L'Etre et le Néant de Sartre (Jean-Paul)

« conscience.

Sartre en découvre la preuve dans le fait que la conscience se vit elle-même comme néantisation de son propre pané.

La possibilité pour l'être humain de mettre son passé hors jeu, c'est le signe de sa liberté, qui n'est ni une propriété ni l'essence de l'homme, mais le mode d'existence auquel il est • condamné "· 5 Cette liberté à la fois Inévitable et Imprévisible, l'homme en prend conscience dans l'angoisse.

Dans l'activité ordi­ naire, l'homme peut échapper à l'angoisse par la multi­ Pii .cité d'actions pratiqùées qui lui semblent venir des choses, ou encore par l' " esprit de sérieux ,.

qui fait appré­ hender ce qui arrive comme résultant de lois nécessaires ~ Au plan moral, la conscience se dérobe au choix, se refuse à voir clair en elle , c'est la " mauvaise fol •, men­ songe à soi-même.

6 Puisque la conscience est liberté, elle est le seul fondement de ses propres valeurs .

Le ciel est vide : la liberté pour sol et pour les autres, telle est l'unique voie de l'éthique.

Fréquent est cependant le refus de la liberté .

Par lâcheté, par amour de la sécurité, des hommes accep­ tent de sa transformer en " choses •· De l'existence, ils tentent de passer à l'essence, c'est-à-dire qu'ils se figent dans un ..

personnage "· Ils se prennent au sérieux dans un rOie social et se contenteront de refléter le monde tout fait, les valeurs reçues, leur conscience aliénant son pou­ voir de néantisation.. »