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Etre libre de ses désirs, est-ce jouir sans entraves ?

Publié le 27/02/2008

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Le désir est une tendance propre à l'homme puisqu'il en est conscient, quand elle se manifeste, et le pousse à se comporter activement à l'égard de tel ou tel objet. La sphère du désir, à la différence du besoin, s'étend à la totalité de l'activité humaine. Ainsi le désir est une épreuve, tant il se manifeste, et oblige l'homme à en répondre, et par extension à répondre de lui-même. Le désir accapare, il pousse à l'analyse, à l'interprétation, et force l'homme à se manifester à lui-même comme tel, à répondre de ce pouvoir protéiforme et plurilatéral. Loin d'être l'expression d'un comportement mécanique, d'une nécessité aveugle ou une pure passivité, le désir est d'emblée interprété comme un phénomène qui a du sens, et qui peut se voir lier à la morale, à la vérité. En effet, les conduites et vertus dépendent de notre attitude adoptée face au désir. Dès lors, si l'homme tend au bonheur, s'il est perfectible, peut-il s'attendre à atteindre son but, son idéal, en se laissant aller  au libre cours de ses désirs ? Si l'homme a une destination plus haute que le simple assouvissement de ses tendances immédiates, doit-il entreprendre un comportement raisonné à l'égard de cette puissance qui le fait être, qui le fait persévérer tel qu'il est à chaque moment ? Si le désir est l'essence de l'homme (Spinoza), il semble que cette essence n'a rien de figée, et qu'elle a à servir la réalisation de l'homme la plus haute, à savoir le mener à la félicité.

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