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Existe-t-il un ordre économique vrai ?

Publié le 27/02/2004

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EXISTENCE (lat. existere, sortir de, s'élever de)

Gén. Le fait d'être. En ce sens existence s'oppose à néant (il y a quelque chose plutôt que rien) et à essence. Exist. L'opposition de l'existence et de l'essence est, pour l'existentialisme, fondamentale. En effet, ek-sistere, c'est être en dehors de soi-même, en quête de soi. C'est précisément, selon Sartre, ne pas avoir de nature a priori , ne pas savoir à l'avance ce qu'on est, chercher ce que l'on veut être. Alors que les choses sont conçues avant d'exister, ont une essence avant d'avoir une existence, l'homme est libre de se choisir (en lui « l'existence précède l'essence »). L'angoisse fondamentale de l'existence n'est donc pas celle du néant qui s'exprime dans Hamlet (« être ou ne pas être »). Elle est plutôt pour chacun celle du sens qu'il lui revient de donner à sa vie, d'une essence à construire sans aide et sans appui.

« ,_ 1 1 Il n'existe pas d'ordre économique vrai 1 1 tU•U• Même si le système libéral est plus efficace que le système de l'économie planifiée, aucun ordre économique ne peut être dit vrai ou juste du point de vue philosophique.

Le communisme n'est pas humaniste P our Raymond Aron, l'on ne peut pas conclure, du point de vue philosophique, à la supériorité d'un sys­ tème économique sur •Toute société industrielle a ( ...

) besoin d'une idéolo· gie pour combler l'écart entre ce que les hommes vivent et ce que, d'après les idées, ils devraient vivre.• Raymond Aron, Dix-huit Leçons sur la société industrie/le un autre.

On ne peut juger de la qualité d'un système économique que d'après la place qu 'il fait concrètement aux hommes .

Or, de ce point de vue , le commu­ nisme et le capitalisme se valent, puisqu'ils se fondent tous deux sur la productivité.

Capitalisme et communisme exploitent l'homme C ertes, le capita­ lisme exploite les ouvriers.

Mais le com­ munisme fait de même , puisque tout État planifié est géré comme une gigantesque entre­ prise.

De plus , contrai­ rement au capitalisme , le communisme ne res­ pecte pas les deux limites inévitables à la planifi- cation que sont la pro­ priété privée et les méca­ nismes du marché.

Le capitalisme n'est pas immuable T outefois , même si le capitalisme lui paraît supérieur au commu­ nisme (ce qui a été cor­ roboré par l'histoire), Aron ne pense pas que le capi­ talisme soit pour autant un système immuable et nécessaire.

Certes, le capi­ talisme ne s'est pas «auto­ détruib >, comme le pré­ disaient les marxistes , mais il peut très bien disparaître un jour et être rem placé par un autre système.

Aucun système économique n'est plus nécessaire qu'un autre.

Même si le capitalisme a démontré sa plus grande efficacité, il n'est pas irremplaçable.. »

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