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L'érotisme repose-t-il sur la transgression ?

Publié le 27/02/2004

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La sexualité s'oppose à la mort Si les rêves et les autres phénomènes offrent une voie d'accès à l'inconscient, mais de manière indirecte et allusive, c'est qu'ils expriment la réalisation imaginaire de désirs refoulés. Comme dans les ouvrages promis à la censure du pouvoir, ils subissent une déformation pour qu'on ne reconnaisse pas à quoi ils font allusion. Ainsi, l'inconscient est nourri de désirs. Il est le siège de pulsions, sorte de forces qui n'ont pas, comme les instincts, un objet et un but naturel, et dont la satisfaction s'opposerait à l'ordre social. Sexuelles ou destructrices (Essais de psychanalyse), les pulsions soumettent, pour ainsi dire souterrainement, le psychisme à des énergies qu'il a du mal à contrôler. Selon Freud, il y a dans le psychisme deux pulsions fondamentales. Une pulsion de vie (Éros) qui pousse les êtres vivants à se reproduire, à se lier, à s'unir, à s'aimer entre eux pour former une société; une pulsion de mort (Thanatos) qui les pousse à se dissoudre, à se détruire, à tendre vers le néant. Ces deux tendances s'opposent. La sexualité ressortit à la pulsion de vie et ne conduit donc pas vers la mort. Seule une sexualité morbide comme le sado-masochisme utilise l'énergie de la pulsion de mort.

« [L'érotisme n'est pas lié à la mort ou à la transgression.] La sexualité s'oppose à la mortSi les rêves et les autres phénomènes offrent une voie d'accès à l'inconscient, mais de manière indirecte etallusive, c'est qu'ils expriment la réalisation imaginaire de désirs refoulés.

Comme dans les ouvrages promis à lacensure du pouvoir, ils subissent une déformation pour qu'on ne reconnaisse pas à quoi ils font allusion.

Ainsi,l'inconscient est nourri de désirs.

Il est le siège de pulsions, sorte de forces qui n'ont pas, comme lesinstincts, un objet et un but naturel, et dont la satisfaction s'opposerait à l'ordre social.

Sexuelles oudestructrices (Essais de psychanalyse), les pulsions soumettent, pour ainsi dire souterrainement, le psychismeà des énergies qu'il a du mal à contrôler.

Selon Freud, il y a dans le psychisme deux pulsions fondamentales.Une pulsion de vie (Éros) qui pousse les êtres vivants à se reproduire, à se lier, à s'unir, à s'aimer entre euxpour former une société; une pulsion de mort (Thanatos) qui les pousse à se dissoudre, à se détruire, àtendre vers le néant.

Ces deux tendances s'opposent.

La sexualité ressortit à la pulsion de vie et ne conduitdonc pas vers la mort.

Seule une sexualité morbide comme le sado-masochisme utilise l'énergie de la pulsionde mort. Il faut respecter les interditsLévi-Strauss indique ce qui lui semble être le critère de la culture : « Partout où la règle se manifeste, noussavons avec certitude être à l'étage de la culture.

» Mais les règles institutionnelles qui fondent la culturesont particulières et varient d'une société à l'autre.

On peut donc affirmer que l'universel, ce qui est communà tous les hommes, et la marque de leur nature.

C'est donc ce double critère de la norme (règle) et del'universalité qui permet –dans certain cas- de séparer les éléments naturels des éléments culturels chezl'homme : « Posons donc que tout ce qui est universel chez l'homme relève de la nature et se caractérise parla spontanéité, que tout ce qui est astreint à une norme appartient à la culture et présente les attributs durelatif et du particulier.

» Mais ce double critère posé, nous nous trouvons confrontés avec un fait unique enson genre : la prohibition de l'inceste.

Celle-ci, en tant qu'institution relève de la règle et donc de la culture.Mais, en même temps, elle est un phénomène universel et semble donc relever de la nature.

Une contradictiondonc, un mystère redoutable : « La prohibition de l'inceste possède, à la fois, l'universalité des tendances etdes instincts, et le caractère coercitif des lois et des institutions.

» Les interdits ne sont pas institués pourcensurer des réalités inavouables, mais pour affirmer la dignité de l'homme. Un érotisme transgressif est morbide Freud considère que deux pulsions nous déterminent : la pulsion de vie(Eros) qui tend à l'autoconservation et la pulsion de mort (Thanatos)qui tend à l'agressivité, soit tournée vers l'extérieur (la guerre), soitauto-destructrice (le masochisme).

C'est pourquoi un érotisme fondésur la transgression des interdits est dangereux et pervers.

C'est lepropre du sadisme et du masochisme que d'associer Éros et Thanatos,la sexualité et la mort, que de prendre plaisir au spectacle de lasouffrance et de la dégradation d'autrui, que de bafouer ce que leshommes tiennent pour sacré: le corps, la vie, la religion, la dignité.

Quel'on songe aux outrances des libertins ou aux écrits d'un Marquis deSade qui nous révèle la part caché et maudite d'une sexualité morbide.A ces dérèglements pathologiques (pervers), on opposera l'acted'amour et de procréation qui loin de la pulsion de mort sont l'exaltationde la vie.. »

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