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l'émotion est-elle constitutive de l'oeuvre d'art ?

Publié le 09/11/2005

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Autrement dit l'art conceptuel, c'est le comble de la réflexivité, la réflexivité culminant dans l'idéalisme : le concept se substitue à la chose, et c'est lui qui s'exhibe. L'oeuvre n'est pas déconstruite, elle est escamotée : au bénéfice de la «science». L'émotion n'aura pas forcément pour origine, la représentation d'une situation réelle, l'émotion peut encore naître même en l'absence de figuration. La peinture abstraite a tenté cette expérience. Donnons une définition de la peinture abstraite : La peinture abstraite est celle qui ne représente pas les apparences visibles du monde extérieur, et qui n'est déterminée, ni dans ses fins, ni dans ses moyens, ni dans son esprit, par cette représentation. Ce qui caractérise donc, au départ, la peinture abstraite, c'est l'absence de la caractéristique fondamentale de la peinture figurative, l'absence de rapport de transposition, à un degré quelconque, entre les apparences visibles du monde extérieur et l'expression picturale . Désormais le travail du peintre concerne la nature de la peinture : celle-ci est tout ensemble la forme et le contenu des tableaux. Ils ne tirent plus leur sens que de la peinture, de son support, de l'histoire de son procès d'application. Il s'agit de peindre la peinture. Conscient d'un danger potentiel d'appauvrissement de son art, Kandinsky publie en 1912 un ouvrage au titre à cet égard significatif : Du spirituel dans l'art, et dans la peinture en particulier veut éveiller la capacité à « vivre le Spirituel dans les choses matérielles et abstraites ».

Marcel Duchamp écrivait « Un mauvais art est quand même de l’art, comme une mauvaise émotion est quand même une émotion « Aussi, l’émotion n’est pas forcément une émotion devant la beauté, on peut ressentir de la gêne, un sentiment de laideur, d’indifférence. Aussi, devant n’importe quelle œuvre d’art, nous ressentons une émotion, nous cherchons à connaître notre sentiment devant elle, nous voulons savoir si nous l’avons apprécié. L’émotion est ce qu’on ressent en premier en face d’une œuvre d’art puis vient le jugement, qui peut se transformer en jugement de valeur d’où émane parfois des critiques.

« cinétique, avec la musique stochastique, avec certains films d'animation, l'œuvre devient événement.

Sans doutel'était-elle déjà, en un sens, dans les arts temporels, là où l'objet esthétique ne s'accomplit que le temps d'uneexécution.

Mais les œuvres plastiques semblent aussi renoncer à la substantialité et à la pérennité de l'objet pour nedurer que le temps d'une expansion », d'une scintillation, d'un jeu ; cela est même vrai de l'objet architectural,lorsque l'habitat peut être indéfiniment modifié au gré de l'occupant.

L'artiste rêve d'inscrire cet événement dans lavie quotidienne, pour y introduire de la fantaisie et du bonheur : la fête, certains disent la révolution.

Et sans doutela notion de fête est-elle ambiguë : cérémonie – le premier des arts, disait Alain – ou orgie ? Apollon ou Dionysos ?Peut-être les deux à la fois, comme au temps des Grecs de Nietzsche.

Mais la cité, cette autre totalité, est morte,et la fête n'en est plus la sève : c'est le désir d'une autre vie qui l'anime, la révolution qu'elle figure.

3) Une émotion à l'heure de l'art abstrait ? On avertit d'ailleurs le spectateur qu'ils visent moins à communiquer avec un public qu'à susciter la réflexion desartistes.

Et ils sont eux-mêmes cette réflexion : l'artiste assume lui-même le rôle du critique, et son œuvre n'estplus une œuvre d'art, mais le concept de l'art ; elle ne représente rien que l'analyse de la représentation comme ditJoseph Kosuth : art as idea as idea.

Autrement dit l'art conceptuel, c'est le comble de la réflexivité, la réflexivité culminant dans l'idéalisme : le concept se substitue à la chose, et c'est lui qui s'exhibe.

L'œuvre n'est pasdéconstruite, elle est escamotée : au bénéfice de la «science».

L'émotion n'aura pas forcément pour origine, lareprésentation d'une situation réelle, l'émotion peut encore naître même en l'absence de figuration.

La peintureabstraite a tenté cette expérience.

Donnons une définition de la peinture abstraite : La peinture abstraite est celle qui ne représente pas les apparences visibles du monde extérieur, et qui n'est déterminée, ni dans ses fins, ni dansses moyens, ni dans son esprit, par cette représentation.

Ce qui caractérise donc, au départ, la peintureabstraite, c'est l'absence de la caractéristique fondamentale de la peinture figurative, l'absence de rapport detransposition, à un degré quelconque, entre les apparences visibles du monde extérieur et l'expression picturale .Désormais le travail du peintre concerne la nature de la peinture : celle-ci est tout ensemble la forme et le contenudes tableaux.

Ils ne tirent plus leur sens que de la peinture, de son support, de l'histoire de son procès d'application.Il s'agit de peindre la peinture.

Conscient d'un danger potentiel d'appauvrissement de son art, Kandinsky publie en1912 un ouvrage au titre à cet égard significatif : Du spirituel dans l'art, et dans la peinture en particulier veut éveiller la capacité à « vivre le Spirituel dans les choses matérielles et abstraites ».

Afin d'éloigner le spectre d'unedégradation de la peinture en simple objet ornemental, l'artiste projette de fixer dans la forme un contenu spirituelet émotionnel.

La couleur joue ici un rôle décisif.

Kandinsky l'étudie en détail, et il consacre un chapitre à sonaction : « En règle générale, la couleur est donc un moyen d'exercer une influence directe sur l'âme.

La couleur estla touche.

L'œil est le marteau.

L'âme est le piano aux cordes nombreuses.

L'artiste est la main qui, par l'usageconvenable de telle ou telle touche, met l'âme humaine en vibration.

Il est donc clair que l'harmonie des couleursdoit reposer uniquement sur le principe de l'entrée en contact efficace avec l'âme humaine.

Cette base sera définiecomme le principe de la nécessité intérieure.

» Aussi, on comprend que l'art s'il se refuse à créer des émotionsesthétique, il ne sera plus qu'ornement.

On ne conclut que l'émotion n'est pas éliminable de l'art même dans le cadred'un art abstrait.

Conclusion.

L'émotion quelque soit sa nature est l'un de buts de l'œuvre d'art.

L'art peut parfois inviter directement à laréflexion, mais il semble difficile d'inciter à la réflexion sans avoir au préalable provoquer un sentiment chez lespectateur qui rompt avec ses émotions habituelles.

Même en dépassant toute représentation, tout comportementimitatif ou cathartique auquel l'homme pourrait s'identifier, l'art réussit tout de même à provoquer des émotions pourne pas tomber dans l'ornement ou la décoration.

L'art se doit de se donner des buts plus hauts.. »

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