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Avoir tous les droits, est-ce être libre ?

Publié le 09/01/2004

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II - DÉMARCHE POSSIBLE :A - LA LIBERTÉ COMME POUVOIR DE TOUT FAIRE :Le libre-arbitre consiste à pouvoir faire ce que l'on veut. Toute limite au pouvoir de choix est une négation.Sartre fonde ainsi la liberté sur un acte de négation.La liberté suppose alors que son domaine soit garanti par des droits effectifs : propriété, sûreté, circulation, opinion.Elle doit donc être une expérience concrète : Arendt dit que "la liberté doit être expérimentée comme une réalité tangible dans le monde.""Avoir tous les droits" est ainsi une exigence à satisfaire pour être libre. Ce qui revient à dire que limiter les droits est arbitraire.B - MAIS : L'ABUS DU DROIT REMET LA LIBERTÉ EN QUESTION.Montesquieu affirme que "la liberté ne consiste pas à faire ce que l'on veut mais à faire ce que l'on doit vouloir ."Pouvoir tout faire engendre rivalités et conflits.

La liberté est entendue comme l’état d’un individu qui agit conformément à sa volonté, et qui ne subit aucune contrainte. Dans cette mesure, on peut penser qu’elle correspond à l’état de celui qui n’a aucune obligation, aucun devoir, et donc tous les droits. Le droit, c’est la possibilité, mais aussi la légitimité que possède l’homme à agir d’une manière précise. Aussi, la pratique humaine s’accompagne ou plutôt évolue dans un cadre précis et restreint, à savoir la loi. Cette dernière constitue en effet l’ensemble des règles qui non seulement encadrent mais surtout définissent l’action de l’homme. Ainsi, la liberté individuelle est elle-même restreinte et définie au sein de ce même champ. Néanmoins, il faut ajouter et clairement remarquer que la loi n’est pas seulement un ensemble de droits, ces derniers s’accompagnent nécessairement de devoirs.     Dès lors, la liberté est-elle l’état résultant des actions de l’homme qui n’agit que selon ses droits et bafoue ses devoirs ? Dans cette mesure être libre c’est être hors la loi. A l’inverse, peut-on penser qu’on est libre lorsque chacune de nos actions se trouve légiférée par la loi ? Peut-on alors coupée littéralement la loi en deux, et dire qu’on est libre lorsqu’on jouit de nos droits, et contraints lorsqu’il s’agit d’honorer nos devoirs ?     On le comprend, il s’agit au sein de cette réflexion de comprendre, à travers la définition même de la liberté, le rôle que le citoyen a à jouer au sein de la société.

« Montesquieu affirme que "la liberté ne consiste pas à faire ce que l'on veut mais à faire ce que l'on doit vouloir ." Pouvoir tout faire engendre rivalités et conflits.

Hobbes dit donc que l'État social est "la guerre de chacun contrechacun". La liberté implique le respect de la loi commune.

Il est donc nécessaire de renoncer à son indépendance naturellepour opter pour une conduite rationnelle . Rousseau insiste sur l'obéissance à la Loi puisqu'elle exprime la volontégénérale. « Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute laforce commune la personne et les biens de chaque associé et parlaquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même etreste aussi libre qu'auparavant» (Rousseau) Le Contrat Social propose une solution à ce difficile problème : Le souverainc'est l'ensemble des membres de la société.

Chaque homme est donc à la foislégislateur et sujet : il obéit à la loi qu'il a lui-même établie.

Cela supposel'existence d'une volonté générale distincte de la somme des volontésparticulières.

Chaque homme a comme individu une volonté particulière qui leconduit à vouloir son intérêt particulier et qui en ce sens le conduit às'opposer aux autres ; mais il a aussi comme citoyen une volonté générale quilui fait vouloir le bien de l'ensemble dont il est membre.

Il appartient àl'éducation de former cette volonté générale et Rousseau développera cethème dans son projet de gouvernement pour la Pologne.

« C'est l'éducationqui doit donner aux âmes la force nationale et diriger tellement leurs opinionset leurs goûts qu'elles soient patriotes par inclination, par passion, parnécessité.

Un enfant en ouvrant les yeux doit voir la patrie et jusqu'à la mort ne doit plus voir qu'elle ».

Les personnages historiques de Moïse ou de Lycurgue sont des exemples de législateursqui sont parvenus à former leur peuple.

Il est vrai que de nos jours, on ne peut guère espérer rencontrer de telshommes ; c'est pourquoi, à défaut d'unanimité, les lois pourront ne traduire que la volonté de la majorité. C - ALORS ÊTRE LIBRE NOUS ENGAGE A RESPECTER LE CONTRAT SOCIAL. Il est nécessaire de faire preuve d'autonomie, c'est-à-dire de suivre soi-même la loi de la raison , celle que l'on s'estproprement donnée à soi-même. La pratique de nos droits doit s'appuyer sur une intention morale.

"Agir par devoir" (Kant) devient alors une exigencepour être libre durablement. III - RÉFÉRENCES UTILES. ARENDT, La crise de la culture . MONTESQUIEU, L'esprit des lois . ROUSSEAU, Le Contrat Social . HOBBES, Le Léviathan . KANT, Critique de la Raison Pratique . IV - LES FAUSSES PISTES : On ne doit pas oublier le lien entre liberté et raison. On doit distinguer liberté et indépendance. Il faut chercher quel sens a la liberté.

On n'est pas libre pour rien.. »

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