Devoir de Philosophie

L'existence de l'inconscient est-elle une hypothèse ou une certitude ?

Publié le 23/02/2005

Extrait du document

Rêves, actes manqués, etc., la psychanalyse avance de nombreuses raisons pour admettre l'existence d'un inconscient tel que l'a défini Freud. Cependant aucune de ces raisons ne paraît avoir valeur de preuve au sens strict. L'existence de cet inconscient n'est donc qu'une hypothèse, non une certitude.

INTRODUCTION

1) les preuves de l'inconscient selon Freud    a) L'inconscient existe puisqu'il se manifeste    b) Les diverses manifestations de l'inconscient    2) critique de la théorie freudienne    1. Une pétition de principe ?    2.Une hypersémantisation aberrante ?    3. La psychanalyse comme pseudo-science : K. Popper    4. L'inconscient comme mauvaise foi : Sartre    conclusion

« 2ème partie : Mais nous avons des preuves de l'existence de notre inconscient. - Si Freud entend élever la psychanalyse au rang de science, c'est donc avec les critères d'objectivité, derationalité et de positivité qui sont ceux de la science, qu'il affirme avec certitude l'existence de l'inconscient.

Lespreuves en sont que la psychanalyse se propose justement comme la mise au jour de l'inconscient, son dévoilement.La théorie freudienne suppose que l'inconscient est une partie de notre être dans laquelle se loge un ensemble desensations et souvenirs refoulés, c'est-à-dire inaccessibles à la conscience et pourtant bien réels, qui sontsusceptibles d'expliquer les névroses dont nous pouvons souffrir dans notre vie consciente.

La guérison consistealors à faire ressurgir l'inconscient pour retrouver la cause du malaise et permettre ainsi d'y remédier.

Diversprocédés sont possibles, dont le plus connu reste la cure psychanalytique, cure de parole dans laquelle le patientlivre ces pensées sans ce censurer et opère par connexions entre ces idées pour tenter de faire revenir lessouvenirs enfouis à la surface, c'est-à-dire à la conscience.

Devant l'efficacité de la méthode psychanalytique, ilsemble que l'existence de l'inconscient ne puisse être remise en cause.- Nous avons tous fait l'expérience de notre inconscient quand un souvenir resurgit soudain dans notre esprit :l'inconscient serait alors identique à la mémoire, le lieu du souvenir et de la conservation de toute chose.- L'existence des névroses psychiques semble être une certitude.

Or la thèse de l'inconscient apporte une réponseau mystère dont ces maladies incompréhensibles ont fait l'objet pendant si longtemps.

Ce qui était renvoyé par lapsychologie classique au mécanisme aveugle et non signifiant du corps est élevé par Freud au plan du spirituel et dufinalisé : l'inconscient, lui, donne un sens à ce qui n'en avait pas pour la conscience classique. 3ème partie : Affirmer l'existence de l'inconscient, risque de nier l'inconscient. - On peut renverser l'argument de la preuve ontologique de Descartes appliqué à l'inconscient (preuve de l'existencede Dieu par l'idée d'infini en nous, expliquée en 1ère partie), en partant du fait que nous pouvons imaginer lapossibilité d'un inconscient (mais pas son essence même), et que cette expérience prouve alors à elle seulel'existence d'un inconscient, car il ne serait pas possible que l'on en ai l'idée s'il n'existait pas dans la réalité.

Mais onprouve alors une certaine conscience de l'inconscient, en affirmant qu'il se manifeste à notre conscience, et l'onanéantit alors l'inconscient lui-même.- Affirmer l'existence de l'inconscient serait alors rendre conscient l'inconscient, et nous fait tomber dans uneaporie.

En effet, le propre de l'inconscient est d'être inconnu, insondable, de se dérober à notre pensée, et acquérirla certitude de son existence, reviendrait à l'inverse à le ressaisir, à le cerner le délimiter, le poser devant soi, ce quiest impossible.

Il semble alors que le conscient ne peut jamais être connu avec certitude, car dès lors qu'on s'assurede son existence, il est déjà devenu conscience.

Affirmer l'inconscient ne serait possible paradoxalement qu'en leniant comme réalité car si la conscience constate effectivement son existence, il ne s'agit plus d'une instanceinconsciente.- En fait, l'existence de l'inconscient est seulement possible en tant qu'existence passée.

Ce n'est querétroactivement qu'on s'aperçoit que l'inconscient a existé, une fois qu'il a rejailli à notre conscience.

On ne pourradonc jamais affirmer que l'inconscient existe, mais on peut être assuré qu'il a existé. Conclusion : De prime abord, l'existence de l'inconscient semble inconciliable avec l'idée même de certitude, qui ne s'opère quedans la conscience.

Si l'existence de inconscient paraît alors qu'être une hypothèse, telle une abstractionconceptuelle dont l'effectivité ne peut être déterminée, Freud à partir de faits qui selon lui témoignent en faveur del'existence de l'inconscient, raisonne et conclut à l'existence de celui-ci.

Mais il reste à prouver que les raisonsproposées qui militent en faveur de l'existence d'un inconscient psychique sont solides… En effet, seule l'expérienceindirecte de la psychanalyse nous en apporte des preuves, car l'inconscient se dérobe à notre expérience sensiblecomme à toute démonstration logique, car sitôt qu'on croit le saisir, on le nie en le transformant en conscience.

Ilfaut alors se demander de manière plus générale s'il est possible de prouver une existence.

Prouver suppose unraisonnement, et l'existence semble bien échapper au raisonnement.

Ne doit-on pas néanmoins conserver l'existencede l'inconscient comme idée féconde et hypothèse éclairante ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles