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Existe-t-il une logique des passions ?

Publié le 27/02/2004

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XVII). Le joueur cherche perpétuellement l'exaltation. Et le passionné souvent se croit libre puisqu'il poursuit de toutes ses forces et de toute son âme un objectif que nul ne lui a imposé. Mais à la lumière de Spinoza, il est clair qu'un sujet autant affecté par des objets ne peut être dit libre : « je dis que nous sommes passifs quand il se fait en nous quelque chose ou qu'il suit de notre nature quelque chose, dont nous ne sommes la cause que partiellement » (Ethique, III).      b. L'amour est signe d'une dépendance. C'est Schopenhauer qui étayera l'idée selon laquelle la passion amoureuse, l'élection de tel ou tel individu est loin d'être accessoire. L'objet est aimé avant même d'être connu, c'est le paradoxe du coup de foudre. Le choix correspond à un but universel, à la procréation, car, selon Schopenhauer, « le type de l'espèce doit se perpétuer, aussi pur et authentique que possible ». Mais ici le sujet qui entraîne l'illusion a horreur du but qui seul le mène (la procréation), et voudrait même faire obstacle à cette réalisation.

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