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L'Etat doit-il être au service du peuple ?

Publié le 04/03/2004

Extrait du document

L'Etat a pour fonction de servir l'intérêt commun. Cet intérêt est celui du peuple. C'est pour vivre en paix que les hommes ont accorder à l'Etat le pouvoir de garantir leur liberté et leur sécurité.

Mais...

Le peuple ne sait pas toujours ce qu'il veut, ni ce qui lui serait profitable. Masse informe, il se conforme toujours à l'opinion générale ou au populisme. Au politique de le diriger et de l'éduquer. C'est donc le peuple qui doit être au service de l'Etat.

  • I) L'Etat doit être au service du peuple.

a) Sans le peuple, l'Etat est une réalité vide de sens. b) L'Etat est au service de la paix publique. c) L'Etat est l'expression de la volonté génrale (Rousseau).

  • II) L'etat ne doit pas être au service du peuple.

a) Le peuple est ignorant. b) Le pouvoir doit appartenir aux philosophes (Platon). c) Le peuple doit être le serviteur de l'Etat.

.../...

« destinée à éviter toute « dépendance particulière ».

Développement thématique de cette thèse• Distinction principielle : dépendance des choses - dépendance de la société.• Caractérisation de cette distinction.• Solution proposée par Rousseau pour concilier société et liberté (force de la loi - analogie entre loissociales et lois naturelles).• Conséquences d'une telle solution (réunion des avantages de la liberté naturelle et de l'état civil. Problématique du texte • Deux types de rapports définissent l'homme, et permettent de le situer.

État de nature (dépendancedes choses) et dépendance sociale.

Le premier - que Rousseau assimile à la nécessité - n'engendreaucune servitude.

Il correspond au déterminisme ordonné et rigoureux des phénomènes naturels.

Lesecond est « désordonné » et générateur de servitude, dans la mesure où des intérêts tout-puissants(les volontés particulières évoquées dans le texte) corrompent l'ordre social.• Le statut du droit est donc ici tout à fait singulier : en analogie avec le déterminisme naturel, quifonctionne sans entraves, il doit permettre une régulation sociale « ordonnée », d'où sera exclu toutprivilège.

C'est à cette condition que la société peut restituer à l'homme sa liberté originelle, tout en luidonnant les avantages d'une sécurité plus grande.

Le droit ne doit jamais se régler sur l'arbitraire de laforce ou de la puissance, mais au contraire se placer hors d'atteinte de tout privilège de fait.• Ce que Rousseau affirme ici de la vie politique et du corps social, il le fait valoir aussi pour l'éducation,en montrant que l'ordre rigoureux des phénomènes naturels est le guide le plus sûr pour l'apprentissagede la liberté et de l'autonomie réelle des individus : voir Émile, livre V (« Remerciements d'Émile à sonéducateur »).« C'est vous, ô mon maître, qui m'avez fait libre en m'apprenant à céder à la nécessité.

Qu'elle viennequand il lui plaît, je m'y laisse entraîner sans contrainte ; et comme je ne veux pas la combattre, je nem'attache à rien pour me retenir [...] quand vous vouliez que je fusse à la fois libre et sans besoins,vous vouliez deux choses incompatibles, car je ne saurais me tirer de la dépendance des hommes qu'enrentrant sous celle de la nature » (Éd.

Garnier-Flammarion, p.

618). Principaux moments du texte et construction L'ensemble du texte procède à la mise en place et à l'explication d'une distinction qui a pour Rousseauune valeur normative décisive. Premier moment du texte : mise en place de la distinction.La mise en place de la distinction entre deux types de dépendance (celle des choses, celle des hommes)correspond à deux types de phénomènes différents : ceux de la nature et ceux de la société. Deuxième moment du texte : développement de l'opposition ainsi établie et de ses caractères.• Caractérisation de la « dépendance des choses ».

Caractérisation négative, dans la mesure où il s'agitde montrer qu'une telle dépendance exclut les inconvénients de la vie sociale (elle est donc bonne, pourRousseau).• Caractérisation de la « dépendance des hommes » comme règne de la force arbitraire, sans normes («désordonnée »).• Exemple, représentatif de toutes les formes d'exploitation ou d'assujettissement de l'homme parl'homme, illustrant la caractérisation qui précède le maître et l'esclave. Troisième moment du texte : thèse de Rousseau concernant la conception même de l'ordre social et dela façon de le régler. • Énoncé de la thèse de l'auteur : il faut doter les lois sociales de l'inflexibilité propre aux lois naturelles,afin d'éviter les servitudes particulières.• Explication de la thèse et de son efficacité par rapport à la multiplicité des affrontements particuliers.Doter la « volonté générale » d'une force absolue.• Explication d'une telle idée sur le plan législatif.

Donner au respect de la loi le caractère d'unesoumission à la nature.• Conclusion sur l'intérêt d'une telle solution : concilier les avantages de l'état naturel et ceux de l'étatcivil. Éléments de réflexion pour le commentaire On peut évaluer la portée du texte en envisageant trois points parmi d'autres.• Impact sociologique.

Tout groupe d'intérêts particuliers trop puissants tend à nuire à la société dansson ensemble.

L'hypothèse d'un intérêt général reste problématique tant que la société est divisée enclasses sociales antagonistes (cf..

Marx et Engels).• Illustration des propos de Rousseau dans l'étude du rapport entre égalité et liberté.

« Que nul citoyenne soit assez opulent pour en pouvoir acheter un autre, et nul assez pauvre pour être contraint de sevendre.

» Cette phrase célèbre de Rousseau définit une des conditions primordiales de la liberté en tantqu'elle implique une certaine égalité qui exclut toute dépendance aliénante.. »

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