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LES ETATS-UNIS DE 1921 à 1941 : REPLI ET REVIREMENT

Publié le 31/08/2011

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etats unis

Parce que beaucoup d'autres questions étaient en cause, l'élection présidentielle de 1920 ne fut pas, comme on l'a prétendu, un "référendum solennel" rejetant la Société des Nations, pas plus qu'au cours des vingt années suivantes la République ne retourna à un isolationnisme aussi farouche; néanmoins les Etats-Unis continuèrent à se tenir à l'écart des affaires du Vieux Monde. Si leur désir de détachement

était toujours aussi vif, les circonstances techniques ne permettaient toutefois plus de le satisfaire aussi pleinement qu'autrefois. Les Américains avaient beau s'accrocher à la formule "tout, sauf la guerre", la montée des dictatures en Europe créait un malaise dont les effets venaient jusqu'à eux; l'opinion publique américaine suivait, comme fascinée, le spectacle ·du Vieux Monde livré à la violence et à l'illégalité ; ainsi que dit un historien américain, "de la stratégie du Pacifique, le peuple américain ignorait tout : Pearl Harbour allait se révéler un enseignement salutaire".

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« plus fréquent dans les relations entre les deux pays; en 1921, il faut bien se résoudre à y faire face.

Cette tâche échoit donc au Gouvernement républicain de Harding et au Secré­ taire d'Etat Charles Evans Hughes, (ex-candidat à la prési­ dence et futur Chief Justice de la Cour Suprême).

Le fond de la question, c'est que la Grande-Bretagne, si longtemps maîtresse des mers, s'accommode mal de trouver sur son chemin une nation qui est actuellement son égale, mais qui est en voie de lui devenir supérieure.

Il y aussi le fait que les Etats-Unis, bien qu'ils ne tiennent pas à l'admettre, détien­ nent maintenant le pouvoir de maintenir l'équilibre ou de le rompre, non seulement en Europe mais dans le monde.

La force de leur position est encore accrue par la faiblesse de l'Allemagne et de la Russie autant que par l'épuisement de la Grande-Bretagne et de la France.

En Extrême-Orient, la situation est plus complexe, comme on a pu s'en ren­ dre compte pendant les négociations de Versailles: la Gran­ de-Bretagne est alliée au Japon en qui les Américains com­ mencent à voir un autre rival qui pourrait devenir fort dan­ gereux.

Heureusement, des deux côtés de l'Atlantique, la ten­ dance est aux conce:o~sions.

Les Britanniques font le pre­ mier pas en proposant la parité navale.

D'autre part, le Premier ministre canadien, Arthur Meighen, leur fait com­ prendre que, si cela s'avère nécessaire, l'alliance avec le Japon devra être sacrifiée à l'entente avec les Etats-Unis.

En juillet 1921, le Gouvernement britannique accepte de participer à la Conférence Navale de Washington; le dis­ cours d'ouverture, prononcé par Hughes, demande un pro­ gramme radical de désarmement naval.

c Le Premier Lord de L'Amirauté, l'amiral comte Beatty, s'avança sur son fauteuil, a raconté un témoin: il avait l'air éberlué et profondément décontenancé.

Balfour 1 toujours fin diplomate, est le seul délégué britannique qui ne laisse paraître aucune émotion en entendant ces propositions c qui envoyaient par le fond plus de vaisseaux anglais que n'en avaient coulé tous les amiraux du monde en plu­ sieurs siècles.

~ Après une discussion serrée, les Etats-Unis, la Grande­ Bretagne, le I apon, la France et l'Italie signent un traité. »

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