Tu es le grand soleil qui me monte à la tête Quand je suis sûr de moi.

» (Le Phénix) Cf.

les surréalistes. De même la structure d'ensemble du poème par valeur renouvelée — soit de stylistique, — soit de métrique, — soit même par la forme originale du poème en prose, va éviter le rythme oratoire et logique, mais tenter de rejoindre jusqu'à un rythme incantatoire. Tels enjambements, ou ordre des mots de la phrase, ou rejet d'une proposition, redonnent le sentiment de la valeurdu mot pris en soi.

Hugo dans Souvenir de la Nuit du 4 : «Une vieille grand'mère était là,//qui pleurait». On cherchera à obtenir un ensemble verbal où « musique et grâce» priment.

Cf.

Verlaine encore dans Art Poétique: « De la musique encore et toujours». — Recherche de sonorités. — Obtention d'alliances harmoniques. Ex.

: « Une immense bonté, tombait du firmament » ou « Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement » (Hugo : Booz endormi). — Rythmes et cadences : ...

«Et je vois au-delà quatre formes légères Qui dansaient sous la lune au niveau des bruyères » Vigny : La Mort du Loup. — Pouvoir suggestif ainsi obtenu. Exemple : grâce à la réputation des coupes et des inversions dans Moesta et errabunda (Baudelaire), cettesensation d'élan de départ : « Dis-moi/ton cœur/parfois//s'envole-t-il,/Agathe ?/ » - 2 2 2 4 3 1er hémistiche : efforts d'un oisillon qui tente de prendre son vol et retombe au sol.

2e hémistiche : il réussit às'envoler.. »

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