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L'État a-t-il pour but de maintenir l'ordre ?

Publié le 11/01/2004

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2. - Catégorie, classe à laquelle appartiennent des personnes ou des choses hiérarchisées : l'ordre des médecins ; biol : groupe morphologique intermédiaire entre la classe et la famille. 3. - Rang ; degré dans une hiérarchie : infiniment petit du second ordre, un philosophe de premier ordre. 4. - Harmonie « Dieu ne fait rien hors de l'ordre » (LEIBNIZ). 5. - Régularité, constance des phénomènes : « L'ordre et la régularité dans les phénomènes que nous appelons Nature» (KANT). 6. - (Pol.

« Vivre en sécurité, c'est vivre à l'abri du danger, dans des conditions ou la vie n'est menacée ni directement niindirectement.

La maladie, l'accident, la famine sont des risques qui mettent en cause la sécurité de l'individu.

C'estmanifestement l'instinct de conservation qui pousse l'homme à rechercher la sécurité.

L'union faisant la force,chacun comprend qu'il accroît ses chances de faire face aux menaces naturelles en coopérant avec autrui.

Pourtantla vie sociale n'est pas seulement un remède au dénuement de l'individu isolé devant la nature ; elle est la sourced'un danger spécifique : la violence.

La vie sociale doit donc aussi se protéger contre les conflits dont elle estnécessairement porteuse. B.

Sans lois, la vie des hommes est menacée En dehors de l'Etat, les hommes jouissent d'une liberté absolue.

Mais chacun disposant de la même liberté absolue,tous sont exposés à subir des autres ce qui leur plaît.

La constitution d'une société civile et d'un État oblige à unenécessaire limitation de la liberté : il n'en reste que ce qu'il faut pour vivre bien et vivre en paix.

Chacun perd de saliberté cette part qui pouvait le rendre redoutable pour autrui.

Dans l'état de nature, chacun jouissait d'un droitillimité sur toutes choses, mais tous disposant du même droit, nul n'était assuré de ne rien posséder durablement.L'État garantira la sécurité d'un droit de propriété limité.

Enfin, dans l'état de nature, chacun était exposé à lamenace d'autrui : il pouvait être à tout instant dépouillé de ses biens et tué.

Dans une société civile, seul le pouvoirde l'État s'arroge ce droit.

Un Etat capable de protéger tous les citoyens de la violence des uns et des autres, degarantir la sécurité de leurs corps et de leurs biens, de leur assurer la jouissance des fruits de leur travail, de fairerégner la paix, la civilité, le savoir et la sociabilité ne peut être que despotique.

Pour sortir les hommes de l'empiredes passions, de la guerre, de la crainte, de la pauvreté, de la solitude, de l'ignorance et de la férocité, l'État estune puissance absolue, instituée en vue de la paix et de la sécurité.

"Quiconque a droit à la fin, a droit aux moyens."Chaque homme ou assemblée investis de la souveraineté sont juges absolus de tous les moyens nécessaires pourprotéger ou garantir cette fin.

"Une doctrine incompatible avec la paix ne peut pas davantage être vraie, que la paixet la concorde ne peuvent être contraires à la loi de nature." La seule manière d'ériger un État est que tous confientleur pouvoir et leur force à un seul souverain (homme ou assemblée).

Toutes les volontés doivent être réduites àune seule volonté.

L'État n'est pas un consensus ou une concorde, mais une unité réelle de tous en une seule etmême personne. « Il apparaît clairement par là qu'aussi longtemps que les hommes viventsans un pouvoir commun qui les tient en respect, ils sont dans cettecondition qui se nomme guerre, et cette guerre est la guerre de chacuncontre chacun.

»HOBBES. Hobbes vit dans une Angleterre troublée par une guerre civile dont les causessont à la fois religieuses et politiques.

Le principe même de la monarchie estcritiqué et le roi atteint dans sa personne.

En Angleterre, Charles Ier estexécuté en 1649 et Jacques II doit s'enfuir en 1688.Hobbes va s'atteler à une tâche à la fois pratique et théorique.

Il s'agit desoutenir la monarchie au pouvoir ; ce soutien prend la forme d'un ouvragethéorique qui justifie l ‘autorité quasi absolue du pouvoir en place.L'oeuvre de Hobbes est axée sur le concept de souveraineté (autoritépolitique, puissance de l'Etat, pouvoir de commander) dont il affirme qu'elleest indivisible et quasi absolue.Avant d'expliquer ce qui fait la spécificité de la pensée de Hobbes, expriméeprincipalement dans le « Léviathan » (1651), il est nécessaire de préciserquelques points de vocabulaire. « République » (« Common-Wealth ») correspond à ce que nous appelons l' « Etat ».

Hobbes lui-même donne lemot « Stade » comme un équivalent.

« Souveraineté » (ou souverain) est un mot qui, comme chez Bodin, désigne l'âme de la République, en ce sensqu'il exprime l'autorité de l'Etat, telle qu'elle existe indépendamment des individus.

Le mot « souverain » peut donc,comme le mot « personne » étudié ci-après, se rapporter à plusieurs individus.

« Personne » est employé dans le sens moderne de « personne morale ».

Cette personne qui détient lasouveraineté peut être un individu, une assemblée ou la totalité du peuple.

Quant Hobbes dit que la souveraineté nepeut pas être divisé et doit être détenue par une « personne unique », il envisage ces trois situations (un seul, uneassemblée, la totalité du peuple).

Le fait que ses préférences aillent à la monarchie dont le roi détient effectivementle pouvoir (qui s'oppose à la monarchie parlementaire où le parlement détient une part de la souveraineté) nel'empêche pas de penser que, dans les trois cas, la souveraineté doit être quasi absolue et indivisible. Enfin, dans l'exposé qui précède, nous avons parlé de l'Angleterre, alors qu'en toute rigueur, il aurait fallu parler duRoyaume-Uni.

Nous avons suivi en cela, et continuerons à suivre, l'usage populaire.

A strictement parler, le motGrande-Bretagne convient mieux parce qu'en 1603, Jacques VI Stuart, roi d'Ecosse, devient Jacques I erd'Angleterre.

Même s'il faudra attendre 1707 pour qu'ait lieu la fusion des couronnes, on date de 1603 le début duRoyaume-Uni.Si l'on devait résumer en une seule phrase l'oeuvre politique de Hobbes, la phrase étudiée ici, qui figure au chapitre13 du « Léviathan », est certainement celle qui conviendrait le mieux : « Il apparaît clairement par là qu'aussi. »

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