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L'Europe au lendemain de la Première Guerre mondiale : le coût (humain et matériel) de la guerre et les principales transformations territoriales introduites par les traités.

Publié le 22/02/2012

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analyse du sujet Interprétation : la difficulté de la question posée est de faire des choix, car il est impossible de tout dire. Qu'est-ce que le "lendemain" de la Première Guerre mondiale ? Est-ce le 12 novembre 1918 ? Évidemment, non. Mais à quelle date faut-il se placer ? Après les traités de paix, dont le dernier a été signé en 1920, comme le suggère le libellé ? Dans ce cas on ne pourrait évoquer; même brièvement les relations avec la Russie rouge, ni la crise sociale de l'immédiat après-guerre. Le mieux est de prendre pour limite la date de 1921.
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« — à droite, la démocratie est menacée par les idéologies nationalistes et revanchardes.

La peur de la contagionbolchevique assure le succès des idées autoritaires fascistes, prônant le culte du chef.

En 1922 elles triomphent enItalie avec l'accession de Mussolini au pouvoir. 2.

Des problèmes nouveaux • Une paix boiteuse.

Les traités de paix n'ont pas apporté l'apaisement, en dépit des efforts pour reconstruire unecarte de l'Europe plus conforme aux vœux des nationalités.

Chez les vaincus, mécontents de leur sort, gronde unnationalisme intransigeant ; pour les Allemands, le traité de Versailles est un "diktat", une paix d'écrasementinacceptable. • Une Europe morcelée, "balkanisée".

Par le traité de Versailles (1919) l'Allemagne restituait l'Alsace-Lorraine à laFrance et concédait des territoires à l'Est au profit de la Pologne.

Le traité de Saint-Germain avec l'Autriche, deTrianon avec la Hongrie, de Neuilly avec la Bulgarie, de Sèvres avec la Turquie imposent aux vaincus de lourdssacrifices territoriaux.

Sur les ruines de l'empire austro-hongrois trois états nouveaux apparaissent : l'Autriche, laHongrie, la Tchécoslovaquie et d'autres parties de l'État des Habsbourg contribuent à former la nouvelle Yougoslavieet la nouvelle Pologne. 3.

Des bouleversements sociaux • La guerre a modifié les conditions sociales.

Ceux qui ont fait des "affaires" en ont profité, ce sont les nouveauxriches.

D'autres ont été durement touchés dans leurs familles, leurs personnes ou leurs biens, notamment lespaysans, les rentiers, la petite bourgeoisie, la masse des salariés.

C'est dans leurs rangs que le fascisme ou lecommunisme trouveront une bonne partie de leurs adhérents. III.

Un recul de la civilisation européenne 1.

Une perte d'influence dans le monde Les défaites subies au cours de la guerre par les Français et les Anglais ont ébranlé leur prestige militaire et, parcontre-coup celui de l'homme blanc.

Dès la fin de la guerre, des mouvements d'indépendance se développent dansles milieux intellectuels dans les colonies anglaises (aux Indes notamment), et françaises (en Indochine et en Afriquedu Nord). 2.

Des concurrents économiques et politiques Les États-Unis sortent plus riches et plus puissants d'une guerre où leur rôle fut finalement décisif.

Autrefoisdébiteurs de l'Europe, ils en deviennent les créanciers réclamant les "dettes de guerre" à leurs anciens alliés.Première puissance économique du monde dès 1890, les États-Unis se détachent encore plus nettement du restedes nations.

Dans le règlement de la paix, le président Wilson essaiera de faire prévaloir ses vues. Le Japon à la faveur de la guerre a remplacé les pays européens sur les marchés de l'extrême-Orient pour lesproduits textiles et les constructions navales et, ayant pris pied en Chine, il entend y développer son influence. 3.

Un éclat intellectuel terni L'Europe conserve un rôle intellectuel important, souvent brillant, dans le domaine des arts (peinture,architecture...) et des lettres (poésie, roman, philosophie), mais elle n'en a plus le monopole.

Le recul est encoreplus net dans le domaine scientifique comme le prouve l'attribution de prix Nobel à des savants non européens. Conclusion L'Europe sort amoindrie, meurtrie de la guerre et bouleversée dans ses fondements politiques et sociaux.

Son déclinétait déjà amorcé en 1914, mais la guerre a joué le rôle d'accélérateur.

La promotion des États-Unis était dansl'ordre normal des choses, mais l'Europe elle-même, par sa division, a contribué à sa propre décadence.

Il faudraattendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que germe l'idée d'une union européenne.. »

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