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Enquête sur les agissements des magistrats romains en Espagne (fin de l’année 171 aC.) Histoire de Rome depuis sa fondation, TITE-LIVE

Publié le 02/11/2011

Extrait du document

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Ce document est un extrait du livre 43 de l’Histoire romaine, écrite par Tite Live et comprenant pas moins de 135 volumes dont on en a conservé seulement trente-cinq.  Il semblerait que l’auteur a écrit ce livre bien après la période relaté dans l’extrait présenté, ce qui veut dire qu’il s’est probablement servi d’énormément de documents pour étayer son propos, notamment Polybe qui a écrit avant lui. Ce livre 43 relate principalement l’entrée de Rome dans la troisième guerre de Macédoine mais l’extrait que nous allons étudier est un élément totalement à part, concernant la situation complexe en Hispanie.

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« ainsi que de certains abus de pouvoir et maltraitances de l’armée romaine contre ces peuples en apparence soumis.

Cependant d’après le titre du document mais aussi d’après le fait que ces peuples soient alliés de Rome, il semble que le Sénat manifeste une volonté de se préoccuper du bien-être de ces peuples en difficulté. Comment le texte traduit-il la volonté de conquêtes « à tout prix » de Rome, par une manifestation des failles de la justice rendue par le Sénat ? Dans un premier temps nous étudierons la situation de tensions qui règne entre les deux Espagnes et Rome en analysant les faits dont sont accusés les magistrats.

Ensuite nous nous intéresserons au système romain qui rend la justice en constatant qu’il comporte des failles et qu’il accorde des privilèges aux magistrats.

Enfin nous verrons pourquoi cet abandon de Rome envers ses alliés peut être considéré comme une mauvaise man œ uvre politique. Dès le début du texte on sent une situation très tendue entre les peuples hispaniques et les Romains installés en en péninsule ibérique.

Le texte commence sur le début d’une audience accordée à des représentants espagnols venant porter réclamation contre des abus de pouvoir de la part des Romains. Dans un premier temps les espagnols paraissent assez divisés malgré la cause qui les amène ensemble à Rome.

On parle en effet de députés de « quelques peuples des deux Espagnes » ligne 1, ce qui nous informe qu’ils ne sont pas unis mais l’on peut également noter que l’on ne peut pas savoir de quels peuples il s’agit alors que cela pourrait être un élément décisif si l’on pense aux guerres précédentes menées contre certains peuples d’Hispanie comme les Celtibères. Tite-Live reste ici très vague sur l’identité de ces peuples mais il insiste sur le fait qu’ils ne sont pas en accord total durant l’audience : « il s’éleva entre les envoyés des deux provinces quelques contestations … » ligne 15, on remarque que des conflits apparaissent au sein de ces représentants ce qui affaiblit l’argumentation contre les magistrats romains qui sont accusés.

C’est encore un des nombreux moyens utilisés par Tite-Live pour montrer la solidité du Sénat romain face à la faiblesse de ces peuples qu’ils considèrent comme barbares et qui apparaissent comme fragmentés à cause de leurs nombreux désaccords.

Tite- Live exagère même le trait de soumission de ces peuples qu’il qualifié comme se jetant « aux pieds des sénateurs et les [suppliant] » ligne 3.

Cette désunion peut nous faire deviner une situation similaire en Espagne même puisque non seulement il y a des tensions entre romains et « barbares » mais il y a également des guerres internes entre les peuples avec des enjeux de conquêtes.

Les romains ne sont pas totalement maîtres de la situation et la paix instaurée en 180 par Gracchus semble très instable à la vue de cette audience, dont Tite-Live nous livre le contenu plus loin. En effet les charges pesant contre les magistrats romains, qui ne sont pas encore nommés, sont explicitées très vite dans le texte.

Ils sont accusés « d’avarice et d’orgueil » ligne 2, ainsi que de « traitements indignes » dont des « extorsions » ligne 5.

Ici Tite-Live ne laisse aucune ambiguïté sur les agissements des magistrats, ni sur l’identité de ceux-ci puisque dans ce texte de nombreux noms sont cités comme le premier accusé Marcus Titinius à la ligne 13, ou bien P.

Furius Philus ligne 16 et enfin M.Matienus ligne 17.

Ces trois prêteurs sont les trois accusés cités à comparaitre dans cette audience et sont l’illustration de la situation instable dans les deux Espagnes en tant que Rome n’agit pas vraiment en tant qu’allié, mais avant de développer ce point, on peut remarquer que Tite-Live aborde ces charges, pour le moins scandaleuses, de manière assez désinvolte.

En effet lorsqu’il parle des accusations portées par les. »

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