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Etat de droit

Publié le 17/11/2012

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L'Etat de droit Introduction : La notion d'Etat de droit a été traitée pour la première fois au XVIIème siècle par des juristes allemands. L'expression française Etat de droit est en effet une traduction littérale du terme allemand Rechtsstaat. Ce concept constitue un des héritages du siècle des Lumières, car les juristes ont réfléchi à la question de l'Etat de droit afin de limiter la puissance de l'Etat. En 200 ans, ce concept s'est diffusé très largement, à tel point qu'il est devenu une des composantes essentielles des Etats dits démocratiques. Toutes les démocraties contemporaines se revendiquent défenseurs de l'Etat de droit. Mêmes des Etats qui ne sont pas habituellement considérés comme des démocraties mentionnent leur attachement à l'Etat de droit dans leur constitution. Dès lors, un problème se pose sur la définition du concept. Comment des Etats ayant des régimes politiques différents, voire antagonistes, peuvent-ils concorder sur cette notion ? Si tout Etat se déclare Etat de droit, c'est que chaque Etat a sa propre conception de L'Etat de droit, ce qui rend la tâche d'en définir le concept ardue. Il est donc légitime de se demander si le concept d'Etat de droit a un sens, ou bien s'il s'agit d'une expression creuse utilisée à des fins idéologiques. Les théories de l'Etat de droit De la nécessité de l'Etat de droit aux théories allemande et française La question de l'Etat de droit est étroitement liée à celle de la souveraineté. La souveraineté est, par définition, un pouvoir absolu, suprême, qui est exercé par une seule entité : le roi, le peuple... La pensée du XVII veut que, pour pouvoir s'ex...
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« organes de l’Etat, ce qui se caractérise par le refus du contrôle de constitutionnalité.

La France « ne s’est pas élevée jusqu’à la perfection de l’Etat de Droit » selon Carré de Malberg. Cependant, cette théorie est tout autant insatisfaisante que l’allemande dans la mesure où la puissance de la souveraineté n’est pas assez limitée, ce qui peut être potentiellement dangereux.

Une ambiguïté de l’Etat de droit est mise à jour : un Etat de droit est-il un Etat qui agit au moyen du droit, comme le suggèrent les théories allemandes et françaises, ou bien un Etat soumis au droit ? b) La théorie de Kelsen : redéfinition de l’Etat de droit (début XXème) Au début du XXème siècle, Hans Kelsen redéfinit le concept.

Selon lui, c’est un système dans lequel la puissance publique doit être soumise au droit.

La limite à la puissance de l’Etat résulte de trois principes fondamentaux : la hiérarchie des normes, l’égalité des sujets de droit et l’indépendance de la justice.

La hiérarchie des normes repose sur une pyramide : en haut, la Constitution, norme positive suprême, puis viennent les traités internationaux, la loi, et les actes de l’exécutif.

La hiérarchie est consolidée par le principe de la légalité : toute norme doit respecter les normes qui lui sont supérieures, sous peine de sanction juridique.

Il s’ensuit une série de soumissions.

La soumission de l’exécutif au droit.

Le gouvernement est encadré par des règles étroites en France car il doit respecter les traités selon l’article 55 de la Constitution, et qu’il est surveillé par le juge administratif du Conseil d’Etat.

Soumission du législateur à la Constitution.

Le Conseil Const vérifie la constitutionnalité des lois.

Il a une influence très forte dans la mesure où le Conseil d’Etat tient compte ses décisions avant d’arrêter sa décision, comme c’est le cas avec la jurisprudence de la dignité de la personne humaine.

L’égalité des sujets de droit est la possibilité, pour tout individu, de contester une norme qui ne respecte pas la hiérarchie.

Tout individu a donc une qualité juridique.

Enfin, la justice de l’Etat de droit est nécessairement indépendante car elle doit veiller à l’application des normes bien qu’étant partie intégrante de l’Etat.

En outre, cela permet d’effectuer un contrôle de constitutionnalité impartial.

Transition : · La notion de « droits fondamentaux » est complexe : il en résulte qu’elle prête toujours à l’interprétation selon les personnes et les époques, ouvrant la voie à nombres de dérives qu’il peut être difficile de contester : tous les citoyens aujourd’hui ne sont pas à égalité devant l’information et le droit. II- Etat de droit et dérives a) Le juge, illustration de la complexité du concept d’Etat de droit. »

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