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LES ÉTATS EUROPÉENS DE 1815 A 1848 : L'ANGLETERRE

Publié le 17/05/2011

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L'Angleterre agricole et aristocratique a fait place, entre 1815 et 1848, à une Angleterre industrielle et bourgeoise; cela s'est fait par une lente évolution — déjà commencée pendant le dernier tiers du XVIIIe siècle — les classes dirigeantes ayant toujours fait à temps les sacrifices nécessaires pour éviter toute révolution; ces classes ne sont d'ailleurs pas fermées et ont toujours su s'ouvrir aux gens de mérite. L'émancipation religieuse de 1827-1828, les réformes politiques de 1832, fraient la voie aux mesures économiques de 1846 qui vont établir la suprématie anglaise. Si l'Irlande au cours de cette période n'obtient que peu de satisfactions, en revanche l'Empire colonial se développe considérablement sous toutes les latitudes.

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« parti libéral (Grey, Russel, Palmerston), d'accord avec le nouveau roi Guillaume IV (1830-1837), la fit voter sous lamenace d'une « fournée de Lords » (juin 1832).

On redistribuait aux districts industriels les cent soixante-septmandats enlevés aux « bourgs pourris ».

Le droit électoral était donné aux propriétaires ou aux locataires d'unemaison dont le loyer était de dix livres sterling pour les bourgs, aux fermiers ou propriétaires d'un bien d'un revenuéquivalent dans les comtés.

Le corps électoral passa à huit cent mille personnes, et devenait censitaire, commedans la France de Louis-Philippe.

C'était l'accession de la bourgeoisie au pouvoir. III.

— L'Angleterre de 1832 à 1848. Le libre-échange (1846).Le développement de l'industrie et du commerce, celui des chemins de fer, le développement aussi du paupérisme,amenèrent de violents remous dans l'opinion.

L'Angleterre sut faire à temps les réformes nécessaires et éviter ainsichez elle la révolution européenne de 1848.A) 1832-1841.

— Les Whigs, qui vont rester dix ans au pouvoir, sont des bourgeois anti-démocrates : « Tout pourle peuple, rien par le peuple », disent leurs théoriciens Macaulay et Sidney Smith.

Mais le peuple s'agite, encadré parl' « Union des Travaillers » fondée en 1837, bientôt dirigée par des agitateurs irlandais ( Feargus O'Connor, O'Brien)qui poussent à la violence: pétitions monstres, meetings, grèves ; la « charte du peuple » d'O'Connor (d'où le nomde chartisme donné au Mouvement) demande le suffrage universel, un Parlement annuel, une indemnitéparlementaire.

Le gouvernement, tout en réprimant les violences, fait des réformes : limitation du travail des femmeset des enfants (1833), remaniement de la loi des pauvres (1833), abolition de l'esclavage aux colonies (1835),réforme municipale (1835), développement de l'instruction publique (1839). B) 1841-1846.

— Mais surtout, il lit les réformes économiques que réclamait avec une ardeur d'apôtre RichardCobden; berger devenu industriel grâce à son travail et à son intelligence : La e Ligue de Manchester » qu'il fonda,réclama le libre-échange, dont profiteraient nécessairement l'industrie et le commerce anglais, les premiers dumonde, et qui amènerait une prospérité générale.

Le mouvement, alimenté par des souscriptions populaires, fut tel,que Cobden, devenu député, arracha aux conservateurs, revenus avec Peel en 1841, d'abord l'aménagement de «l'échelle mobile » puis l'établissement du libre-échange et l'abrogation des Corn Laws (1846).

L'Angleterre sacrifiaitson agriculture à son industrie. C) Irlande.

— En Irlande, O'Connel, n'ayant pu obtenir de Peel l'abrogation de l'Acte d'Union (1843) fut dépassé parde plus violents d'autant qu'une terrible famine éclata en 1845, provoquant des crimes agraires et l'émigration dedeux millions d'Irlandais.

O'Connel mourut désespéré en 1847.Mais, dans l'ensemble, les réformes nécessaires avaient été faites à temps et quand, en 1848, les chartistesvoulurent soulever l'Angleterre, deux cent mille volontaires s'offrirent pour renforcer la police et maintenir l'ordre.Sous l'égide de la reine Victoria (1837-1901) l'Angleterre allait connaître son apogée.Au point de vue intellectuel et religieux, le romantisme anglais (Byron, Shelley, Dickens), la rénovation de l'Égliseanglicane par le mouvement «Tractarien » (1837) dont certains chefs, comme Newman, passèrent au catholicisme(1845), achèvent de faire de cette période d'élaboration une des plus intéressantes et des plus vivantes de l'histoireanglaise. IV.

— Le développement de l'Empire colonial. Enfin cette période vit aussi le développement de l'Empire colonial britannique, bien que l'impérialisme, fût combattupar nombre d'Anglais. A) L'Inde.

— Le développement de l'Inde et la protection de ses abords deviennent le dogme fondamental de lapolitique britannique.L'Inde est encore la propriété de la Compagnie des Indes, qui reprend à son profit les méthodes de Dupleix.

LordWellesley achève la conquête du pays : Mysore, Marhattes (1797-1818).

La mise en valeur est remarquablemententreprise par Lord Bentinck (18281835).Les abords de l'Inde.

— Au nord, le Népal fut occupé en 1815.

Ceylan fut gardé en 1815, Singapour fondée en 1819,la Birmanie et les États malais occupés en 1826.

A l'ouest, les Anglais furent moins heureux en Afghanistan, où ils seheurtèrent à l'influence russe grandissante dans le Turkestan.

Ils occupèrent Kandahar et Kaboul en 1839, mais lesAfghans se soulevèrent : les Anglais durent battre en retraite et furent anéantis dans les passes de Kayber (1841).En revanche ils s'établirent fortement au Pendjab et dans le Béloutchistan (1844-1848), ainsi qu'à Aden (1839). B) La Chine.

— Pour obliger la Chine à laisser s'accroître le commerce britannique sur son territoire, les Anglaisentreprirent contre le Céleste-Empire la « guerre de l'opium » (1839-1842), qui aboutit au traité de Nankin (1842) :Outre une indemnité, la Chine céda Hong-Kong à l'Angleterre, et ouvrit à son commerce cinq ports chinois, dontCanton et Changhaï.

Les autres pays européens s'empressèrent de réclamer le même privilège (traité de Whampoaavec la France, 1844) et ce fut le début de l'influence européenne en Chine.. »

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