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Existe-t-il un temps en dehors de ma conscience ?

Publié le 25/07/2009

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La question de la temporalité (le temps) est posée ici dans son rapport avec l'intériorité et la subjectivité (en nous) et l'extériorité et l'objectivité (hors de nous). Plus largement. quel statut donner au temps, et, ce statut une fois défini. quel rapport entretenons-nous avec le temps ?

Nous éprouvons l’écoulement du temps dans notre conscience même. Il y a un temps mathématique ou physique, le temps mesuré par les sciences. Ce temps homogène (une heure en vaut une autre) est aussi le temps social. Mais il y a aussi un temps vrai, celui de notre conscience. Bergson l’appelle durée.

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« LE TEMPS • 159 3.

Le temps n'est autre chose que « la forme du sens interne», c'est l'intuition de nous-même et de notre état intérieur.

Le temps « en nous » est ce qui permet de recevoir ce qui est « hors de nous » : les représentations des choses extérieures appartiennent toujours à un « état intérieur».

4.

Enfin, il y a une primauté du temps sur l'espace, car si l'espace est seulement la condition a priori des phénomènes extérieurs, le temps est condition a priori à la fois des phénomènes extérieurs (qui se ramènent toujours à un état intérieur) et des phénomènes intérieurs.

Au niveau de la personne, il y a une tentation de ne privilégier que le seul présent.

Ainsi, pour saint Augustin, si Dieu est immuablement éternel, pour l'homme « ni l'avenir ni le passé ne sont» (Confessions, Livre XI, chap.

XXVIII), puisque le passé n'est plus et que l'avenir n'est pas encore.

Mais quant au présent, il n'a point d'étendue.

Le temps n'est rien sans la mémoire:« L'avenir est une attente, le passé est un souvenir.» Le temps (avec le temps de la grammaire) n'est en réalité qu'en nous (comme marque de notre finitude) alors que nous le prétendons extérieur.

Mais dès que nous échappons au niveau individuel -et que nous réfléchissons au temps de l'histoire -nous sommes obligés d'admettre des temps différents, en fonction du rapport qu'ils ont avec l'individu.

Il y a donc le temps de l'immédiateté (histoire événementielle), le temps qui vaut pour une ou deux générations (histoire politique et sociale) et enfin un temps qui se compte par centaines d'années (et qui inscrit l'histoire« lourde», selon l'expression de l'histo­ rien Braudel, dans le temps de la géographie et de l'économie).

Seul le premier de ces temps est immédiate­ ment en nous.

En passant de l'un aux autres, le temps. »

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