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Epictète: Malheur et Ignorance

Publié le 27/02/2008

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Quand on ignore qui on est, pourquoi on est né, dans quel monde et avec quels compagnons on vit, ce qu'est le bien et le mal, le beau et le laid, quand on ne connaît rien à la démonstration ni au raisonnement ni à la nature du vrai et du faux, quand incapable de les distinguer, on ne se conforme à la nature ni dans ses désirs, ni dans ses aversions, ni dans sa volonté, ni dans ses intentions, ni dans ses assentiments, ses négations ou ses doutes, on tourne de tout côté comme un sourd et un aveugle, on croit être un homme et l'on n'est personne. Depuis que la race humaine existe, toutes nos fautes, tous nos malheurs ne sont-ils pas nés d'une pareille ignorance ? EPICTETE

Dans ce texte tiré des Entretiens d’Épictète, le philosophe traite de la question cruciale du sens . Plus précisément , il s’agit de la nécessité de rechercher le sens dans tous les domaines de la nature et de la vie en général. L’ignorant qui vit dans l’absence de tout questionnement de son entourage ne vit pas réellement, il traverse la vie sans la comprendre, sa vie est donc absurde. Mais pourquoi faut il à tout prix s’interroger pour mieux vivre? Ne dit on pas de l’imbécile qu’il est heureux? Il faut donc qu’il y ait d sens, et ce sens doit pouvoir être accessible au philosophe, on parle alors d’intelligibilité du monde. Mais intelligible pour qui, pourquoi? La différenciation du bien et du mal nous permet elle de mieux vivre notre propre vie? Quel est le risque que l’on encourt en vivant dans l’ignorance de notre environnement?

 

« B- L'intelligible concerne donc le domaine de la raison, il est l'attribut de l'homme, y accéder devient un devoir. "L'homme est la mesure de toutes choses, de celles qui sont, en tant qu'elles sont, de celles qui ne sont pas, entant qu'elles ne sont pas".

Protagoras Transition Si l'homme est la mesure de toute alors pourquoi chercher le sens dans la nature? Que risque t on à vivre à l'étatpassif? La recherche de l'intelligible n'est elle pas une quête stérile? III Les risques de l'ignorances et la philosophie A- Il y a quelque chose à comprendre; le jeu philosophique consistera à satisfaire cette exigence.

L'ignorance estla cause de la déchéance humaine pour Épictète, elle est à l'origine de toutes nos fautes, tous nos malheurs , nonseulement opus ne maîtrisons pas notre vie mais en plus nous vivons dans un état végétatif qui entraîne desbouleversements pour notre propre espèce, l'ignorance est donc dangereuse pour l'homme doué de raison. Aristote : « La vie telle que je l'entends consiste à se nourrir soi-même, à croître et à dépérir.

» B- Ainsi il n'y a pas de destin, pas de déterminisme, les hommes sont maîtres de leur encore faut il qu'il l'apprenneet par là qu'ils sache,nt maîtriser leur vie en sachant l'interpréter pour mieux la contrôler.

La philosophie est donc lascience de la vie par excellence, elle nous permet d'accéder à des vérités inapparentes, de comprendre le mondepour mieux l'interpréter et de nous différencier par là du monde animal qui subit son existence plutôt que del'apprivoiser par la technique, les sciences et donc par la raison. Descartes ( Lettre-préface aux Principes de philosophie ) « ...

que ce mot de philosophie signifie l'étude de la sagesse, et que par la sagesse on n'entend pas seulement laprudence dans les affaires, mais une parfaite connaissance de toutes les choses que l'homme peut savoir, tant pourla conduite de sa vie que pour la conservation de sa santé et l'invention de tous les arts ; et qu'afin que cetteconnaissance soit telle, il est nécessaire qu'elle soit déduite des premières causes... ...Ainsi toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique etles branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences, qui se réduisent à trois principales, à savoir lamédecine, la mécanique et la plus parfaite morale, qui présupposant une entière connaissance des autres sciences,est le dernier degré de la sagesse.

» Conclusion La recherche philosophique du sens du monde est donc vitale à la perpétuation de l'espèce humaine,l'autodestruction est le signe de l'incompréhension de ce qui nous dépasse.

Pour Épictète l'homme est responsablede lui même il ne peut rester passif face au monde qui l'entoure le philosophe est celui qui comprend le monde, laphilosophie est la science de vie par excellence. ÉPICTÈTE. Né à Hiéropolis (Phrygie) au 1er siècle de notre ère, mort à Nicopolis (Epire). Il fut l'esclave d'Epaphrodite, lui-même affranchi de Néron et suivit, à Rome, les leçons de Musonius Rufus.

Affranchià la mort de son maître, il put se consacrer à la philosophie.

Lorsque Domitien bannit de Rome tous les philosophes,Épictète se retira à Nicopolis, où il eut pour disciple Flavius Arrien, grâce à qui son enseignement nous a étéconservé.

Il vécut toujours très pauvrement., On raconte qu'un jour, sou maître lui tordant la jambe, Épictète lui dit: « Tu vas la casser», et que, lorsque la jambe fut en effet cassée, il ajouta : « Je te l'avais bien dit.» Laphilosophie d'Épictète est le stoïcisme, qui est devenu chez lui une morale sèche, insensible et orgueilleuse.Indifférent à tout bien qui ne dépendît pas de lui, Épictète accepte la nécessité avec fierté.

« Supporte et abstiens-toi», telle est sa règle de conduite pratique.

Notre intelligence, notre volonté, notre personne dépendent de nous,les biens de la fortune n'en dépendent pas et ne doivent donc pas retenir notre attention.

Pour vivre conformémentà la raison, il faut vivre en accord avec la nature.

Il faut éviter la passion, cette « maladie de l'âme », qui est lasource de nos erreurs.

Pour être libre, heureux, tout puissant et parfait, il faut être impassible, il faut parvenir àl'ataraxie.. »

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