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qu'entend-on par principes de la raison ? Quelle est leur origine et quelle est leur portée ?

Publié le 18/03/2004

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Sa formule est : « Une chose ne peut pas, en même temps, être et n'être pas » ou encore « A n'est pas non A ». Aristote a donné de ce principe la définition suivante : « Un même attribut ne peut pas être affirmé et nié d'un même sujet en même temps et sous le même rapport. » Par exemple, o ne peut pas dire à la fois d'une plante qu'elle est verte et qu'elle n'est pas verte. Le principe de Contradiction n'est que la forme négative du principe d'identité. Aristote l'énonce ainsi : « Il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas au même sujet sous le même rapport. »Par exemple, le cheval d'Henry IV ne peut pas être à la fois blanc et non blanc. Le principe. Ou bien il pleut, en ce moment, ou il ne pleut pas. Le principe du tiers exclu élimine une troisième éventualité. c)      Le principe du tiers exclu.

« On le voit, les principes logiques assurent la cohérence interne de tout discours. 2) Les principes rationnels. a) La principe de raison suffisante. On le formule ainsi : « Tout ce qui est a sa raison d'être. » Selon la formule de Leibniz : « Rien ne se fait sans raison suffisante.

Autrement dit, rien n'arrive sans qu'il soit possible...

de rendre une raison qui suffise pourdéterminer pourquoi il en est ainsi et non autrement. » Ce principe revient à affirmer que le pourquoi de tout phénomène peut être prouvé. Le principe de raison suffisante postule que tout ce qui se passe s'explique, a sa « raison d'être » (on entend parraison d'être les conditions qui expliquent un événement, qui le rendent intelligible).

La raison humaine estcaractérisée par une impérieuse exigence d'intelligibilité, une exigence de comprendre chaque phénomène en lerattachant à d'autres phénomènes. b) Le principe de causalité. Sa formule est : « Tout phénomène a une cause et les mêmes causes, dans les mêmes circonstances, produisent les mêmes effets.

» Ce principe de causalité affirme qu'il y a de l'ordre dans la nature, qu'il y a des successions de phénomènes qui se produisent de manière presque identique. A ce principe de causalité se sont peu à peu substitués, dans les sciences expérimentales, la notion de loi et leprincipe du déterminisme. d) Le principe de finalité. On pourrait le formuler ainsi : « Tout être a une fin .

» Dans la « Critique de la faculté de juger », Kant distingue deux formes de fin : § La finalité externe : un être a sa fin dans un autre être (l'herbe est faite pour l'herbivore). § La finalité interne : l'être est à lui-même sa propre fin, c'est-à-dire que toutes ses parties sont organisées pour concourir ensemble à la vie du tout. Il faut considérer le principe de finalité comme un principe d'ordre, d'organisation.

L'univers ne peut subsister que siles êtres qui le composent forment, tant bien que mal, un tout organique. On le voit, les principes rationnels sont la condition fondamentale de toute possibilité d'intelligibilité de la réalitéconcrète. II -- ORIGINE A) — La théorie de l'innéité (rationalisme) et celle de l'acquisition (empirisme) telles que l'histoire de la philosophienous les fait connaître répondent à une conception statique de la raison entendue comme le lieu géométrique d'unensemble d'exigences catalogué et définitif : la causalité par exemple.B) — Or, de telles codifications sont toutes provisoires et subordonnées aux acquisitions de la sciencecontemporaine : la cause Aristotélicienne est forme substantielle, la cause Newtonienne est antécédent régulier, lacause depuis les progrès de la thermodynamique est énergie transformée.

D'aucuns (Russel) demandent qu'on rayedéfinitivement cette notion confuse de vocabulaire philosophico-scientifique.C) - Seul le principe de contradiction, absolument formel il est vrai, paraît dominer toute l'histoire de l'esprit humain,car la « mentalité prélogique » (Lévy-Bruhl) consiste non dans une tolérance, mais dans une cécité à l'égard de lacontradiction. III — PORTÉE A) — Le progrès rapide des sciences a permis au rationalisme et à l'empirisme a) non seulement de se rejoindre b)mais de se dépasser chacun dans le sens de l'antagoniste : l'empirisme, d'associationniste qu'il était, est devenupragmatiste et présente les principes non comme des dépôts de l'expérience, mais comme des instruments d'action.Le rationalisme n'admet plus un système de catégories, mais une activité synthétique docile au fait.B) — Un terrain commun paraît exister : l'esprit est capable de réagir en face des choses, d'affirmer sa spontanéitéou si l'on veut son identité dans l'expérience. CONCLUSION C'est cette sorte de « reconnaissance » qui caractérise en propre la raison, nom logique de la spiritualité.

Les corps,« esprits momentanés » (Leibniz) en sont incapables.

Si bien que, dans le cadre spirituel tout au moins, lerelativisme peut être dépassé.. »

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