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Encyclopédie littéraire: lyrisme

Publié le 15/09/2006

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Expression des sentiments et des émotions. Le lyrisme est associé à la poésie en vertu d'une tradition qui remonte aux troubadours. Les poètes de la Pléiade (Ronsard, du Bellay...) au XVIe siècle, puis les grands noms du romantisme (Lamartine, Vigny, Hugo...) perpétuent cette tradition au cours des siècles. Nostalgie, espoirs et désespoirs de l'amour, beautés de la nature, tels sont les principaux thèmes qui animent tour à tour les ballades de la Renaissance puis les vastes poèmes en alexandrins du romantisme. La poésie, en effet, s'accommode à merveille de la musicalité du vers et de son rythme qui accompagne et souligne le mouvement des émotions. Toutefois, à partir de la Nouvelle Héloïse (Jean-Jacques Rousseau, 1761), le roman, à son tour, s'ouvre à l'expression du sentiment. Mais cette veine sera vivement combattue par le réalisme puis, plus tard, par le nouveau roman.  

Citations

Sachez-le, — c'est le coeur qui parle et qui soupire Lorsque la main écrit, — c'est le coeur qui se fond ; C'est le coeur qui s'étend, se découvre et respire, Comme un gai pèlerin sur le sommet d'un mont. (Alfred de Musset, Namouna, II.)

Le lyrisme, dans une littérature, est l'exaltation poétique échappant à toute analyse, touchant à la folie. (Émile Zola, le Roman expérimental, « Lettre à la jeunesse «.) C'est le caractère de la vraie poésie d'avoir le flot régulier, comme les grands fleuves qui s'approchent de la mer, leur mort et leur infini, et d'éviter la précipitation et la saccade. La poésie lyrique s'élance, mais toujours d'un mouvement élastique et ondulé. Tout ce qui est brusque et cassé lui déplaît, et elle le renvoie au drame ou au roman de moeurs. (Charles Baudelaire, l'Art romantique, « Théophile Gautier «.)

 

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