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Faut-il fixer des limites à l'esprit critique ?

Publié le 28/02/2004

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esprit

Pour bien penser, il faut d'abord n'accepter aucune vérité sans la soumettre à un examen critique. Mais le doute de Descartes est provisoire et non sceptique, et, a pour but de trouver une certitude entière & irrécusable. On le sait cette certitude sera celle du cogito. On sait que les « Méditations « de Descartes commencent, elles aussi, par l'exercice d'un doute absolu : Descartes rejette le témoignage des sens (en rêve on croit voir, entendre, bouger et ce n'est qu'illusion). Il rejette même les vérités mathématiques (car il peut se faire qu'un « malin génie « tout-puissant s'amuse à me tromper dans toutes mes pensées).Mais ce doute cartésien s'oppose radicalement au doute sceptique. D'abord le doute cartésien est provisoire (il prend fin lorsque Descartes s'aperçoit qu'il peut douter de tout sauf du fait même qu'il pense et qu'il doute : et cette évidence invincible : je pense donc je suis est une première vérité d'où bien d'autre vont jaillir).C'est un doute volontaire, un doute « feint «, dit Descartes dont la fonction est d'accoutumer « l'esprit à se détacher des sens « (« abducere mentem a sensibus «) et même de tout objet de pensée pour révéler en sa pureté l'acte même de penser. Le doute cartésien a la valeur d'une pédagogie de l'ascèse qui vise à nous délivrer provisoirement des pensées pour révéler que nous avions l'esprit que nous sommes. Le doute cartésien est méthodique (le malin génie n'est lui-même qu'un « patin méthodologique « (Gouhier), c'est une technique mise au service de la recherche du vrai.

La critique détruit la vérité. Une critique systématique n'est pas constructive mais destructrice. Le respect de certaines valeurs morales ou politiques doivent être soustraites à la critique. TOUTEFOIS, l'esprit critique est le fondement de la pensée rationnelle. Vouloir limiter la critique, c'est vouloir borner sa pensée et sa liberté.

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« La critique est essentielle à la penséeLe premier principe de la méthode établie par Descartes dans son Discours dela méthode est «de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne laconnusse évidemment être telle; c'est-à-dire d'éviter soigneusement laprécipitation et la prévention».

Pour bien penser, il faut d'abord n'accepteraucune vérité sans la soumettre à un examen critique.

Mais le doute deDescartes est provisoire et non sceptique, et, a pour but de trouver unecertitude entière & irrécusable.

On le sait cette certitude sera celle du cogito.On sait que les « Méditations » de Descartes commencent, elles aussi, parl'exercice d'un doute absolu : Descartes rejette le témoignage des sens (enrêve on croit voir, entendre, bouger et ce n'est qu'illusion).

Il rejette mêmeles vérités mathématiques (car il peut se faire qu'un « malin génie » tout-puissant s'amuse à me tromper dans toutes mes pensées).Mais ce doute cartésien s'oppose radicalement au doute sceptique.

D'abord ledoute cartésien est provisoire (il prend fin lorsque Descartes s'aperçoit qu'ilpeut douter de tout sauf du fait même qu'il pense et qu'il doute : et cetteévidence invincible : je pense donc je suis est une première vérité d'où biend'autre vont jaillir).C'est un doute volontaire, un doute « feint », dit Descartes dont la fonctionest d'accoutumer « l'esprit à se détacher des sens » (« abducere mentem asensibus ») et même de tout objet de pensée pour révéler en sa pureté l'actemême de penser.

Le doute cartésien a la valeur d'une pédagogie de l'ascèse qui vise à nous délivrer provisoirement des pensées pour révéler que nous avions l'esprit que nous sommes.

Le doutecartésien est méthodique (le malin génie n'est lui-même qu'un « patin méthodologique » (Gouhier), c'est unetechnique mise au service de la recherche du vrai.Le doute cartésien est un doute optimiste et héroïque, un déblaiement préalable qui précède la construction del'édifice philosophique, une décision volontaire de faire table rase de toutes les connaissances antérieures pour bâtirune philosophie nouvelle.La vérité, donc, jaillit, dans sa pleine clarté, à l'issue d'une critique, d'un doute méthodique et hyperbolique.

L'espritcritique est la condition de possibilité même de la vérité. L'examen critique est nécessairePierre Bayle a été l'un des premiers à défendre au XVIIe siècle l'esprit critique et le libre examen.

Il déclare: «Unsentiment ne peut devenir probable à la multitude de ceux qui le suivent, qu'autant qu'il a paru vrai à plusieursindépendamment de toute prévention, et par la seule force d'un examen judicieux.»La critique permet l'accord entre les hommes.

C'est en passant par la critique qu'une opinion, une théorie pourraêtre validée.Popper montrera que l'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ontqu'une valeur provisoire.

Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Toutsuccès scientifique ouvre plus de questions qu'il n'en clôt.

Faut-il pour autant sombrer dans le scepticisme etaffirmer qu'il n'y a rien qui vaille vraiment ? Comment distinguer, dès lors, la véritable science de la métaphysique oudes pseudo-sciences comme l'alchimie ou l'astrologie ? Et que penser des sciences humaines ? La psychanalyse, lathéorie de l'histoire de Marx peuvent-elles prétendre légitimement à la scientificité ? Popper, dans « Logique de ladécouverte scientifique » propose un critère de démarcation, capable d'établir, de manière concluante, la nature oule statut scientifique d'une théorie.

Il écrit : «C'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un système qu'il fautprendre comme critère de démarcation.

En d'autres termes, je n'exigerai pas d'un système scientifique qu'il puisseêtre choisi, une fois pour toutes, dans une acception positive mais j'exigerai que sa forme logique soit telle qu'ilpuisse être distingué, au moyen de tests empiriques, dans une acception négative : un système faisant partie de lascience empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience.

» Pas de liberté sans critiqueMettre des limites à l'esprit critique, c'est littéralement nier la raison et la liberté.

L'on ne peut pas penser, en effet,si l'on ne peut pas critiquer librement des idées, des valeurs qui nous paraissent fausses.

L'on n'est pas libre, si l'onn'a pas le droit d'opposer son jugement à celui des autres, si l'on ne peut remettre en question l'autorité et l'ordreétabli.Kant définit les "Lumières" comme un processus par lequel l'homme, progressivement, s'arrache de la "minorité".L'état de "minorité" est un état de dépendance, d'hétéronomie (1).

Dans un tel état l'homme n'obéit point à la loiqu'il s'est lui-même prescrite mais au contraire vit sous la tutelle d'autrui.

Altérité aliénante empêchant l'individu dese servir de son propre entendement.

Autrement dit, le principe d'action subjectif de l'individu n'est plus sapropriété, son oeuvre propre mais l'oeuvre d'un autre.

Que l'on songe ici aux implications politiques d'un tel. »

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