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Être libre est-ce pouvoir choisir ?

Publié le 08/03/2005

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Le droit de vote est un droit fondamental de la démocratie : or ce pouvoir d'élire, c'est-à dire de choisir entre différents candidats, est ce qui caractérise à la fois la liberté de l'homme et de la nation. La liberté reposerait-alors sur le pouvoir de choix ?

Le problème qui se pose ici est celui de comment définir la liberté, et nous tâcherons alors d'y répondre en la confrontant à la notion de choix. En effet, de la façon la plus évidente, la liberté est avant tout « faire ce que l'on veut faire «, ce qui nécessite alors le pouvoir de la volonté, la liberté résiderait alors seulement dans le choix ? Est-ce le cas ? Choisit-on  réellement librement ce que l'on veut? Nos actes ne sont-ils pas au contraire déterminés ?

Nier que l'homme puisse choisir, serait donc nier la liberté ? Effectivement la réponse est affirmative, si tout d'abord l'on considère la liberté de la volonté comme seule liberté humaine ; elle ne l'est plus si l'on affirme qu'au contraire il n'y a pas de liberté humaine puisque nos choix sont toujours déterminés ou si l'on tente une redéfinition de la liberté qui considérerait le pouvoir de choix comme insuffisant.

 

Notre interrogation porte sur la validité d'une adéquation, entre un état de fait : « être libre «, et une capacité, celle de « pouvoir choisir «. Mais comment examiner la justesse de cette hypothèse ? Ne faut-il pas partir de ce qu'on connaît le mieux : « pouvoir choisir « et demander si cette capacité se fait à l'exclusion de toute cause externe et déterminante ? Dès lors la question semble se confondre avec celle de la possibilité du libre arbitre. Or, nous verrons que les arguments ne manquent pas pour mettre en péril l'idée classique de libre arbitre. N'est-ce pas le criticisme kantien et sa distinction entre le caractère phénoménal et celui nouménal de notre existence qui nous fournira la clef du problème ? Nous verrons que rien n'est moins sûr.

« Demande d'échange de corrigé de Nouhaud Juliette ( [email protected] ). Sujet déposé : Etre libre est-ce pouvoir choisir? Le droit de vote est un droit fondamental de la démocratie : or ce pouvoir d'élire, c'est-à dire de choisir entredifférents candidats, est ce qui caractérise à la fois la liberté de l'homme et de la nation.

La liberté reposerait-alorssur le pouvoir de choix ?Le problème qui se pose ici est celui de comment définir la liberté, et nous tâcherons alors d'y répondre en laconfrontant à la notion de choix.

En effet, de la façon la plus évidente, la liberté est avant tout « faire ce que l'onveut faire », ce qui nécessite alors le pouvoir de la volonté, la liberté résiderait alors seulement dans le choix ? Est-ce le cas ? Choisit-on réellement librement ce que l'on veut? Nos actes ne sont-ils pas au contraire déterminés ?Nier que l'homme puisse choisir, serait donc nier la liberté ? Effectivement la réponse est affirmative, si tout d'abordl'on considère la liberté de la volonté comme seule liberté humaine ; elle ne l'est plus si l'on affirme qu'au contraire iln'y a pas de liberté humaine puisque nos choix sont toujours déterminés ou si l'on tente une redéfinition de la libertéqui considérerait le pouvoir de choix comme insuffisant.

La liberté par définition telle que nous la percevons prend la forme d'une liberté physique, qui consiste en l'absenced'obstacles ; qui peuvent être de nature très diverses, mais ne s'opposent toujours à l'exercice que d'une seulepuissance, celle de la volonté.Par exemple, si deux voies s'offrent à nous, si je suis libre d'aller à droite ou à gauche sans rien pour m'influencer, jesuis alors libre d'aller à droite, à gauche et cette possibilité permet d'expérimenter la liberté de ma volonté.

Cetteliberté de volonté n'est autre que le libre arbitre qui a été défini par Descartes dans la Quatrième méditationmétaphysique.

Le libre arbitre désigne le pouvoir de décider par soi-même sans être déterminer par autre chose quesoi.

L'homme n'est incliné par rien, on parle alors de liberté d'indifférence.

Par exemple avec « l'âne du Buridan », sion imagine un âne (un être dépourvu de volonté) à égale distance d'un sceau d'eau et d'un sceau d'avoine et ayantautant faim que soif, il va mourir de faim et de soif car il n'a pas su choisir où il devait aller, rien ne l'a poussé à allerdans une des directions.

Au contraire, l'homme dans une même situation est capable de se décider de se déterminerpar lui-même parce qu'il possède le libre arbitre, le pouvoir de choisir.

On voit également que l'homme est libre par lechoix avec l'acte gratuit défini par André Gide dans les caves du Vatican.

L'acte gratuit est le fait que l'homme estcapable d'agir sans raison simplement parce qu'il est capable de se décider par lui-même.

En effet, l'homme peutfaire quelque chose de totalement irrationnelle, relevant de l'absurde seulement parce qu'il en a décidé.

Là encorenous avons la preuve que l'homme est libre parce qu'il peut agir comme il le souhaite, sans raison.

L'imprévisibilité deson acte apporte la liberté à l'homme parce qu'il a pu choisir sans que personne ne l'influence et n'est prévu ce qu'ilallait faire.L'homme choisit librement ce qu'il veut puisqu'il possède une conscience.

L'homme peut penser et agir en sachantcomment il pense et il agit.

La conscience est donc une garantie de liberté dans les actes.

Rousseau l'exprime dansProfession de Foi en disant « Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste, voix ; guide assuréd'un être ignorant, borné mais intelligent et libre ».

Par exemple, l'Etat contraint l'homme et restreint sa libertépuisqu'il lui impose des règles, et ne peut donc pas faire ce qu'il veut.

Cependant avant d'engager un acte, laconscience présente au mental la possibilité de choisir le respect ou le rejet de la règle, c'est donc une volontééclairée qui exécutera librement l'action projetée.Mais la conscience entraîne alors une responsabilité de nos actes.

Or être responsable c'est avant tout savoir ceque l'on fait, ce que l'on dit.

L'homme est donc libre parce qu'il a la possibilité de choisir par son libre arbitre et saconscience mais également par la connaissance de ces actes.

Descartes se contredit lui-même en disant que le librearbitre n'est que « le plus bas degré de la liberté » et que nous agissons librement que par la connaissance de nosactes.

Le pouvoir de choix apparaît ici seulement comme le fondement de la liberté.D'où quelqu'un qui souffre de pathologie mentale, qui souffre d'hallucinations, peut-on le qualifier d'être libre de cesactes, de choisir librement? N'est-ce pas illusoire de voir la liberté comme le pouvoir de choix, au contraire nos actesne sont-ils pas déterminés ? En effet, un acte qualifié d'inconscient, est-il décidé par soi-même ? Prenons le cas d'un schizophrène ayantassassiné une jeune fille.

Son avocat basera sa défense principalement sur les circonstances atténuantes.

Bien sur ila tué cette jeune fille, et nous ne pouvons le nier cependant peut-on le qualifié de responsable de ces actes enpartant du principe qu'il souffre d'un dédoublement de personnalité ? Il ne sait pas ce qu'il fait, il ne se contrôle. »

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