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Être un sujet, est-ce être libre ?

Publié le 12/02/2004

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* Nous faisons d'abord l'expérience de la dépendance: par rapport à nos parents, aux lois, à toute une série de déterminismes qui agissent sur nous.Penser le sujet comme assujetti, c'est le penser comme pris dans un tout, qui le dépasse et le détermine, et dans lequel, seulement, il peut avoir une existence et un sens.* Dans une conception religieuse de l'homme, seul Dieu, créateur de toutes choses, est un «sujet». L'homme, en tant que créature, est passif par rapport aux différents plans auxquels il appartient (Dieu, le monde, la société...).* Conséquence de cette conception métaphysique du sujet: idée d'une soumission nécessaire du sujet aux autorités dont il est entouré (les Écritures, les traditions des anciens, les parents, l'ordre social établi en général). Être sujet, c'est être maître de soi-même (philosophie du sujet). «Il n'y a que la volonté, ou liberté de décision, que j'expérimente si grande en moi que je n'ai idée d'aucune autre plus grande» Descartes, Méditations métaphysiques (1641), IV. * L'idée qu'il faut croire ou faire quelque chose sans chercher à comprendre pourquoi («argument d'autorité») ne peut satisfaire un esprit formé aux mathématiques et habitué à l'idée de démonstration rationnelle, reposant sur des arguments déduits logiquement à partir d'évidences simples, par un «sujet» qui serait le point de départ de ses pensées et de ses actes.* Descartes est un des philosophes qui a le plus fermement affirmé cette conception.

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